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fleuve côtier des Pyrénées-Orientales, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Têt [tɛt] Écouter (Tet en catalan) est un fleuve côtier français des Pyrénées-Orientales de 114,8 km de long[1]. La vallée de la Têt est classée pays d'art et d'histoire.
la Têt catalan : Tet | |
La Têt à Perpignan. | |
Cours de la Têt (carte interactive) la Têt sur OpenStreetMap. | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 114,8 km [1] |
Bassin | 1 369 km2 [1] ou 1400 km2[2] |
Bassin collecteur | la Têt |
Débit moyen | 11 m3/s (Rodès) [réf. nécessaire] |
Organisme gestionnaire | SMBVT ou Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Têt[3] |
Régime | nival |
Cours | |
Source | au pied du pic Carlit (2 921 m) |
· Localisation | Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes |
· Altitude | 2 405 m |
· Coordonnées | 42° 36′ 58″ N, 1° 57′ 23″ E |
Embouchure | la Mer Méditerranée |
· Localisation | Canet-en-Roussillon |
· Altitude | 0 m |
· Coordonnées | 42° 43′ 02″ N, 3° 02′ 27″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Castellane, Caillan |
· Rive droite | Cady, Llitera, Lentillà, Boulès, Basse |
Pays traversés | France |
Département | Pyrénées-Orientales |
Régions traversées | Occitanie |
Principales localités | Villefranche-de-Conflent, Prades, Perpignan, Canet-en-Roussillon |
Sources : SANDRE:« Y04-0400 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap | |
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La Têt prend sa source en dessous du puig de la Cometa d'Espagne (à cinq kilomètres au nord du pic Carlit), à 2 579 m d'altitude, dans la commune d'Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes[4].
La fleuve traverse d'ouest en est le département des Pyrénées-Orientales, d'abord le Conflent, puis le Roussillon, où elle traverse la ville de Perpignan.
À Mont-Louis, la pente de la Têt augmente considérablement. Par exemple, dans les 5 kilomètres en dessous de cette rupture de pente, la rivière descend de plus de 500 mètres. Dans cette section du cours de la rivière, et jusqu'à Fontpédrouse et au-delà, la Têt a creusé dans les collines environnantes une vallée qui est extrêmement profonde et qui descend rapidement[5],[6].
Le cours de la rivière est barré, dans sa partie amont, aux Bouillouses (barrage hydro-électrique) et à Vinça (barrage-réservoir).
L'embouchure de la Têt dans la mer Méditerranée se situe sur la commune de Canet-en-Roussillon.
La Têt traverse huit zones hydrographiques Y040, Y041, Y042, Y043, Y044, Y045, Y046, Y047 pour une superficie totale de 1 369 km2[1]. Ce bassin versant est constitué à 76,89 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 19,83 % de « territoires agricoles », à 2,96 % de « territoires artificialisés », à 0,26 % de « surfaces en eau », à 0,08 % de « zones humides »[1].
Dans sa section moyenne, entre Mont-Louis et Prades, la Têt suit grosso modo la même ligne que la faille de la Têt. Cette faille, en tant que faille normale néogène, a commencé à se développer il y a environ 30 millions d'années[8].
La Têt et son bassin versant sont gérés par le SMBVT ou Syndicat mixte du bassin versant de la Têt, né en 2008, et sis à Perpignan[3].
La Têt a quarante-trois affluents référencés[1] dont :
Le régime de ce cours d'eau des Pyrénées est tributaire de l'enneigement et de la fonte des neiges au printemps, et secondairement des pluies automnales. Si son débit est souvent faible, la Têt peut connaître des crues spectaculaires et son débit atteindre un record de 3 600 m3/s, comme lors de l'aiguat d'octobre 1940.
Son régime hydrologique est dit nival.
Son débit a été observé sur une période de 32 ans (1973-2004), à Rodès, petite localité des Pyrénées-Orientales, située au pied du barrage de Vinça et donc assez éloignée de son embouchure dans la mer[9]. Le bassin versant du fleuve y est de 974 km2, c'est-à-dire 63 % de sa totalité (qui vaut 1 400 km2[2]). Les débits suivants ne sont donc pas les débits naturels, car fortement influencés par la mise en service du barrage en 1976. On distingue trois périodes annuelles au niveau du barrage de Vinça. La première période ou période de remplissage va du 1er avril au . Du 1er juillet au se déroule la deuxième période ou période de déstockage, qui permet de soutenir le débit du fleuve en été, et aussi de fournir de l'eau pour l'irrigation des cultures. Enfin, du premier octobre au , c'est la période d'attente : le barrage est presque vide et est prêt pour l'écrêtement de crues éventuelles.
Le module du fleuve à Rodès est de 11,0 m3/s.
La Têt présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime à dominante nivale incontestable. On y distingue en effet deux périodes de crue. Les hautes eaux de fin d'automne portent le débit mensuel moyen à 10,2 m3/s, en décembre, et sont suivies d'une légère baisse de débit jusqu'à 8,56 m3/s en février. Suit alors une deuxième montée du régime aboutissant à un second sommet - de loin le plus important - en mai (22,7 m3/s). Il est dû à la fonte des neiges. Par après, dès le mois de juin, s'amorce une décrue rapide suivie des basses eaux d'été qui mènent le débit moyen à son étiage du mois d'août avec une moyenne mensuelle de 7,49 m3/s, ce qui reste assez élevé, il est vrai. Au total, les oscillations saisonnières paraissent ainsi fort peu importantes, mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 1,3 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est loin d'être sévère si on le compare à la moyenne des cours d'eau de France. Le débit d'étiage est soutenu par le déstockage du barrage de Vinça.
Les crues peuvent être très importantes, quoique écrêtées habituellement par l'édification du barrage. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 140 et 240 m3/s. Le QIX 10 est de 300 m3/s et le QIX 20 de 360 m3/s. Quant au QIX 50 ou valeur calculée du débit de crue cinquantennale, il vaut 430 m3/s. Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans, on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 140 m3/s, et que, tous les cinq ans, une crue de 240 m3/s doit statistiquement survenir.
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits de crue, on peut les comparer à ceux du Loing, affluent important de la Seine, en amont de Paris, dont les crues sont renommées et furent longtemps redoutées, mais rivière quelque peu régularisée actuellement[10]. Le QIX 5 du Loing vaut 150 m3/s (contre 240 pour la Têt) et son QIX 20 se monte à 220 m3/s (moins que les 360 de la Têt). Comme on le constate, les crues de la Têt sont nettement supérieures à celles du Loing en amont de Paris, et ce bien que son bassin soit quatre fois moins étendu, et son débit deux fois moins abondant.
Le débit instantané maximal enregistré durant la période d'observation de 32 ans a été de 533 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 345 m3/s le même jour. En comparant la première de ces valeurs avec l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que cette crue était bien plus importante que la crue cinquantennale calculée (QIX 50), et sans doute très exceptionnelle.
Au total, la Têt est un petit fleuve moyennement abondant, alimenté avant tout par les précipitations, surtout neigeuses, des sommets orientaux des Pyrénées. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 323 millimètres annuellement ce qui est modéré, équivalent à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus. Le débit spécifique du fleuve (ou Qsp) atteint 10,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
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