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Cette liste de peintres héraldistes par pays (liste non exhaustive, certains artistes n'étant pas présents sur Wikipedia), consacrée principalement aux créateurs contemporains, donne une vision d'ensemble sur l'art héraldique.
Cette liste reprend le nom des artistes héraldistes, souvent amateurs, qui se sont fait connaître en publiant leurs œuvres dans des livres, revues ou sites internet, même si certains exercent cet art à titre professionnel.
Le terme "peintre héraldiste" s'applique à tout graphiste produisant des images de blason, ce qui n'entraîne pas nécessairement qu'ils soient experts en héraldique en tant que science.
Né vers 1150, mais plongeant son langage symbolique dans la nuit des temps[1], l'art héraldique est rapidement devenu un art européen[2].
Avec des hauts et des bas, il s'est perpétué jusqu'à nos jours avec plus ou moins de succès suivant les États et leur développement culturel voire idéologique[3].
Dans certains pays, comme le Royaume-Uni ou les nations scandinaves, cet art s'est perpétué de maître à disciple jusqu'à nos jours. Dans d'autres régions par contre, il a dû être "recréé" au gré des artistes.
Art transcendant les frontières, il s'est même formé des styles nationaux dans les pays où la tradition de la création héraldique est resté vivante et où les artistes ont su se créer une "patte" personnelle.
1717: Philippe Jacques Spener, Insignium theoria seu operis heraldici pars generalis, Francfort sur le Main, 1717 (seconde édition). Édition numérique.
1923: Émile Gevaert, L'héraldique, son esprit, son langage et ses applications, Bruxelles-Paris, Édition du Bulletin des Métiers d'Art, Des presses de Vromant et Cie., Imprimeurs-Libraires, 1923.
Les ingrédients constituant le blason - cimiers et boucliers avec emblèmes - existaient déjà dès le VIIIe-VIIesiècle av. J.-C. et furent selon Hérodote inventés par les Cariens: Hérodote, Histoires, I, 171 (éd. La Pléiade, p.121, trad. A. Barguet): «Les Cariens ont passé des îles sur le continent: autrefois sujets de Minos sous le nom de Lélèges, ils habitaient les îles. (...) On leur doit trois inventions que les Grecs ont adoptées: ils ont enseigné à mettre des crinières au sommet des casques, des insignes sur les boucliers, et, les premiers, ils ont muni les boucliers de courroies où passer le bras.»
Au XIesiècle on parle de "connoissances" (signes de reconnaissances) sur les boucliers, comme l'indique ce vers de la Chanson de Roland (chant CCXXV, vers 3090):
«Escuz unt genz, de multes cunoissances»
(Traduit très librement ainsi par Joseph Bédier, p.257: «et leurs écus bien ouvrés sont parés de maintes connaissances»). Très tôt l'écu figure comme objet héroïque dans la littérature du XIIesiècle, en en diffusant voire en en créant la mode. Comme dans l'exemple ici, daté d'entre 1155-1170 (Les romans de Chrétien de Troyes, vol. I, Erec et Enide, publié par Mario Roques, Paris, Librairie Henri Champion, 1981, problème de datation voir p. XXVII, et vers 2872 à 2875), le blason (ce mot signifiant "bouclier") est chargé d'une force qui pousse son porteur à être valeureux: "si le requiert comme hardiz":
Dans certains pays même, l'héraldique fait l'objet d'un certain mépris officiel, Michel Pastoureau témoigne concernant cette situation (Michel Pastoureau, "Quinze ans de recherches héraldiques", dans: Traité d'héraldique, Paris, 1993, p.289): «De cette situation, j'ai à la fois souffert et profité. Étudiant à la Sorbonne et à l'École des Chartes, j'ai eu beaucoup de mal à faire accepter par mes maîtres des sujets de mémoire et de thèse portant sur les armoiries médiévales. Cela semblait, à la fin des années soixante - c'est-à-dire il y a à peine une génération! - peu sérieux, voire méprisable ou ridicule. Même à l'École des Chartes, où l'on aurait pu penser que l'héraldique eût trouvé un appui institutionnel, sinon scientifique, mes difficultés furent grandes pour faire admettre le projet d'un sujet de thèse portant sur le Bestiaire héraldique médiéval.»Dans le même ouvrage Michel Pastoureau précise p.86: «Aujourd'hui, en 1978, la situation n'est guère plus brillante, malgré les prémisses d'un renouveau, au reste plus européen que français. L'Université continue de considérer avec mépris tout ce qui concerne les armoiries, refusant de voir dans les héraldistes autre chose que des individus vaniteux ou dégénérés en quête d'ancêtres ou de fantasmes nobiliaires. De même, les éditeurs préfèrent ouvrir leurs collections aux ouvrages de quatrième main, consacrés aux emblématiques ésotérique, alchimique ou symbolique, plutôt qu'aux études héraldiques sérieuses. Les chercheurs connaissent ainsi de graves difficultés pour publier les résultats de leurs travaux.»
Marie de Changy, dite Fleur de Changy, est l'organisatrice du Salon de l'Art Héraldique qui a lieu en Belgique depuis 2002. (Annevoie - 2002; Bruxelles - 2003; Bruges - 2004; Liège - 2007 et Annevoie - 2010).
En 1982, le prix international Gustaf von Numers (Gustav von Numers Prize for heraldic art and design), Prix de l'art héraldique et de la conception, a été créé en mémoire de Gustaf von Numers. Il est décerné à des artistes qui se sont distingués dans cet art.