Situé à l'extrême sud-ouest du département de l'Essonne, à la limite du département du Loiret, le territoire de la commune du Mérévillois s'étend de part et d'autre de la rivière la Juine.
Traversé du nord au sud par la route départementale RD 49, la partie située à l'ouest de la route correspond au territoire de l'ancienne commune de Méréville, la partie située à l'est correspond à celui de l'ancienne commune d'Estouches, qui est traversée par l'ancienne ligne d'Étampes à Beaune-la-Rolande.
Le lit de la Juine est environné de zones humides où ont été aménagées des cressonnières[2].
Le cresson est cultivé sur les berges de la Juine depuis plus d'un siècle[3]. Les cressonnières sont en effet un élément remarquable du paysage, labellisées «paysage de reconquête» depuis 1992 par le ministère de l'Environnement, et classées «Site remarquable du goût»[4] et Patrimoine d'intérêt régional en 2019[5].
Le département de l'Essonne est un producteur de cresson de référence: une émission télévisée de France 2 a ainsi présenté en 2017 une visite d'un cressiculteur de Méréville[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11°C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3°C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 654 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainville à 19 km à vol d'oiseau[9], est de 11,3°C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Typologie
Au , Le Mérévillois est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Le Mérévillois[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire regroupe 1 929 communes[16],[17].
Habitat et logement
Davantage d’informations Logements, Nombre en 2008 ...
Les communes de Méréville, Estouches et Monnerville ont envisagé en 2016 de fusionner en formant une commune nouvelle[19]. Si le conseil municipal de Monnerville a finalement refusé de participer à la fusion, ceux de Méréville et Estouches ont confirmé en leur volonté de constituer la commune nouvelle du Mérévillois au [20]. Le , le préfet de l'Essonne a signé l'arrêté de création de la commune nouvelle «Le Mérévillois» entre les communes de Méréville et Estouches, qui a pris effet le [21],[1].
Lors des élections municipales de 2020 dans l'Essonne, la liste du maire sortant Guy Desmurs est la seule candidate et obtient donc les 668 suffrages exprimés. La liste est donc élue en totalité dès le premier tour. Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 70,51% des électeurs se sont abstenus[22].
Administration municipale
Jusqu'aux élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune a été constitué de l'ensemble des conseillers municipaux des anciennes communes.
Pour la mandature 2020-2026, le nombre de conseillers municipaux (y compris le maire et ses adjoints) est réduit à 27[22], avant de revenir à l’effectif normal des conseils municipaux de sa tranche démographique à compter de 2026, soit 23 conseillers municipaux pour les communes comprises entre 2 500 et 3 499 habitants[23]
Liste des maires
Davantage d’informations Période, Identité ...
Liste des maires successifs depuis la création de la commune nouvelle
Cadre dirigeant retraité Maire de Méréville (2014 → 2018) Réélu pour le mandat 2020-2026[26]
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Distinctions et labels
En 2016[réf.nécessaire], Méréville reçoit à nouveau le label «Site remarquable du goût» et est nommée «Capitale européenne du Cresson». Fin , la pratique culturale de ce légume à Méréville est entrée à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel sous la référence 2017_67717_INV_PCI_FRANCE_00378.
Évolution démographique du territoire de la commune nouvelle tel qu'existant au
1968
1975
1982
1990
1999
2008
2013
2018
2 310
2 480
2 853
3 033
3 248
3 394
3 361
3 312
Nombre retenu à partir de 1968: population sans doubles comptes. Les données mentionnées ci-dessus sont établies à périmètre géographique constant, dans la géographie en vigueur au . (Source: INSEE RGP 2018[27])
Manifestations culturelles et festivités
La fête médiévalle de Méréville est organisée en septembre par l'association des Amis de la bonne cause[28]
La traditionnelle foire au cresson a lieu en avril[29].
Le quatrième salon de la gastronomie a eu lieu en septembre 2019 sous la halle de Méréville[30].
Lieux et monuments
Patrimoine naturel
Le domaine départemental de Méréville constitue un exemple de jardin pittoresque réalisé à la fin du XVIIIesiècle, emblématique des jardins anglo-chinois de cette époque. Il a été réalisé par composé par François-Joseph Bélanger puis Hubert Robert pour le compte du financier Jean-Joseph de Laborde[31]. Il accueille des activités culturelles[32]
La halle du début de la Renaissance (env. 1511), son château et son parc, la Colonne Trajane et le lavoir du XVIIIesiècle sont les principaux éléments du patrimoine de la commune.
Halles de Méréville: Au début du XVIesiècle, Louis XII accorde au seigneur local, Bertrand de Reilhac, le droit de tenir quatre foires annuelles ainsi qu'un marché par semaine. Ce dernier fit alors édifier la halle que l'on peut encore admirer de nos jours. Ses proportions sont vastes (40 m x 18 m). Sa charpente et ses quatre rangées de piliers sont en chêne. L'ensemble repose sur des socles de pierre. La halle accueille aujourd'hui de grandes manifestations culturelles (concerts, opéras, potiers d'art, etc.). Elle est classée aux monuments historiques depuis le [35]. Fête annuelle le week-end de Pâques.
Le château de Méréville: Le château de Méréville est la propriété du conseil départemental de l’Essonne depuis , le domaine de Méréville avec ses fabriques de jardin s'apprécie comme le dernier exemple de jardin pittoresque réalisé à la fin du XVIIIesiècle[36]. Ses démembrements sont soit inscrits soit classés au titre des monuments historiques au fil des années entre 1977 et 2003[37],[38].
La Colonne Trajane: Acquise par la commune le [réf.nécessaire] et classée monument historique depuis le , la colonne partie des fabriques du parc du château. Elle fut construite par l'entrepreneur Pailhet entre 1791 et 1792 d'après un dessin d'Hubert Robert qui la nommait «Obélisque antique» et s'était inspiré de la colonne à décoration sculptée qui fut dédiée en 113 par le Sénat romain à l'empereur Trajan. Haute de 100 pieds (33 mètres), il faut gravir 199 marches pour atteindre le sommet. En 1793, elle fut utilisée par Delambre et son assistant Bellet pour des opérations de mesures de l'arc du méridien terrestre qui devaient servir à déterminer le mètre-étalon (calculé comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre). L'entrée est actuellement gratuite. La colonne offre un panorama à 360° de la Beauce.
Le lavoir: Le lavoir, comme le Moulin du pont, faisait partie des fabriques du parc de Méréville. Il y a quelques décennies, il était encore le lieu de rendez-vous des Mérévilloises qui lavaient leur linge en commentant l'actualité du village: l'écrivain Jean-Louis Bory nous a laissé de truculentes descriptions de ces scènes. Situé au bord de la Juine, dans un cadre des plus pittoresques, le lavoir fut classé au titre des monuments historiques en 1977.
L'église Saint-Pierre-ès-Liens: Le clocher, accolé à l'église, fut réalisé en deux périodes, romane au XIIesiècle puis rehaussé au début du gothique au XVIesiècle en même temps que le plan général prenait forme de basilique tout en conservant ses ouvertures de style roman. Il reste de l'époque carolingienne des morceaux des bas-côtés. La nef fut rehaussée au XVIesiècle et elle connut de nombreuses réparations liées à la guerre de Cent Ans, aux guerres de religion, à un ouragan au XVIIesiècle, mais surtout à la Révolution française qui en fit une salpêtrière. La voûte s'effondra en 1799 pour n'être relevée, autant que possible à l'identique, qu'en 1824, cette restauration correspondant au retour des propriétaires du château et de leurs successeurs (familles de Laborde et de Saint-Roman). En , un incendie d'une crèche de Noël endommagea l'intérieur de l'église. Les orientations de Vatican II furent donc appliquées, ce qui valut à l'église un aménagement très dépouillé. En 1942, Philippe Cara Costea, natif de Méréville, fils du médecin local, avait offert les deux premiers vitraux contemporains (ceux du chœur). En 1970, il la grande Croix de 6 m de hauteur, sculptée en creux, située derrière le nouveau maître-autel central, dans le cadre des restaurations. En 1998, il crée les douze vitraux contemporains manquants, représentant des événements marquants de la vie de Jésus (Rosaire), vitraux qu'il avait dessinés 55 ans plus tôt. En plus de la "Trilogie Caracostea", des objets ayant survécu à l'incendie furent restaurés. Des tableaux religieux des XVIIeetXVIIIesiècles ornent les fonts baptismaux et la nef centrale. Au moins trois sont des objets monuments historiques[40]. Ils furent soit donnés par des pèlerins de retour de Saint-Jacques de Compostelle, soit offerts par les descendants de la famille de Laborde. Quatre vitraux du XIXesiècle se trouvent sur les bas-côtés.
Le clocher de l'église.
La nef de l'église.
Le tableau de saint Sébastien et saint Éloi Classé MH
Piscine de Méréville, rue Pierre-Barberot: Cet équipement de l'intercommunalité a été conçu par le sculpteur Joseph Sapey-Triomphe, mis en service en 1946-1950 et est caractéristique de l'architecture de la première moitié du XXesiècle. Son bassin découvert long de 25 m est commandé par un petit bâtiment symétrique avec l'entrée du public ainsi que les vestiaires et douches, et n'est ouvert que durant les mois d'été. L'équipement a été rénové en 2020-2022 et son bassin est désormais en inox afin d'être étanche[41].
Personnalités liées à la commune
L'écrivain et journaliste Jean-Louis Bory (1919-1979) est né dans l'ancienne commune de Méréville, où il a vécu de 1945 à sa mort. Il est inhumé dans le cimetière de la ville.
Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50% de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Le Mérévillois comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
«Les Cressonnières Barberon représentent l'Essonne dans l'émission "La ferme préférée des Français": France Télévisions a lancé l'élection de la ferme préférée des Français. Chacun peut voter. Les Cressonnières Barberon au Mérévillois représentent la région Île-de-France», Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
«...J'ai vu à Courcelles, Cendrars dans un endroit où il y a du cresson, des amphores celtiques et des libellules bleues...» Ch.-A. Cingria, lettre à son frère, 17 août 1917.
Jérôme Lemonnier, «Trois nouveaux sites de l'Essonne ont reçu le label Patrimoine d'intérêt régional: Trois sites essonniens ont obtenu le label Patrimoine d'intérêt régional la semaine dernière. De quoi aider leur restauration et leur développement», Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le )«Déjà capitale européenne du cresson, l’ancienne commune de Méréville – elle a fusionné avec Estouches pour donner le Mérévillois en janvier 2019 – fournit près d’un tiers de la production nationale. «C’est clairement une étape supplémentaire vers l’obtention de l’indication géographique protégé (IGP)», se félicite le maire».
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Cécile Chevallier, «Communes nouvelles: trois mariages en vue dans le sud de l’Essonne», Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
Marie-Charlotte Dutheil, «Essonne: Méréville et Estouches s’unissent, vive Le Mérévillois!», Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )«Une décision entérinée par les deux conseils municipaux il y a quelques jours, et dont les deux maires se félicitent. «C’est une annonce extrêmement importante, affirme Guy Desmurs, édile (SE) de Méréville. C’est d’ailleurs une première dans l’Essonne. À l’exception du cas d’Évry et Courcouronnes (NDLR: les deux communes ont annoncé leur fusion en début d’année), bien sûr. Nous n’avons rien à y perdre, et eux tout à y gagner.» «Les rares personnes opposées au projet l’étaient pour des raisons fiscales. Mais l’harmonisation, nécessaire, entre nos taux et les leurs se fera sur douze ans, renchérit son homologue (SE) d’Estouches, David Loignon. Et nos enfants étant scolarisés à Méréville, cette commune nouvelle nous permettra par exemple d’économiser les frais d’écolage».
Pauline Darvey, «Municipales 2020 au Mérévillois: la commune nouvelle va vivre ses premières élections: Depuis le 1er janvier 2019, Méréville et Estouches ne font plus qu’un. À la tête du Mérévillois depuis cette fusion, l’ex-maire de Méréville, Guy Desmurs a décidé de se représenter.», Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )«Et pas question de mettre d'Estouches de côté. «Lorsque nous avons lancé la fusion, nous avions mis en place une charte de bonne conduite, rappelle Guy Desmurs. Nous avions, entre autres, demandé qu'il y ait 3 élus d'Estouches parmi les 13 premiers membres du conseil.» Un équilibre que le maire sortant a souhaité conserver sur sa liste, sans étiquette et en partie renouvelée. David Loignon (sans étiquette), ancien maire d'Estouches et maire délégué depuis la fusion, n'en fera en revanche pas partie. «Il devait être dessus, explique Guy Desmurs. Mais comme il a déménagé dans Le Loiret, il a décidé de ne pas repartir».
Jérôme Lemonnier, «Méréville replonge à l'époque médiévale le temps d'un week-end: Ce dimanche 15 septembre, la commune de Méréville organise sa fête médiévale», [Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
Sébastien Morelli, «Le Mérévillois: la Foire au cresson fait son grand retour: Après deux ans d’absence en raison de la crise sanitaire, la foire est de retour jusqu’à lundi soir, avec ses miss qui accueillent les visiteurs», Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
Jérôme Lemonnier, «Essonne. Méréville met vos papilles en éveil avec son salon de la gastronomie!: Du 20 au 22 septembre, Méréville accueille son salon de la gastronomie. Plusieurs producteurs venus de la France entière seront de la partie», Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
Marie Amelie Marchal, «Le domaine de Méréville dévoile sa programmation culturelle: Le domaine de Méréville (Essonne) dévoile le programme de sa saison culturelle. Visites guidées ou insolites, événements ludiques ou poétiques, les rendez-vous sont variés», Actu Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
Florian Garcia, «Essonne: la piscine «rétro» de Méréville, posée au milieu des champs, rouvre ses portes ce samedi: Le nouveau bassin en inox qui équipe désormais cette atypique piscine construite à partir de 1946 sera inauguré samedi par la communauté d’agglomération de l’Étampois Sud-Essonne. Une petite touche de modernité qui n’altère en rien son cachet», Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).