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oeuvre de Léon Tolstoï De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Mort d’Ivan Ilitch[1] (en russe : Смерть Ивана Ильича, Smert’ Ivana Il'itcha) est une nouvelle de Léon Tolstoï publié en 1886.
La Mort d’Ivan Ilitch | |
Publication | |
---|---|
Auteur | Léon Tolstoï |
Titre d'origine | |
Langue | Russe |
Parution | 1886 dans les œuvres complètes, vol. 12 |
Intrigue | |
Genre | Nouvelle |
Lieux fictifs | Saint-Pétersbourg |
Personnages | Ivan Ilitch Golovine, conseiller à la cour d’appel Prascovia Fédorovna, sa femme Vladimir Ivanovitch, son fils Lisa, sa fille Fiodor Dimitriévitch, fiancé de Lisa Piotr Ivanovitch, collègue d’Ivan Ilitch. |
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La Mort d’Ivan Ilitch est parue dans le tome XII des œuvres complètes. La nouvelle, dont le titre initial est La Mort d’un juge, a été écrite entre 1881 et 1885[2].
La Mort d’Ivan Ilitch semble au premier abord un mélange littéraire qui allie la description de frivolités comme de petites bassesses, et peint l’ordinaire commun et étriqué d’un esprit qui va se découvrir à son étonnement égoïste et petit (Ivan Ilitch), victime à 45 ans d’une maladie extrême, dans la souffrance qui lui ouvrira les yeux.
Au début de cette nouvelle, le héros – magistrat – est satisfait de sa vie. À mesure toutefois que se développe en lui une douleur qui ne veut pas disparaître et qu’il comprend que sa mort approche, il prend conscience aussi que son entourage ne le voit pas sous un jour aussi avantageux qu’il l’imaginait ; d'abord révolté, il se voit à mesure de ses réflexions obligé de constater que cette image peu flatteuse qu’on a de lui est fondée.
Alors qu’il passe par un extrême désespoir se produit pourtant une sorte de transfiguration, un sentiment d’immense pardon venant d’il ne sait où qui le réconcilie avec lui-même, lui rend la sérénité : « Et la mort ? Où est-elle ? » Il chercha son ancienne peur et ne la trouva plus. « Où était-elle ? Quelle mort ? Il n’y avait pas de peur, parce qu’il n’y avait pas de mort ».
La mort représente l’un des thèmes centraux de l’œuvre de Tolstoï. Mais c’est dans La Mort d’Ivan Ilitch qu’elle apparaît de la manière la plus nue, la plus épurée, libérée des artifices romanesques.
Un peu comme dans Thérèse Raquin d’Émile Zola où le peintre médiocre, auteur d’un crime, finit par créer sous l’emprise perpétuelle de terribles remords et d’angoisses qui l’étreignent des œuvres fortes et sincères, Ivan Ilitch découvre à la fin de sa vie le mensonge, l’hypocrisie omniprésente, la haine, l’affreuse solitude et la reconnaissance de l'échec humain de sa vie – tout entière tournée sur les convenances, l’égoïsme et les plaisirs faciles – et à laquelle la mort semble pourtant apporter à la fois un douloureux repentir et presque une rédemption.
Le narrateur n’accompagnera toutefois pas Ilitch au-delà du seuil de la mort, ni ne laissera entendre que cet au-delà existe. Un homme se penchant sur sa vie au moment ultime aura simplement établi la paix avec lui-même et en aura sauvé au moins les derniers instants.
Pour l'écriture du récit, Tolstoï se serait inspiré d'un fait réel, à savoir la mort d'un juge dans la ville de Toula, en Russie[3].
Stock, 1912, sur Wikisource (https://fr.m.wikisource.org/wiki/La_Mort_d'Ivan_Ilitch)
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