Remove ads

La Presse est un journal quotidien québécois fondé en 1884 à Montréal. Il traite de l'actualité internationale ainsi que de la vie politique, économique et culturelle. Depuis décembre 2017, celui-ci est entièrement numérique et n'est donc plus imprimé.

Faits en bref Pays, Langue ...
La Presse
Thumb
Logo du journal La Presse.

Pays Drapeau du Canada Canada
Langue français
Périodicité quotidien
Format Grand format (1884-2017) et format numérique
Genre généraliste
Prix au numéro gratuit
Date de fondation 1884
Date du dernier numéro 2017 (papier)
Éditeur Guy Crevier
Ville d’édition Montréal

Propriétaire La Presse Inc.
Rédacteur en chef François Cardinal
ISSN 0317-9249
Site web www.lapresse.ca
Fermer

Détenu pendant plusieurs années par l'entreprise Power Corporation de la famille Desmarais, sa ligne éditoriale est considérée comme centriste et pro-fédéralisme. Depuis 2018, La Presse n'est plus une entreprise privée dont l'objectif est de gagner de l'argent. Son capital devient incessible et il est désormais détenu par une fondation pour la liberté de la presse, ce modèle s'inspirant du journal britannique The Guardian détenu par le Scott Trust.

Remove ads

Historique

Débuts et premières années

Le quotidien La Presse est fondé le par William-Edmond Blumhart[1]. Le typographe Trefflé Berthiaume en devient le dirigeant en 1889 et le propriétaire en 1894[2]. Son journal dépasse bientôt la Patrie en tirage. En , la direction organise une « Croisière de La Presse » vers Québec. Le journal organisait aussi une charité nommée l'Œuvre des étrennes aux enfants pauvres. Une illustration en première page du célébrait le 50e anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée-Conception. En effet, l'usage était alors de mettre une illustration au lieu d'une photo sur la page titre.

Dans la nuit du , Berthiaume vend La Presse au financier David Russell pour la somme de 700 000 $[2]. Le journal est racheté peu de temps après par deux financiers torontois, Donald Mann et William Mackenzie. Berthiaume regrette la transaction et au cours des mois suivants, il supplie Wilfrid Laurier d'intercéder auprès des nouveaux propriétaires afin qu'ils consentent à lui remettre son journal.

Il parvient finalement à reprendre en partie le contrôle sur son journal en 1906 en le rachetant à perte. En plus d'être débiteur des anciens propriétaires, ceux-ci lui imposent un représentant au comité de direction. Berthiaume ne redeviendra l'unique propriétaire de son journal qu'en 1913.

Dans son édition du , La Presse[3] déclare à son lectorat qu'elle « sera à l'avenir ce qu'elle a été depuis sa fondation, c'est-à-dire un journal entièrement indépendant de tous les partis politiques, de toutes les factions, de tous les groupes ».

En novembre 1911, l'édition quotidienne de La Presse atteint une circulation moyenne de 105 673 copies par jour, dont 55 128 copies pour Montréal et la banlieue, et 50 545 pour les endroits en dehors de Montréal[4].

À la suite du décès de Trefflé Berthiaume, en , ses trois fils occupent diverses fonctions : l’aîné, Arthur, préside la compagnie et dirige les finances et l’administration alors qu’Eugène s’occupe de la rédaction et Édouard de l’équipement. Pamphile DuTremblay, gendre de Trefflé Berthiaume, devient à son tour président de La Presse en 1932.

Le , il annonçait avoir installé dans ses bureaux le plus puissant poste de radiotéléphonie d'Amérique. La station de radio CKAC est créée le 2 octobre suivant. En 1933, le journal rachète la Patrie[5]. Le , son président P.-R. Dutremblay décède.

Seconde moitié du XXe siècle

Les typographes de La Presse commencent une longue grève le . Elle ne finit que le 23 décembre, soit près de six mois plus tard. Le quotidien concurrent Le Journal de Montréal est lancé durant cette grève. Gérard Pelletier est le rédacteur en chef du journal de 1961 à 1965.

De 1968 à 1972, La Presse est présidée et éditée par Pierre Dansereau, ancien président du journal Le Nouvelliste de Trois-Rivières, que vient d'acquérir Paul Desmarais de la famille Dansereau. À partir du le journal cesse de paraître, il paraîtra de nouveau à partir du . De 1972 à 1980, La Presse est présidée et éditée par Roger Lemelin, écrivain de profession. Roger D. Landry a ensuite dirigé le journal pendant vingt ans. Le journal connaît une grève de sept mois du au .

La présentation du journal change beaucoup au cours du XXe siècle. Elle subit un remodelage graphique complet en , puis un autre en 2003. Raymond Guérin, chroniqueur humoristique, a écrit une Ode à la Presse dans laquelle il énumère les personnages dont le journal a été témoin : Yvon Robert, la Famille Soucy, l'Abbé Warré, la Bolduc, les sœurs Dionne, Aurore, l'enfant martyre, Tit-Coq, Dupuis Frères, Jean-Guy Moreau, J.J. Joubert, Maurice Richard, Henri Richard, le Père Ambroise, Octave Crémazie, le Docteur Lambert, Henry Morgentaler, etc.

Depuis 1984, La Presse honore une personnalité de l'année. Dans le passé, elle a honoré Julie Payette, Daniel Langlois et Gaétan Boucher. La même année, le journal lance un livre mémorial pour célébrer son centième anniversaire. Un livre semblable fut publié en 1999 chez les Éditions La Presse pour rappeler les événements du XXe siècle.

La Presse s'oppose à la souveraineté du Québec à plusieurs reprises. Le journal se prononce notamment contre lors des référendums de 1980 et 1995. Le journal prend également position en faveur de partis fédéralistes à l'occasion de chaque élection.

André Pratte, qui fut par la suite membre du Sénat du Canada, est l'éditorialiste en chef de 2001 à 2015. Il écrit qu'en 1967, le journal prend une position en faveur de la Constitution du Canada[réf. souhaitée]. La ligne éditoriale appuie la grève étudiante québécoise de 2005 et le mariage homosexuel au Canada et s'oppose à la deuxième guerre du Golfe et à la grève étudiante québécoise de 2012.

Par ailleurs, Pierre Foglia (parti à la retraite en 2015) écrit des chroniques sur la société québécoise et sur le Tour de France. Judith Lachapelle a remporté le prix Judith-Jasmin pour ses reportages sur les aliments bio. Stéphane Laporte écrit des Clins d'œil en première page et des chroniques humoristiques du samedi (autrefois le dimanche), qui parlent surtout de son enfance. Denis Lessard, Joël-Denis Bellavance et Tommy Chouinard écrivent des articles politiques.

À partir de 2001, avec l'arrivée en poste de l'éditeur Guy Crevier, le quotidien a entrepris une refonte : modernisation de sa maquette, création de nouveaux cahiers thématiques, augmentation de la couverture internationale, etc. Il a aussi pris un virage relève en faisant de la place à de jeunes collaborateurs. Ces changements ont eu comme résultat une augmentation sensible de la qualité du journal et, ultimement, du nombre de lecteurs.

En 2011, la stratégie de marque est repensée et La Presse arbore un nouveau logo. Les marques La Presse pour la version papier et Cyberpresse pour la version web apparaissent désormais sous la seule marque La Presse pour plus de cohérence et dans le but d'unifier la marque[6].

En , La Presse lance La Presse+, une édition numérique gratuite pour iPad. La Presse+ offre gratuitement l’ensemble des contenus rédactionnels de La Presse papier en version enrichie et plusieurs contenus exclusifs. Au-delà de l’édition quotidienne, La Presse+ permet aussi aux lecteurs de demeurer à l’affût de l’actualité grâce à une fonction de nouvelles en direct.

En , neuf mois après son lancement, l'édition numérique La Presse+ avait été installée sur 400 000 iPad. Se pose aujourd'hui la question de la rentabilité de ce « nouveau média » et l'avenir du papier[7].

Le , La Presse annonce qu'il sera le premier grand quotidien à abandonner l'édition papier en semaine, seule l'édition du samedi continuera à être imprimée dès le . L'abandon de l'édition papier en semaine provoqua la perte de 43 postes à la salle de rédaction et, en incluant tous les postes concernés, d'un total de 158 emplois.

Le , La Presse se tourne définitivement vers le numérique en publiant sa dernière édition papier, ce qui entraîne une réduction de personnel touchant 49 emplois réguliers et temporaires. La Presse propose donc désormais un écosystème entièrement numérique qui regroupe l'édition gratuite sur tablette La Presse+, l'application pour téléphones La Presse Mobile et le site web lapresse.ca.

Le fonds d’archives La Presse est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[8].

Transformation en société par actions détenue par une « fiducie d’utilité sociale » en 2018

Thumb
Thumb
Ancien édifice de La Presse, au 7 rue Saint-Jacques à Montréal.

Le président du quotidien, Pierre-Elliott Levasseur, a annoncé mardi le , que La Presse se détacherait de Power Corporation et deviendrait « une structure sans but lucratif[9] », avec pour objectif de demander le statut fédéral d’organisme de bienfaisance[10] permettant l’émission de « reçus officiels de dons[11] » aux fins fiscales, l’aide gouvernementale et un régime fiscal plus avantageux, tout en se mettant à l’abri d’acheteurs éventuels. « C’est le meilleur des deux mondes » a assuré M. levasseur en conférence de presse à la suite d’une rencontre avec les employés. « La Presse va continuer de défendre les mêmes valeurs qu’elle a défendues au cours des cinquante dernières années : La Presse a toujours défendu les intérêts du Québec et continuera à les défendre » a-t-il affirmé ajoutant qu’aucune mise à pied n’était prévue et que les journalistes, chroniqueurs, éditorialistes et patrons de la salle de nouvelles demeureraient en poste.

Le gouvernement québécois avait approuvé il y a 51 ans l’achat de La Presse par la famille Desmarais par l’entremise d’une loi privée. Un nouveau projet de loi doit maintenant invalider l’ancien, si possible avant la fin de la session parlementaire, le . Le premier ministre Philippe Couillard croit qu’une adoption rapide est possible, mais « la collaboration des partis d’opposition sera nécessaire[12] ».

Le , le gouvernement Couillard utilise le bâillon pour forcer la tenue d'un vote sur le projet de loi 400, qui permettra désormais à La Presse de changer sa structure de propriété sans l'accord de l'Assemblée nationale.

Le , La Presse devient totalement indépendante de son ancien propriétaire Power Corporation.

Le , Pierre-Elliott Levasseur, président de La Presse, annonce la création officielle de la « fiducie d'utilité sociale » art. 1270, 1282, 1294 et 1298 du Code civil du Québec[13] qui présidera désormais aux destinées de La Presse. « La Fiducie de soutien à La Presse est une fiducie d'utilité sociale détenant l'entièreté des actions de La Presse.

Son rôle consiste à préserver la mission du journal et à s'assurer que tous les fonds recueillis auprès des donateurs et tous les bénéfices générés par les activités commerciales soient réinvestis dans les opérations de La Presse, avec pour objectif ultime de produire une information de qualité. » Selon le Registraire des entreprises du Québec, la nouvelle société porte le nom « La Presse (2018) inc. » et son régime constitutif est celui de la Loi canadienne sur les sociétés par actions (L.R.C. (1985), ch. C-44). La Presse devient le premier média écrit du Québec à prendre un virage non lucratif.

Identité visuelle (logotype)

Remove ads

Localisation

Ses bureaux sont situés au 750 boulevard Saint-Laurent, dans le Vieux-Montréal[1]

Soutien lors des élections

Depuis le changement de statut du journal en 2018 l'équipe éditoriale ne publie plus de soutien à un parti lors d'élections[16].

Soutien lors des élections générales québécoises

1973 Pas de soutien explicite mais rejet du Parti québécois[17]
1976 Pas de soutien explicite mais souhait de voir le Parti libéral du Québec remporter le plus de sièges[18]
1981 Parti libéral du Québec[19]
1985 Parti libéral du Québec[20]
1989 Parti libéral du Québec[21]
1994 Pas de soutien explicite mais rejet du Parti québécois[22]
1998 Parti libéral du Québec[23]
2003 Parti libéral du Québec[24]
2007 Parti libéral du Québec[25]
2008 Parti libéral du Québec[26]
2012 Parti libéral du Québec[27]
2014 Parti libéral du Québec[28]
2018 Pas de soutien
2022

Soutien lors des élections fédérales

1979 Parti libéral du Canada[29]
1980 Parti libéral du Canada[30]
1984 Pas de soutien[30]
1988 Parti progressiste-conservateur du Canada[31],[32]
1993 Parti libéral du Canada[31]
1997 Parti libéral du Canada[31]
2000 Parti libéral du Canada[31]
2004 Pas de soutien, souhait d'avoir un gouvernement minoritaire[33]
2006 Parti conservateur[31]
2008 Pas de soutien[31]
2011 Soutien à certains candidats du Parti conservateur, du Parti libéral et du NPD[34]
2015 Parti libéral du Canada[35]
2019 Pas de soutien[30]
2021 Pas de soutien[30]

Soutien lors des référendums

1980 Non[36]
1992 Oui[37]
1995 Non[38]

Soutien lors des élections municipales à Montréal

1990 Jean Doré[note 1],[39]
1994 Jean Doré[note 2],[40]
1998 Jacques Duchesneau[note 3],[41]
2001 Gérald Tremblay[42]
2005 Gérald Tremblay[43]
2009 Aucun[44]
2013 Denis Coderre[45]
Remove ads

Audience

Ses compétiteurs directs sont Le Journal de Montréal, un tabloïd qui vise un lectorat plus populaire, et Le Devoir, un journal indépendant à tirage limité qui vise un lectorat plus pointu. La Presse est particulièrement reconnue pour ses nombreux chroniqueurs et éditorialistes, comme Patrick Lagacé.

Son site internet, www.lapresse.ca, atteint les 2,9 millions de visiteurs uniques par mois en 2017[46], 3,8 millions en 2021[47]. Toutes plateformes confondues, La Presse est lue par 4,2 millions de personnes en 2021[47].

Le tirage papier de La Presse diminue au cours de la 2e moitié des années 1990 et tombe sous la barre des 190 000 exemplaires quotidiens en 1996. Une nette remontée intervient en 2000 au moment où le journal lance une nouvelle formule. Le tirage se stabilise entre 2000 et 2004[réf. nécessaire] puis poursuit sa remontée lors des années suivantes jusqu'en 2015[48].

Davantage d’informations Période, Semaine ...
Évolution du tirage de La Presse en nombre d'exemplaires
Période Semaine Samedi Dimanche
janvier–[49] 202 000 NC
janvier–[50] 176 855 289 704 187 016
avril–[51] 168 471 266 236 178 982
janvier–[52] 195 100 291 400 201 500
avril–[51] 183 178 273 907 191 276
avril–[réf. nécessaire] 180 713 266 471 195 729
avril–[réf. nécessaire] 188 216 268 054 208 550
avril–[53] 194 183 268 651 216 417
avril–[54] 196 970 269 628 220 644
octobre 2006–[55] 204 545 277 624 224 333
avril–[56] 203 022 269 556 220 008
avril–[57] 203 373 267 680 221 450
avril–[48] 202 389 264 678 NC
[58] 211 490 270 694 NC
[59] 215 366 270 743 NC
avril–[60] 276 359 340 143 [note 4]
mars–[48] 279 731 340 943 NC
Fermer
Remove ads

Éditorialistes, chroniqueurs et journalistes

Le quotidien La Presse compte ou a compté parmi ses éditorialistes, chroniqueurs et journalistes, des personnalités telles que :

Remove ads

Notes et références

Annexes

Remove ads

Wikiwand in your browser!

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.

Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.

Remove ads