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Ligne de Saintes à Royan
ligne de chemin de fer française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La ligne de Saintes à Royan est une ligne ferroviaire française à écartement standard reliant les villes de Saintes et Royan, en Charente-Maritime, via Saujon. Longue de 37 kilomètres, elle a été ouverte au trafic en 1875 pour la partie entre Saujon et Royan et en 1912 pour la seconde partie entre Saujon et Saintes.
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Histoire
Résumé
Contexte
Le est créée la Compagnie du chemin de fer de la Seudre qui dépose une concession pour la création d'une ligne entre Royan, Saujon et Pons, pour relier ainsi la station balnéaire à la ligne Nantes - La Rochelle - Bordeaux et donc indirectement à Paris[1]. Un embranchement entre Saujon et La Tremblade est aussi envisagé pour le transport des huîtres de Marennes-Oléron.
La ligne « de Pons à la Tremblade, avec embranchement de Saujon sur Royan » est concédée par deux conventions signées les et entre le préfet de Charente-inférieure[2] et Messieurs Richard et Desgranges. Ces conventions sont approuvées et la ligne est déclarée d'utilité publique, à titre d'intérêt local, par un décret le [3].
Après trois ans de travaux, la ligne entre Royan et Pons est inaugurée le et celle entre Saujon et La Tremblade le .
Par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie du chemin de fer de la Seudre, l'État rachète la ligne de Pons à la Tremblade et son embranchement sur Royan. Cette convention est approuvée par une loi le qui reclasse l'ensemble dans le réseau d'intérêt général[4]. Par un décret du suivant, la ligne est intégrée dans le réseau des chemins de fer de l'État à compter du [5].
Les trains les plus rapides mettent alors Royan à sept heures de Paris, ce qui permet à la station balnéaire de devenir le rendez-vous du « tout Paris » et de connaitre une expansion et un succès grandissants[6].
Le , un train assurant la liaison Bordeaux - Royan et transportant environ 1 100 voyageurs, percute un train de marchandises garé à l'intersection de deux voies en gare de Saujon. L'accident fait 38 morts et 80 blessés[7].

Le réseau de l'État décide de construire une ligne directe entre Saintes et Royan, grâce à un embranchement à Saujon.
Le tronçon de Saintes à Saujon, partie d'un itinéraire de Saint-Jean-d'Angély à Saujon est déclaré d'utilité publique par une loi le [8]. L'ouverture de cette ligne, en double voie, a lieu le .
La crise économique de l'entre-deux-guerres a pour conséquence la fermeture au trafic voyageurs de la ligne reliant Pons, Saujon et La Tremblade, le . Seul subsiste alors un trafic de fret sur cette ligne.
Le trafic fret finit lui aussi par s'éteindre progressivement sur ce tronçon, tout d'abord entre Pons et Gémozac le , la ligne est d'ailleurs déferrée par la suite, puis entre La Tremblade et Saujon, le , à cause de la concurrence du transport routier ostréicole. Un faible trafic de fret subsiste encore entre Saujon et Gémozac.
Après la remise en état de la ligne au lendemain de la seconde Guerre mondiale, la desserte voyageurs Royan - Saintes peine à retrouver son attractivité d'antan. La ligne est alors mise en voie unique dans les années 1950 avec croisements possibles dans les gares de Saujon et Pisany. Des dessertes directes vers Lyon ou la desserte quotidienne sans correspondance avec la capitale s'arrêteront. La construction de l'autoroute A 10 accentue ce déclin malgré le maintien de trains directs vers Paris-Austerlitz en haute saison.
Le renouveau de la ligne vient de l'arrivée du TGV à Angoulême en 1990 puis à Niort en 1993. Les temps de parcours entre Royan et Paris sont alors ramenés à 3h45, rendant plus attractive cette ligne. La mise en service de nouveaux matériels roulants diesel (X 73500 puis B 81500 ou B 82500 et enfin Régiolis) achetés par la région Poitou-Charentes (autorité organisatrice des TER circulant sur la ligne jusqu'en 2016), et la rénovation des gares de Royan et Saujon, accompagnent ce renouveau.
À l'opposé, la liaison par voitures directes de type Corail Intercités remorquées par locomotives BB 67000 entre Angoulème et Royan, Paris-Austerlitz - Royan via Angoulême et Saintes est supprimée en 2009[réf. nécessaire] pour la liaison de nuit, puis en 2014[9] pour ce qui est de la liaison estivale de jour.

Des opérations de modernisation de la voie entre Saintes et Royan sont programmées et ont été réalisées du au pour un montant de 34,9 millions d’euros[10],[11]. Cette opération lourde, qui a nécessité la fermeture temporaire de la ligne, inclut le renouvellement du ballast et doit permettre d'anticiper un relèvement de la vitesse à 140 km/h[12],[13].
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Trafic voyageurs
Des TER Nouvelle-Aquitaine, plus nombreux l'été, permettent des correspondances TGV à Niort ou Angoulême via Saintes, en direction de Paris. Le meilleur temps de parcours est inférieur à quatre heures entre Paris et Royan. Néanmoins, les correspondances n'étant pas toujours parfaites, cela engendre un temps de parcours oscillant entre 4h15 et 5 heures.
Trafic fret

Devenu quasiment inexistant, un faible trafic fret est présent grâce à deux embranchements menant à des silos à grains:
- l'un est situé juste au Sud-Ouest de Saintes, entre les points kilométriques 4 et 5 ;
- l'autre, reliant Saujon à Gémozac, est hérité de l'ancienne ligne de Pons à Saujon.
Chemin de fer touristique
L'embranchement entre Saujon et La Tremblade (ligne de Saujon à La Grève), suivant les coteaux de la Seudre et les marais ostréicoles, a été réaménagé en chemin de fer touristique à voie métrique. Le Train des Mouettes propose ainsi durant l'été des allers-retours pour ballades à petite vitesse.
Projets
En 2008, un projet d'électrification des lignes Royan - Saintes - Angoulême et Royan - Saintes - Niort avait été envisagé[14], permettant de supprimer la rupture de traction des trains pour éventuellement développer une desserte directe de TGV Royan - Paris.
Notes et références
Voir aussi
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