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chanson du répertoire de Johnny Hallyday De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Pénitencier est une chanson emblématique de la carrière de Johnny Hallyday, enregistrée et sortie en super 45 tours et 33 tours 25cm en 1964.
Face A | Le pénitencier ; Toujours plus loin |
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Face B | One more time encore une fois ; Je te reverrai |
Sortie | |
Enregistré |
du 14 au 17 septembre studio Blanqui, Paris |
Durée | 4 min |
Genre | Blues rock |
Format | Super 45 tours , 33 tours 25 cm |
Auteur-compositeur | Hugues Aufray - Vline Buggy , Alan Price |
Producteur | Lee Halliday |
Label | Philips |
Singles de Johnny Hallyday
Clip vidéo
[vidéo] « "Le Pénitencier" (archive INA, 1966) », sur YouTube
Elle est l'adaptation française d'un folk song américain The House of the Rising Sun. La version de Johnny Hallyday s'inspire de celle du groupe The Animals (grand succès de l'année 1964). S'éloignant de l'histoire originale, l'adaptation française par Hugues Aufray et Vline Buggy évoque l'incarcération d'un jeune homme sur lequel les portes d'une prison se referment. Le Pénitencier est produit chez Philips et est réalisé par Lee Halliday. Comptant parmi les standards de l'artiste, Le Pénitencier est l'un des titres les plus régulièrement inscrits à son tour de chant.
Hugues Aufray (qui a chanté en première partie des concerts de Johnny Hallyday à l'Olympia, au printemps 1964[N 1]) et Vline Buggy signent les paroles françaises de ce qui va devenir l'un des plus grands succès de Johnny Hallyday. Ce dernier effectue alors son service militaire et ayant obtenu l'autorisation de continuer ses enregistrements durant cette période (1964-1965), il profite de quelques jours de permission pour enregistrer, à Paris, au studio Blanqui, Le Pénitencier[1]. Johnny Hallyday est accompagné par l'orchestre d'Eddie Vartan. Les arrangements écrits par ce dernier, innovent par rapport à la version anglaise du groupe The Animals (caractérisée par un long solo d'orgue), avec la présence d'une formation de cuivre (ce qui à l'avenir sera la marque des orchestrations de Johnny Hallyday)[2]. Tommy Brown et Mick Jones, futur batteur, guitariste et (tous deux) chef d'orchestre du chanteur, sont alors membres de la formation d'Eddie Vartan et jouent ici pour la première fois pour Hallyday[3].
Le Pénitencier a eu beaucoup de versions concurrentes : Burt Blanca, Les Cousins[4], Les Players, Claude Ciari, Grégoire Peck, Les Sphinx, l'ont reprise, sans qu'aucune ne parvienne à éclipser celle d'Hallyday[5]. À sa sortie, la chanson est un succès et devient même l'une de ses plus grandes réussites commerciales de l'époque[6]. Le titre réapparaît dans les meilleures ventes de singles en décembre 2017 après la disparition du chanteur et atteint la 14e place[7].
Au-delà des ventes et des classements, la chanson Le Pénitencier marque un tournant artistique important dans la carrière de Johnny Hallyday. Désormais, les thèmes abordés se feront plus matures, exits les chants pour surprises-parties, les twists et autres madisons, les copains et les filles ; à quelques mois de son mariage avec Sylvie Vartan, la désinvolture des années yéyés est révolue et à l'heure de la maturité, Le Pénitencier est la première « chanson adulte » du chanteur alors âgé de 21 ans et qui affiche quatre années de carrière et de succès ininterrompus. Daniel Lesueur considère qu'il est probable que l'année 1964 soit celle où, de toute sa carrière, Johnny Hallyday fut au sommet de son succès. Considérant qu'il n'a alors pas le moindre concurrent, Claude François étant alors un peu en retrait et Adamo n'ayant pas encore totalement conquis le public[8]. Le virage s'amorce en fait quelques mois plus tôt, avec le titre Les Mauvais Garçons (sorti en 45 tours au printemps 1964), sur lequel précédant Le Pénitencier, Johnny aborde déjà la délinquance. L'année suivante, il livre un album plus intime Johnny chante Hallyday sur lequel avec le titre Toi qui t'en vas, il évoque la libération d'un compagnon de cellule et donne en quelque sorte une suite au Pénitencier.
La délinquance et l'incarcération demeureront des thèmes récurrents d'Hallyday tout au long de sa carrière : Je me suis lavé les mains dans une eau sale (1966 album La Génération perdue), On me recherche (1970 45 tours), chansons où il imagine la cavale d'un truand, [...], Mercredi matin évoque le quotidien d'un prisonnier (1982 album Quelque part un aigle), tout comme Mirador (1989 album Cadillac). Avec Remise de peine (1999 album Sang pour sang) c'est la Libération conditionnelle qui est abordée. Il chante une nouvelle fois, le quotidien des prisons dans Un monde à part en 2002 (Entre chiens et loups BO du film éponyme d'Alexandre Arcady) ; Puis en 2013 avec la chanson Quatre murs (album Born Rocker Tour) ; il y revient en 2015, sur son 50e album studio avec le titre Des raisons d'espérer Hallyday évoque le jour où un détenu recouvre la liberté. Enfin sur son ultime album, avec la chanson 4 M², il chante encore l'« univers carcéral ».
Par deux fois, Johnny Hallyday chante pour des prisonniers. La première fois, le [9], en Suisse, à la prison de Bochuz. Malgré plusieurs tentatives, le chanteur n'a jamais (à l'époque), réussi à obtenir les autorisations nécessaires pour concrétiser un tel projet en France. Sa prestation est enregistrée et diffusée à la télévision suisse romande le , durant l'émission Pour vous Messieurs X : Johnny Hallyday et Raymond Devos à Bochuz. Lors de l'entretien avec les prisonniers, Johnny déclare : « J'ai été sauvé par mon métier, peut-être que je serais ici aujourd'hui si je n'avais pas eu cette chance ». Lorsqu'il quitte le pénitencier, les détenus le saluent en frappant avec leurs gobelets aux barreaux de leurs cellules[10].
Il lui faut attendre l'élection de François Mitterrand à la présidence en 1981 et la présence de Robert Badinter au ministère de la justice, pour qu'il récidive, cette fois en France. Les verrous administratifs et politiques s'étant ouverts et les autorisations accordées, le chanteur donne deux représentations le [11], devant les détenus à la Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. C'est à cette occasion, qu'a été créée la chanson Mercredi matin (déjà évoquée plus haut) ; ce titre n'a depuis jamais plus été inscrit à son tour de chant.
L'auteur et l'interprète, à l'occasion d'un concert d'Hugues Aufray au Petit Journal Montparnasse (le 5 mai 1999), ont chanté en duo Le Pénitencier[12].
La chanson sort le en :
Sur les pochettes, Hallyday est habillé en soldat, exigence de l'autorité militaire qui en échange l'autorise à enregistrer et à sortir de nouveaux disques. Les pochettes des disques suivants, toujours en tenue réglementaire, se poursuivront jusqu'à sa libération en ; le sort l'album Hallelujah, libéré des contraintes vestimentaires, il pose sur la pochette en blouson et jeans une guitare à la main.
Elle sort en 45 tours (Philips 6010470) et en Maxi 45 tours ("Spécial Club" Philips 6863175 Hors-commerce) ; Sur la face B, Hallyday revisite la chanson Noir c'est noir.
Discographie live :
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