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L'armée française a constitué de façon ancienne des unités spécialisées dans l'artillerie. L'article qui suit, permet de faire un tour d'horizon sur la diversité des régiments d'artillerie au cours de l'histoire militaire de la France.
Depuis la Première Guerre mondiale et excepté les troupes de Marine qui ont une numérotation spéciale, les régiments d'artillerie de l'armée française en métropole ont suivi les numéros suivants:
Dans la suite de l'article, les régiments sont classés dans une appellation propre à l'organisation de l'artillerie à une période donnée. Pour cette raison, on retrouve pour chaque appellation une classification par période. Par exemple «Régiments existants au début de la Première Guerre mondiale 1914» sous-entend que l'appellation des régiments d'artillerie est celle définie lors de l'ordre de bataille de l'armée française le 1er août 1914. De même «Régiments existants au début de la Seconde Guerre mondiale 1939-1940» sous-entend que l'appellation des régiments d'artillerie est celle définie lors de l'ordre de bataille de l'armée française en 1940.
Durant une guerre, l'artillerie subit une réorganisation sensible et rapide aussi bien du nombre de régiments, que de la qualité, de l'armement et des tactiques employées. Cet article n'a pas vocation à décrire ces mutations. Cependant en précisant les régiments présents et leur appellation à la fin d'un conflit («Régiments existants à la fin de la Première Guerre mondiale 1918-1919» par exemple), on évalue mieux la transformation qui s'est opérée.
Régiments d'artillerie de place forte ou de forteresse
Régiments d'artillerie à pied (R.A.P)
Les régiments d’artillerie à pied sont les actuels régiments d’artillerie, nommés ainsi durant les guerres de la Révolution et de l’Empire.
Régiments existants sous le premier empire
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Dans l'artillerie de l'armée napoléonienne, on distingue trois types d'unité: la compagnie d'artillerie à pied, la compagnie d'artillerie à cheval et la compagnie du train. Certains auteurs utilisent l'appellation batterie plutôt que compagnie. Les compagnies d'artillerie à pied ou à cheval assurent la mise en œuvre des pièces (la mise en place des pièces, leur préparation pour le tir et le tir en lui-même) tandis que les compagnies du train sont chargées de leur transport.
Les compagnies d'artillerie à pied ont un effectif de 120 hommes (4 officiers, 10 sous-officiers et 106 hommes de troupe) et n'ont aucun cheval. La compagnie à pied met en œuvre 6 canons et 2 obusiers.
Les compagnies d'artillerie à cheval ont un effectif de 100 hommes (4 officiers, 10 sous-officiers et 80 hommes de troupe). Chaque homme dispose d'un cheval de selle. La compagnie à cheval met en œuvre 4 canons et 2 obusiers.
Les compagnies du train ont un effectif théorique de 141 hommes (1 officier, 14 sous-officiers, 126 hommes de troupe). Elles disposent de 20 chevaux de selle et de 230 chevaux de trait. Cette organisation a pour but de ne pas laisser les chevaux de trait trop près des pièces lors de la bataille.
Les pièces d'artillerie comprennent des canons dont le calibre peut être de 4, 6, 8 ou 12 livres et des obusiers de 5 ou 6 pouces. L'attelage d'un canon ou d'un obusier est de 4 chevaux de trait sauf pour le canon de 12 livres qui en requiert 6. Les caissons à munitions sont tirés par 4 chevaux. Généralement, 3 caissons à munitions sont prévus par pièce.
La Garde impériale disposait elle aussi d'une puissante réserve d'artillerie.
Régiments existants au début de la guerre de 1870
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Le corps d'artillerie est composé depuis 1867 de 15 régiments montés dont un de la garde, ce qui représente en théorie 186 batteries montées et à pied, et de 5 régiments à cheval dont un de la garde qui forment 38 batteries. Soit un ensemble (théorique) de 1 344 bouches à feu attelées en tout.
Les batteries montées ou à cheval assurant elles-mêmes le service des pièces, des caissons et des voitures, les batteries à pied et les parcs étant quant à eux attelés par les soins du train d'artillerie composé de 2 régiments de 12 compagnies chacun et d'un escadron de la garde impériale à deux compagnies.
En théorie, l'artillerie est repartie dans les Divisions d'infanterie à raison de 3 batteries de 6 pièces dont deux de 4 la Hitte et une de mitrailleuse ou «canon à balle» Reffye à 6 pièces.
Chaque Corps disposant en plus d'une réserve d'artillerie composée de deux batteries de 12 la Hitte, de 2 batteries de 4 montées et de deux batteries de 4 à cheval.
La Division de cavalerie de la garde disposant quant à elle de deux batteries à cheval de 4 la Hitte. En théorie une réserve générale d'artillerie aurait dû être mise en place à l'Armée du Rhin, mais l'inertie de l'institution militaire et la rapidité des événements allait rendre la chose impossible. S'il est de bon ton d'affirmer péremptoirement que les canons français chargés par la bouche étaient mauvais, des études faites en 1872 sont moins affirmatives. En fait on a alors pu constater que si la portée de tir supplémentaire des canons Krupp est de 400 mètres en réalité ceci est surtout dû au fait que les canons français utilisent essentiellement des obus à fusée dont la durée de mise à feu ne permet au maximum qu'une portée de 2 800 mètres et qui sont peu précises pour les réglages de temporisation. Dotés de systèmes percutants, les obus sont à peu de chose près identiques à leurs homologues allemands comme le démontrera la bataille de Coulmiers. La cadence de tir est identique car les deux types de canons nécessitent une remise en position après chaque tir. En réalité la supériorité de l'artillerie allemande est basée sur une conception différente de l'organisation qui permet au chef de corps de concentrer l'ensemble du feu de ses batteries, sur la priorité de l'artillerie dans les colonnes en marche et sur une supériorité numérique accablante de près de 2 000 pièces contre 936.
Régiments existants au début de la Première Guerre mondiale 1914
Régiments existants à la fin de la Première Guerre mondiale 1918-1919
Compagnie d'Ouvriers Militaires de Chemins de Fer, compagnies détachée au Régiment d'artillerie à Pied:
La construction des voies ferrées des réseaux de l'artillerie au front (voie étroite) était faite par des batteries de Régiments d'Artillerie à Pied (R.A.P.) jusqu'en 1917, date à laquelle ces batteries sont regroupées au sein du 69e R.A.
Au front, les locomotives étaient exploitées par du personnel dépendant de l'artillerie. Celles de voie étroite par des sections d'exploitation d'abord rattachées à des Régiments d'Artillerie à Pied (R.A.P.) puis au 68e Régiment d'Artillerie à partir de 1917, le 68e R.A absorbe le 69e RA dissout. Après la Première Guerre mondiale, l'artillerie n'a plus besoin de son régiment, et le génie militaire le récupère.
Régiments d'artillerie de campagne (ou artillerie légère)
Les régiments d'artillerie de campagne (ou artillerie légère) sont équipés de canons dont le diamètre est supérieur à 20 mm et inférieur à 105 mm environ. Cette classification est un peu stricte car, dans certains cas, des régiments dits "mixtes" sont équipés des deux types d'artillerie: légère et lourde.
Régiments existants au début de la Seconde Guerre mondiale 1939-1940
Les régiments d’artillerie de montagne en sont organisés en un état-major, une batterie hors-rang, deux groupes légers à deux batteries de 75mm (équipés de canons Schneider modèle 1928(en)) et d’un groupe lourd à deux batteries de 155mm (Schneider modèle 1917).
Régiments d'artillerie lourde à tracteurs (R.A.L.T)
Ils sont organisés en 1939/1940 en un état-major, une batterie hors-rang et trois ou quatre groupes avec un état-major, une colonne de ravitaillement et trois batteries de quatre pièces.
Le régiment type 1939 disposait de trois groupes de 75mm et de deux groupes de 155mm ou d’un groupe de 105 et d’un de 155mm, groupes formant ensuite un RAD et un RALD, chaque groupe disposant d’un état-major, d’une colonne de ravitaillement et de trois batteries à quatre pièces.
Régiments d'artillerie lourde à grande puissance (R.A.L.G.P)
Le Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance est organisé en lors de la mobilisation en 1939 en un état-major, une batterie hors rang et trois groupes de deux batteries de quatre pièces, chaque groupe disposant d’un état-major, d’une colonne de ravitaillement et donc de deux batteries de tirs. Ils sont équipés des pièces les plus puissantes de l’artillerie française en dehors de l’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée. Il s'agit de canons de 220L 17 Schneider et de 280mm Scheider sur affut chenillés Saint-Chamond.
171erégiment d'artillerie lourde à grande puissance
172erégiment d'artillerie lourde à grande puissance
Ces régiments sortent de la classification du domaine de l'artillerie pour avoir leur propre désignation en tant que régiments de chars de combat: histoire du char de combat.
Le les fantassins du 62° d'infanterie territoriale prétendent avoir abattu par des tirs combinés de canon de 75 et de mitrailleuse le premier Zeppelin entre Celle et Badonviller (ce Zeppelin, le LZ 23(en) aurait en fait été touché par des tirs amis). Il existait depuis 1910 un autocanon de 75 mais il n'est entré en service qu'en , il y en eut onze sections créées. En 1916 ces formations antiaériennes sont regroupées au sein du dépôt du 62erégiment d'artillerie de St-Cloud . En devant l'accroissement des moyens et des besoins sont créés les premiers régiments d'artillerie contre aéronefs:
En 1918 le canon de 105 long type 1917[Quoi ?] fut adapté au tir antiaérien; des sections de projecteurs furent adjoints aux régiments d'artillerie de défense contre avion.
Régiments d'artillerie de défense contre aéronefs ou contre avion (R.A.D.C.A)
Régiments existants à la fin de la Première Guerre mondiale 1918-1919
En création des premiers régiments d'artillerie contre aéronefs:
Surnommés les bigors, les troupes coloniales sont renommés troupes d'outre-mer en 1958 puis retrouvent leurs appellations d'origine de troupes de marine en 1960:
54erégiment d'artillerie de marine (54e RAMa non affecté)
Régiments utilisant des missiles nucléaires
De 1959 à 1996, trois systèmes d'armes à capacité nucléaire sont en service dans l'Armée de terre. Le missile MGR-1 Honest John de 1959 à 1966, le Pluton de 1974 a 1993 et l'Hadès de 1992 à 1996.
Henri Kauffer, «L'artillerie», dans Pierre Guinard, Jean-Claude Devos et Jean Nicot, Inventaire des archives de la Guerre: Série N 1872-1919, vol.1: Introduction, guide des sources, bibliographie, Troyes, Imprimerie La Renaissance, (lire en ligne), p.143-161
Historiques de l'artillerie française, tome I & II, colonels Henri Kauffer et Georges Van den Bogaert, imprimerie de L'Ecole d'Application de L'Artillerie- DRAGUIGNAN 1989
L'Artillerie Française et ses insignes, tome I & V, Chef d'escadron Charles Letrait, Toulouse, imprimerie Dulaurier, 1978-1979
L'Armée Française de 1919 à 1939, livre I, II & III, Colonel Paoli, Service Historique
163e R.A est créé pour regrouper administrativement les unités concourant au Service des Renseignements de l'Artillerie (S.R.A), toutes des unités de repérage réparties sur le front.