Les Feuilles d'automne est un recueil de poèmes de Victor Hugo publié en 1831. Il regroupe en particulier six poèmes appelés Soleils couchants[1].
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Ce siècle avait deux ans
- « Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
- Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
- Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
- Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
- Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
- Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
- Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
- Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
- Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
- Abandonné de tous, excepté de sa mère,
- Et que son cou ployé comme un frêle roseau
- Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
- Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
- Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
- C'est moi. - »
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées : (Soleils couchants)
- « Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ;
- Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
- Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
- Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
- Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
- Sur la face des mers, sur la face des monts,
- Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
- Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
- Et la face des eaux, et le front des montagnes.
- Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
- S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
- Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
- Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
- Je passe, et refroidi sous ce soleil joyeux,
- Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
- Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! »
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Le recueil Les Feuilles d'automne contient les poèmes suivants :
- À M. de Lamartine.
- À mes amis L. B. et S.-B.
- Melermemeler Esperanza
- Amis, un dernier mot.
- À Madame Marie M.
- À monsieur Fontaney.
- À ***, trappiste à La Meilleraye.
- À une femme.
- A un voyageur.
- Avant que mes chansons aimées.
- Bièvre.
- Ce qu'on entend sur la montagne.
- Ce siècle avait deux ans.
- Contempler dans son bain sans voiles.
- Banlieue ouest
- Dédain.
- Dicté en présence du glacier du Rhône.
- Laissez. – Tous ces enfants sont bien là.
- La pente de la rêverie.
- La prière pour tous.
- La prière pour tous (II).
- La prière pour tous (III).
- La prière pour tous (IV).
- La prière pour tous (V).
- La prière pour tous (VI).
- La prière pour tous (VII).
- La prière pour tous (VIII).
- La prière pour tous (IX).
- La prière pour tous (X).
- Lorsque l'enfant paraît.
- Madame, autour de vous tant de grâce étincelle.
- Oh ! pourquoi te cacher ?.
- Oh ! qui que vous soyez, jeune ou vieux.
- Ô mes lettres d'amour.
- O toi qui si longtemps.
- Où est donc le bonheur ?.
- Pan.
- Parfois, lorsque tout dort.
- Pour les pauvres.
- Quand le livre où s'endort chaque soir ma pensée.
- Que t'importe, mon cœur.
- Rêverie d'un passant à propos d'un roi
- Soleils couchants.
- Soleils couchants (II).
- Soleils couchants (III).
- Soleils couchants (IV).
- Soleils couchants (V).
- Soleils couchants (VI).
- Souvenir d'enfance.
- Un jour au mont Atlas.
- Un jour vient où soudain l'artiste généreux.
- Vois, cette branche est rude, elle est noire.