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conte de Hans Christian Andersen De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Habits neufs de l'empereur (en danois : Kejserens nye Klæder) est un conte de Hans Christian Andersen, publié pour la première fois en 1837 et paru la même année que La Petite Sirène. Andersen a indiqué que ce conte avait des origines espagnoles. « Le poète Paludan-Müller, alors le plus admiré des jeunes poètes, fut lui-même critiqué à propos de ses deux derniers poèmes, et une amie écrivit à Andersen : « — le poète Paludan Müller n'a qu'un bel habit poétique, qu'il met quand il se présente devant le public. Vous, au contraire, avez un vrai cœur de poète. Cette fois-ci, Paludan Müller a rejeté son habit, et il n'est qu'en manches de chemise, et je pense que l'affaire est claire pour quiconque a des yeux[1]. » Le conte est également connu sous le titre Le Costume neuf de l'empereur.
Les Habits neufs de l'empereur | ||||||||
Illustration de Vilhelm Pedersen. | ||||||||
Auteur | Hans Christian Andersen | |||||||
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Pays | Danemark | |||||||
Genre | Conte de fées | |||||||
Lieu de parution | Allemagne puis Danemark | |||||||
Date de parution | 1837 | |||||||
Chronologie | ||||||||
Série | Contes d'Andersen | |||||||
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Elias Bredsdorff (no) le classe dans la catégorie des « contes réalistes se passant dans un monde imaginaire », c'est-à-dire qu'il ne contient pas d'éléments surnaturels ou magiques. Il se situe dans un monde humain, bien qu'il ne soit ni ordinaire, ni identifiable. Dans cette catégorie, entrent également La Princesse au petit pois, Le Rossignol et l'Empereur de Chine[2],[3].
Il y a de longues années vivait un empereur qui aimait par-dessus tout être bien habillé. Il avait un habit pour chaque heure du jour.
Un beau jour, deux escrocs arrivèrent dans la grande ville de l’empereur. Ils prétendirent savoir tisser une étoffe que seules les personnes sottes ou incapables dans leurs fonctions ne pouvaient pas voir et proposèrent au souverain de lui en confectionner un habit. L’empereur pensa qu'il serait exceptionnel et qu’il pourrait ainsi repérer les personnes intelligentes de son royaume.
Les deux charlatans se mirent alors au travail.
Quelques jours plus tard, l’empereur, curieux, vint voir où en était le tissage de ce fameux tissu. Il ne vit rien car il n’y avait rien. Troublé, il décida de n’en parler à personne, car personne ne voulait d’un empereur sot.
Il envoya plusieurs ministres inspecter l’avancement des travaux. Ils ne virent pas plus que le souverain, mais n’osèrent pas non plus l’avouer, de peur de paraître imbéciles.
Tout le royaume parlait de cette étoffe extraordinaire.
Le jour où les deux escrocs décidèrent que l’habit était achevé, ils aidèrent l’empereur à l’enfiler.
Ainsi « vêtu » et accompagné de ses ministres, le souverain se présenta à son peuple qui, lui aussi, prétendit voir et admirer ses vêtements.
Seul un petit garçon osa dire la vérité : « Mais il n’a pas d’habits du tout ! » (phrase qui fut simplifiée par la tradition orale, de façon similaire en plusieurs langues, en l'aphorisme : « le roi est nu ! »). Et tout le monde lui donna raison. L’empereur comprit que son peuple avait raison, mais continua sa marche sans dire un mot.
En 1971, Frank Gross publia un article dans le New England Journal of Medicine[4] concernant une maladie qu'il baptisa « syndrome des habits de l'empereur », en référence au conte d'Andersen. Il décrit comment un diagnostic erroné peut être confirmé par plusieurs médecins par « contamination » du diagnostic précédent.
En 1934, le dramaturge soviétique Evgueni Schwarz écrit la pièce le Roi nu où il adapte trois contes d'Andersen, Le Porcher, La Princesse au petit pois et Les Habits neufs de l'empereur.
En 1953 (révision en 1972), le compositeur hongrois György Ránki a créé un opéra pour enfants appelé Les nouveaux habits du roi Pomade.
En 1971, dans Les Habits neufs du président Mao (Champ libre 1971, LGF 1989) Simon Leys lui rend hommage dans son recueil Essais sur la Chine où il réunit un ensemble de textes dont le plus fameux est Les Habits neufs du président Mao. Il montre comment Mao, écarté du pouvoir après l'échec du grand bond, a repris les commandes avec la révolution culturelle, en manipulant la jeunesse. Le titre est issu de Les Habits neufs de l'Empereur, Simon Leys place d'ailleurs en exergue la phrase-clé du conte d'Andersen en citant l'auteur : « — Mais papa, l'Empereur est tout nu ! s'écria l'enfant - Hans Christian Andersen - Les Habits neufs de l'Empereur[5] ».
En 1981, Charles Antony Richard Hoare, lauréat du Prix Turing, publia un article autobiographique, The Emperor’s Old Clothes, dans les Communications de l'Association for Computing Machinery[6].
En 1985, L'empereur est nu, essai de William Olivier Desmond, Isabelle Chapman, Marie-Claude Elsen et Jack Herer, publié en 1985 fait aussi référence au conte Les Habits neufs de l'Empereur. L'ouvrage propose de la réhabilitation du chanvre puisqu'on ne peut arrêter sa production[7].
Le Roi est nu (2008) est aussi le titre d'un livre de Laurent Joffrin[8] qui fait encore référence au conte d'Andersen les Habits neufs de l'Empereur, soulignant le peu de marge de manœuvre économique de Nicolas Sarkozy.
Dans la série Better Off Ted au 12ème épisode de la saison 1[réf. nécessaire], Ted, désirant financer un projet personnel de son employée Linda, détourne des fonds de son entreprise Veridian Dynamics. Obligé de se justifier sur cet argent disparu, il invente au débotté le projet "Jabberwocky", un projet dont personne ne connaît la teneur ni l'application, si ce n'est qu'elle va "révolutionner la façon de faire du business". Mais chefs et employés, ne désirant pas admettre ne pas savoir de quoi on parle, prétendent tous un par un "avoir tout compris" au projet.
Une référence possible à ce conte est faite dans le roman Procrastination des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett[réf. souhaitée].
Le film The Emperor's New Clothes, une uchronie sur Napoléon, utilise la légende dans son titre.
Le titre du tableau Emperor Haute Couture (en) de l'artiste Margaret Sutherland, représentant Stephen Harper nu, est une référence à ce conte[9].
Le conte a été adapté dans un épisode de la série d'animation Simsala Grimm[10].
En 2013, le dramaturge Florient Azoulay écrit pour L'Itinéraire, un des principaux ensembles européens de musique contemporaine, un livret intitulé Les Habits neufs - Deux suites d'interventions pour récitant[11].
En 2014, le jeu en ligne Final Fantasy XIV a introduit un ensemble de pièces d'équipement faisant référence au conte (par exemple les Nouveaux gants de l'Empereur[12]). Cet équipement n'a pas de modèle en jeu, et un personnage portant l'ensemble complet apparaît donc en sous-vêtements. Le texte illustratif des pièces fait en outre un clin d’œil au thème du conte : « Les plus beaux gants que vous ne verrez jamais de votre vie. »
En 2016, le rappeur Lucio Bukowski interpréta cette histoire dans un titre du même nom original Kejserens nye Klæder[13].
Dans le DLC Blood and Wine du jeu-vidéo The Witcher 3: Wild Hunt, sorti en 2016, le joueur peut rencontrer l'Empereur dans un monde des contes.
Dans le jeu vidéo Europa Universalis 4, le succès "The Emperor's new clothes" demande au joueur de démarrer la partie avec une nation autre que l'Autriche et de se faire élire Saint-Empereur Romain Germanique.
En 2017, le court métrage « La Nouvelle Étoffe de l'Empereur » réalisé par Andréas Montero est inspiré du conte. Il est fait par l'association Les Crânes Verts.
D'une manière générale, la formule Le Roi est nu ou L'Empereur est nu est passée dans le langage courant pour souligner des apparences trompeuses ou un manque de pouvoir inavoué.
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