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cantate de Bach De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Laß, Fürstin, laß noch einen Strahl (Laisse, princesse, laisse encore un rayon) (BWV 198) est une cantate de Jean-Sébastien Bach, sous forme d'oraison funèbre dans la tradition luthérienne[1], composée à Leipzig en 1727.
Cantate BWV 198 Laß, Fürstin, laß noch einen Strahl | |
Titre français | Laisse, princesse, laisse encore un rayon |
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Liturgie | Cérémonie funéraire |
Date de composition | 1727 |
Auteur(s) du texte | |
Johann Christoph Gottsched | |
Texte original | |
Traduction de J-P. Grivois, note à note Traduction française interlinéaire | |
Effectif instrumental | |
Soli: S, A, T, B. chœur SATB Flûte traversière I/II, hautbois d'amour I/II, violon I/II, alto, viole de gamba I/II, luth I/II, basse continue (orgue, clavecin) |
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Partition complète [PDF] Partition Piano/Voix [PDF] | |
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Lorsque, le , Christiane Eberhardine, fille du margrave de Brandebourg-Bayreuth, mourut à l'âge de 57 ans, l'émotion fut grande parmi ses sujets, qui se souvenaient qu'elle avait refusé de se convertir au catholicisme, lorsque son époux, Friedrich-August I de Saxe, quant à lui, le fit pour accéder au trône de Pologne. Retirée à Pretzsch (petite ville, point de départ de la Réforme luthérienne), elle vécut de 1697 à 1727 dans la fidélité au luthéranisme.
Leipzig, haut lieu de la Réforme, décréta un deuil de quatre mois. À l'occasion de ses obsèques, le jeune chevalier de 23 ans Hans Carl von Kirchbach, alors étudiant et membre de la société académique Deutsche Gesellschaft (de) à l’université de Leipzig, proposa une oraison funèbre de sa plume et de faire interpréter une ode funèbre (« Trauer-Ode ») lors de la cérémonie du en l’église Saint-Paul.
Kirchbach commanda la musique à Jean-Sébastien Bach, Kantor de l'église Saint-Thomas – lésant au passage Johann Gottlieb Görner, organiste responsable de la musique à Saint-Paul, donc de la musique cérémonielle – et le texte au doyen de la Deutsche Gesellschaft, Johann Christoph Gottsched (1700-1766).
La cantate fut écrite en deux semaines, terminée le , et fut exécutée « à la manière italienne » (c'est-à-dire que l'on double la basse continue d'un clavecin) avec Bach au clavecin, des étudiants de l'université aux instruments et le Thomanerchor.
Johann Christoph Gottsched goûtait peu les textes religieux, ce qui explique qu'il n'ait écrit que deux livrets pour Bach. La Trauer-Ode ne comprend donc aucune citation biblique, et suit une rythmique iambique particulière à la poésie allemande. Le schéma des rimes est abba-cdde.
La cantate, en deux parties, est orchestrée pour deux flûtes traversières, deux hautbois d'amour, deux violons, alto, basse continue, deux luths, deux violes de gambe et quatre solistes vocaux (soprano, alto, ténor et basse) et chœur à quatre voix.
Cette œuvre ample compte 10 mouvements :
Jean-Sébastien Bach dut être particulièrement satisfait de son travail, puisqu'il le réutilisa (afin de le sauver de l'oubli auquel le condamnait son statut d'œuvre de circonstance) :
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