Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes illustres, édité sous la dir. de Marie-Odile Goulet-Cazé, Paris, Le Livre de poche, coll. «La Pochothèque», 1999, p. 600.
Dans lequel Théophraste rapporte que les Tirynthiens aimaient passionnément à rire, et qu'étant incapables de s’occuper d'affaires sérieuses, ils eurent recours à l’oracle de Delphes, lui demandant d’être délivrés de ce penchant. L’oracle leur répondit qu'ils en seraient réellement guéris s’ils parvenaient à sacrifier, sans rire, un taureau à Poséidon, et à le jeter à la mer. Dans la crainte de manquer à la condition prescrite par l'oracle, ils défendirent de laisser venir les enfants au sacrifice.
en grec ancienΠερί σημείων, édité à la Renaissance sous le titre De signis tempestatum. Ce traité d’astrologie est apparemment l’une des sources des Phénomènes d’Aratos de Soles.
En grec ancienΠερὶ εὐτυχίας. Démétrios de Phalère, philosophe et écrivain, avait rédigé sur la Tyché un traité dont l’inspiration venait de Théophraste et dont subsistent des fragments.
Un fragment conservé par Denys d'Halicarnasse dans son ouvrage Antiquités romaines (Livre V, 8): «les magistrats que les Grecs appelaient autrefois aisymnètes, comme nous l’apprend Théophraste dans son traité De la royauté, étaient une espèce de tyrans électifs. Ils étaient élus par les villes dans les besoins pressants: mais ils n’avaient pas cette dignité pour toute leur vie, elle ne durait qu'autant de temps que l’utilité ou le besoin de l'état le demandait.»
Un autre fragment se trouve dans le Banquet des Deipnosophistes d'Athénée: «Les rois de Perse font promettre, à son de trompe, une grande somme d'argent à celui qui aura imaginé le moyen de procurer quelque nouveau plaisir au roi, tant ces princes sont voluptueux.». Aristote avait déjà parlé des aisymnètes au Livre III de sa Politique.
En grec ancien, Περὶ καιρῶν, traité dont subsistent quelques fragments dans Passions amoureuses de Parthénios de Nicée, ainsi que dans le traité Conduites méritoires des femmes de Plutarque.
En grec ancien Περὶ φιλίας: Aulu-Gelle reprend un extrait au Chapitre 3 du Livre I des Nuits Attiques: «Voici, selon moi, quelles limites il faut fixer. Entre deux amis que nous supposons gens de bien, projets, volonté, tout sans exception doit être commun; et s’il arrive par malheur que l’un d’eux ait besoin d’assistance dans les choses qui ne soient pas absolument justes, mais où il s'agisse pour lui de l'honneur ou de la vie, l’autre pourra dévier un peu du droit chemin, pourvu toutefois que l’infamie n’en soit point la conséquence. Jusqu’à un certain point l’amitié est une excuse. Je ne sais pas s’il y a ici quelque chose de préférable absolument, et si l’un des deux objets de comparaison, pris dans une proportion quelconque, doit l’emporter sur l’autre. Par exemple, on ne peut pas dire d’une manière absolue que l’or est plus précieux que l’airain; car une quantité quelconque d’or ne devra pas toujours être préférée à une quantité déterminée d'airain. L’estimation devra dépendre du volume et du poids. Théophraste ajoute ensuite que l’appréciation du plus ou du moins en pareil cas et, en général, l’examen de ces questions de conduite dépendent de motifs extérieurs très divers; que les considérations de personnes, de temps, de nécessités, de circonstances, dont le détail ne peut être circonscrit dans des principes généraux, déterminent, règlent notre devoir et tantôt rendent blâmables, et tantôt justifient les démarches que fait faire l’amitié.».
«Philia» (φιλία) est le mot grec pour exprimer l’amitié ou la camaraderie. Il désignait à l’origine l’hospitalité (Émile Benveniste, Vocabulaire des institutions indo-européennes: I, 1969).
En grec ancien, Περὶ κολακείας. Le flatteur est le deuxième portrait du traité Des Caractères, et la définition de la flatterie est mentionnée par Cicéron, De Finibus, Livre V.
un passage est conservé chez Athénée (Livre XIII): Une oie fut amoureuse d’un enfant: Dans son Érotique, Théophraste nous précise que l’enfant, Amphilique, est originaire d’Olène, ville d’Achaïe.
En grec ancien, Περὶ πλούτου, dont parle Cicéron dans son Traité des devoirs (XVI): Théophraste, qui pourtant exhortait les hommes à mettre leur espérance dans l'instruction plutôt que dans les richesses, dit dans son livre De la richesse que l’avantage du riche est de pouvoir se permettre les somptuosités des fêtes fastueuses données au peuple.
Dans les trois manuscrits les plus anciens de la compilation de Diogène Laërce, à la suite du titre, il est indiqué le nombre 61, soit un nombre de livres beaucoup trop grand pour être vraisemblable. Les manuscrits les plus récents donnent le nombre de 17 livres. Les éditeurs sont divisés sur la correction à apporter, certains pensant que c'est une compilation d'ouvrages rhétoriques, d'autres que c'est une analyse des formes de discours, le nombre 61 ne désignant pas les livres.