Les Tarterêts
quartier de Corbeil-Essonnes, en Essonne, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les Tarterêts, ou Tarterets, sont un quartier d'habitat social situé à Corbeil-Essonnes dans le nord de l'Essonne. Constituant avec la Grande Borne à Grigny et les Pyramides à Évry-Courcouronnes l'un des secteurs les plus difficiles de l'Essonne, les Tarterêts se sont enracinés dans la culture populaire comme l'un des symboles les plus emblématiques de la question des banlieues en France.
Les Tarterêts | |
Les tours nord du Quartier et le terrain de football, en 2023. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Essonne |
Ville | Corbeil-Essonnes |
Arrondissement | Évry |
Canton | Corbeil-Essonnes-Est |
Démographie | |
Population | 5 582 hab.[1] (2018) |
Densité | 5 638 hab./km2 |
Revenu moyen | 10 486 €[2] |
Fonctions urbaines | Résidentiel |
Étapes d’urbanisation | 1961-1971 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 49″ nord, 2° 27′ 56″ est |
Altitude | 80 m |
Superficie | 99 ha = 0,99 km2 [1] |
Transport | |
Bus | Sénart 01 Évry Centre Essonne 301 312 313 401 402 405 Essonne Sud Est 4334 N135 N139 |
Localisation | |
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Le quartier regroupe 2 232 logements répartis dans des tours de 15 étages formant un bloc compact.
Les Bas Tarterets, à 1 km au nord-ouest de Corbeil, ont livré dans une carrière de limons deux sites préhistoriques : « les Tarterets I » et, à environ 500 m au sud-est de celui-ci, « les Tarterets II ». La première découverte publiée de silex taillés associés à des bois de cerf, probablement néolithiques, remonte à 1888. D'autres pièces sont exposées au début du XXe siècle au musée Saint-Jean à Corbeil, dont de grandes lames et des nucléus comparés aux silex de Beauregard près de Nemours et par conséquent probablement paléolithiques[3].
Tarterets II est un site Magdalénien[3].
Tarterets I, menacé par la construction de la francilienne et de logements sociaux, a été l'objet de fouilles d'urgences menées par Béatrice Schmider pendant 5 mois, dont 3 mois au printemps 1969 et 2 mois au printemps 1970. Il a livré deux foyers et des silex taillés datés du Magdalénien, et des silex néandertaliens du Paléolithique moyen[4].
Un troisième site, à moins de 400 m au sud de Tarterets I et à moins de 200 m de Tarterets II, est l'objet de recherches archéologiques depuis les années 1960 et montre une occupation de l'époque magdalénienne, il y a environ 15 000 ans[5],[4].
La première pierre du nouveau quartier des Tarterêts est posée en 1961. La crise nationale du logement pousse alors les municipalités à construire dans l'urgence. Plus de 1000 demandes d'habitations s'amoncellent ainsi à la mairie de Corbeil-Essonnes. Une première tranche de 369 logements sociaux gérés par le bailleur OPIEVOY est terminée en 1963.
Au cours des 10 années suivantes, plusieurs autres programmes vont sortir de terre, à l'initiative du Logement Francilien, l'autre bailleur social du quartier. Ce seront d'abord, en 1969, quatre bâtiments contenant 176 logements qui seront construits rue Eugène Delacroix. Dix tours s'élèveront ensuite, le long des rues Paul Cézanne, Paul Gauguin et Auguste Renoir, et rassembleront 643 appartements à la fin des travaux en 1970. Viendront enfin seize autres tours, le long de l'avenue Léon Blum, qui représenteront 787 logements en 1972.
Parallèlement, deux copropriétés (Logis Vert 1 et Logis Vert 2), arborant la même architecture que les tours Blum, furent construites en 1971 et rassemblent 257 appartements.
Le quartier aura ainsi été doté d’environ 2300 appartements, répartis pour la plupart dans de grandes tours de quatorze étages.
Avec près de 10 000 habitants, les Tarterêts représentent alors un quart de la population corbeil-essonnoise.
Entre la Nationale 7 et la Seine, ce quartier d'une centaine d'hectares est situé au nord de la ville.
40 % de ses habitants a aujourd’hui moins de 20 ans.
Devant l'aggravation des conditions de vie dans les années 1980-1990 et la détérioration du climat social avec un chômage culminant à 30 % de la population de la cité, il fut décidé par l'État, avec le soutien de la ville, de la région, du département et des bailleurs sociaux, de classer le quartier des Tarterêts en Grand Projet de Ville.
En 2004, une convention lie tous ces partenaires et scelle leur engagement : mettre en œuvre le Programme de Rénovation Urbaine du quartier entre 2004 et 2008.
Autrement dit, il est prévu une profonde redéfinition de la cité à travers un ambitieux programme de démolitions et de reconstructions raisonnées. 150 logements sociaux vont être ainsi construits, 40 supplémentaires en locatif libre, 370 seront détruits et 996 vont être réhabilités et résidentialisés.
Une halle de marché et un grand parc ainsi qu'un centre commercial, une maison médicale et un pôle associatif vont être créés de toutes pièces pour un coût global de 135 millions d'euros.
Le secteur prioritaire d'intervention du programme de rénovation urbaine est bordé par la Nationale 7 et le Lycée Robert Doisneau. Là, en lieu et place de la friche des pépinières, un nouveau cœur de quartier est sur le point d’éclore. Mi-2007, un grand centre commercial accueillant supermarché et petits commerces verra le jour. Il sera rejoint par un espace santé, 500 m2 de bureaux dédiés à la Zone Franche Urbaine, et un premier programme de 80 logements sociaux et une douzaine de pavillons en « locatif libre ». Ces différentes réalisations viendront dynamiser et valoriser cette entrée du quartier, l'ouvrir sur le reste de la ville et les localités voisines grâce à l'installation de nouveaux services et d'activités économiques de proximité.
Fin 2008, la première tranche du programme touche à sa fin.
Le quartier est classé depuis 2012 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des effectifs de la police nationale. En effet, le quartier « souffre plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[6] et « connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité »[6], ce qui a été identifié comme tel par le Ministère de l'Intérieur du Gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de policiers supplémentaires.
Les groupes de musique PNL et MMZ sont tous deux originaires des Tarterêts. Le clip du titre DA (PNL), qui cumule près de 192 millions de vues sur YouTube, y a notamment été tourné au printemps 2016, ainsi qu'une partie du clip Deux frères tourné en 2019, qui cumule actuellement 101 millions de vues sur Youtube.
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