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commune française du département de la Vienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Bussière est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
La Bussière | |||||
Bourg de La Bussière (Vienne). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Montmorillon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe | ||||
Maire Mandat |
Éric Viaud 2020-2026 |
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Code postal | 86310 | ||||
Code commune | 86040 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
304 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,5 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 38′ 07″ nord, 0° 49′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 69 m Max. 143 m |
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Superficie | 32,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Montmorillon | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | labussiere-vienne.fr | ||||
modifier |
La région de La Bussière présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de vallées. Le terroir se compose[1] :
La commune est traversée par la Gartempe sur une longueur de 5 km.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 764 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montmorillon à 23 km à vol d'oiseau[5], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 781,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , La Bussière est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,4 %), zones agricoles hétérogènes (22 %), forêts (12,4 %), prairies (12,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), eaux continentales[Note 1] (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de La Bussière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gartempe. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1993, 1999 et 2010[16],[14].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[17]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[18]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. 70,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[20].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005, 2011, 2017, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].
Le nom du village provient du latin buxus qui signifie buis. La Bussière est un donc un endroit où poussaient des buis[21].
Comme le reste de la France, accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il est cependant l’objet d’un attentat en 1799 à un moment de réaction royaliste[22].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Mars 2001 | Mars 2008 | Jean Roquet | ||
mars 2008 | mars 2014 | Yolande Maigret | gauche | |
mars 2014 | En cours | Eric Viaud | Reconquête |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 304 habitants[Note 3], en évolution de −5,3 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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321 | 310 | 304 | - | - | - | - | - | - |
En 2008, selon l'INSEE, la densité de population de la commune était de 11 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 en France.
La chute démographique constatée s’inscrit dans un vieillissement des populations du sud-est du département. C’est aussi une problématique qui s’inscrit dans une région plus vaste qui concerne les départements voisins : ainsi, si la part des + 60 ans dans le département de la Vienne atteint 23,2 %, il est de 32,7 % dans le département de la Creuse, 29 % dans le département de l'Indre et 26,3 % pour le département de la Charente[28].
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 29 exploitations agricoles en 2010 contre 34 en 2000[29].
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 374 hectares en 2000 à 2 111 hectares en 2010. 47 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 19 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 20 % pour le fourrage et 4 % reste en herbes. En 2010, hectare (2 en 2000) est consacré à la vigne. Le vignoble est partagé entre 3 exploitations (9 en 2000)[29].
8 exploitations en 2010 (contre 13 en 2000) abritent un élevage de bovins (454 têtes en 2010 contre 567 têtes en 2000). 11 exploitations en 2010 (contre 17 en 2000) abritent un élevage d'ovins (1 487 têtes en 2010 contre 1 325 têtes en 2000). Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[30].
L'élevage de volailles a connu une hausse importante : 625 têtes en 2000 répartis sur 13 fermes contre 1 221 têtes en 2010 répartis sur 15 fermes.
L'élevage de chèvres est stagnant: 312 têtes en 2010 sur 3 fermes, 279 têtes sur 3 fermes en 2000[29].La vocation laitière du troupeau est très forte. Moins de 2 % des élevages caprins sont non laitiers en 2000. La quasi-totalité de la production laitière, en constante augmentation (de 2000 à 2011 : + 44 %[31]) est livrée à l’industrie agro-alimentaire soit 96 % des 485 000 hectolitres récoltés dans l’ensemble du département de la Vienne en 2004. La production de fromage à la ferme reste très marginale et ne représente que 1 % de la production de lait et 6 % des fermes. 75 % des élevages sont basés sur un système de production de type hors sol, la surface agricole étant destinée essentiellement dans ce cas, à la production de fourrage. 75 % de ces exploitations n’élèvent que des chèvres. Le dynamisme de cet élevage, l’accent porté sur la qualité des produits a permis d’obtenir les AOC « chabichou du Poitou » et « Sainte Maure de Touraine » pour les fromages produits[32].
La commune abrite quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[34] qui couvrent 2 % de la surface communale. Il s'agit :
Le vallon est situé à mi-chemin entre, au nord, Saint-Pierre-de-Maillé et, au sud, Saint-Savin-sur-Gartempe. C’est un vallon boisé qui s’ouvre sur sa rive gauche de la vallée de Gartempe. Les milieux écologiques y sont très contrastés. C’est ce qui a justifié son classement et sa protection, notamment avec la présence attestée de plantes rarissimes en Poitou.
Les bords de la rivière sont composés d’alluvions argilo-calcaires et de sables caillouteux. Les prairies mésophiles qui s’y sont développées sont irrégulièrement pâturées. On y a recensé la Saxifrage granulée, la Grande Oseille et, surtout, le Narcisse des poètes. Ce dernier se trouve normalement dans des sites situé en moyenne altitude, dans les Alpes, les Pyrénées ou le Massif central, où il fait encore l’objet d’une exploitation pour l’industrie des parfums. C’est, en fait, une plante rarissime en plaine et la vallée de la Gartempe est le seul site poitevin où elle a été recensée (une centaine de pieds). Cette plante est très vulnérable et en constant danger de disparition. En effet, elle souffre non seulement de la transformation des prairies mais surtout d’une cueillette abusive et brutale non respectueuse de la plante, ainsi que de l’arrachage de ses bulbes.
Le vallon latéral de Foussac est occupé par une forêt de ravin. Elle s’est développée en partie sur un chaos rocheux. La forêt est peuplée essentiellement de chênes pédonculés et de charmes communs. Elle abrite, aussi, quelques hêtres. Cette essence est surtout répandue dans la moitié Nord de la France et elle est à affinités montagnardes dans le Sud. Sa présence est très disséminée en région Poitou-Charentes où on la rencontre surtout dans des biotopes dont le microclimat est frais et humide, c’est-à-dire des versants exposés au Nord et à l’Est, ou dans des ravins (comme pour le vallon de Foussac). Son implantation a dû être, dans le vallon, spontanée même si ce dernier est à moins de cent mètres d’altitude. Bien qu’assez faible, la population montre des classes d’âge diversifiées où les jeunes sujets voisinent avec les arbres adultes (dont plusieurs ont été abattus lors de l’ouragan de ). Ceci est l’indice d’une bonne acclimatation du hêtre commun au site. Par ailleurs, le hêtre est accompagné à Foussac par une autre essence qui recherche le même type d’habitat : l’Érable sycomore.
La strate arbustive du vallon de Foussac est représentée par le Houx, l’Aubépine épineuse et le Néflier. La strate herbacée est composée de plantes d’humus doux, profond et correctement alimenté en eau: ont, ainsi, été recensées le Lamier jaune, la Renoncule tête d’or, le Gouet tacheté et l’ Euphorbe douce.
Ce site, qui est classé zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[34], s’étend sur les deux communes de La Bussière et de Saint-Pierre-de-Maillé. Il est situé à proximité de la confluence entre la Gartempe et l’Anglin, à l’Est du département de la Vienne.
La basse vallée de la Gartempe abrite des habitats semi naturels variés composés de forêts d’essences à feuilles caduques qui couvrent plus de la moitié de la surface, de prairies améliorées, de milieux aquatiques ainsi qu’une quinzaine de grottes naturelles dispersées le long de la vallée.
L’intérêt biologique du site, ayant notamment justifié son classement, réside essentiellement dans la présence de deux habitats: les grottes, qui constituent des gîtes pour les chiroptères dont les populations sont parmi les plus importantes du Poitou, et les eaux de la Gartempe où vivent plusieurs espèces de poissons menacés en Europe.
En effet, la très forte densité en grottes fait de la basse vallée de la Gartempe un site particulièrement favorable pour les chauves-souris dont 14 espèces différentes ont été recensées, toutes protégées en France : la Barbastelle d’Europe, le Grand murin, le Grand rhinolophe, le Minioptère de Schreibers, le Murin à moustaches, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Bechstein, le Murin de Daubenton, le Murin de Natterer, l’ Oreillard, l’Oreillard roux, le Petit rhinolophe, la Pipistrelle de Kuhl et le Rhinolophe euryale. Les populations et les espèces se répartissent entre les différentes cavités. La présence d’espèces très localisées et vulnérables telles que le Rhinolophe euryale ou le Murin à oreilles échancrées renforce l’intérêt de la protection de la vallée. Cette protection est d’autant plus essentielle que des dérangements liés à l’activité humaine: tourisme ou aux prospections spéléologiques peuvent être dommageables à la tranquillité des chauves souris dont certaines espèces sont très sensibles aux dérangements durant certaines phases importantes de leur cycle biologique comme lors de leur hibernation et durant la période de reproduction. L’importante couverture boisée ainsi que la présence de nombreuses prairies pâturées autour des grottes procurent des terrains de chasse privilégiés aux chiroptères et constituent des facteurs positifs pour la survie de ces espèces dans ce site.
Les eaux de la Gartempe abritent, quant à elles, deux espèces de poissons en forte régression en France : le Saumon atlantique qui a d’ores et déjà disparu de la Seine, du Rhin, des affluents de la Garonne et se trouve en danger dans le bassin de la Loire, et la Lamproie marine qui est présente en France essentiellement sur les bassins de la Garonne et de la Loire. Ces deux espèces anadromes - elles passent une partie de leur vie en mer et remontent les cours d’eau douce pour frayer - nécessitent des eaux fraîches et oxygénées pour leur reproduction ainsi que des caractéristiques très précises de granulométrie du sédiment, de profondeur de l’eau et de vitesse du courant. La multiplication des ouvrages sur les cours d’eau, en empêchant l’accès aux frayères traditionnelles, a eu un impact très fort sur la régression de ces deux espèces. Les berges pourvues d’une abondante végétation aquatique constituent par ailleurs le biotope de deux espèces de libellules considérées comme menacées en Europe : la Cordulie à corps fin et le Gomphe de Graslin.
Enfin, la basse vallée de la Gartempe abrite deux plantes rares : la Laîche digitée et le Lis martagon. Cette dernière est une plante surtout montagnarde qu’on ne trouve que très rarement dans le plaines atlantiques où elle ne peut subsister que dans des sites au microclimat particulier. De nombreux pieds restent stériles et témoignent de conditions écologiques limites pour cette plante très éloignée ici des forêts montagnardes qui représentent son biotope optimal.
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