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aspect des littératures de l'imaginaire De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La représentation des thèmes LGBT dans les littératures de l'imaginaire correspond à la représentation du lesbianisme, de l'homosexualité, de la bisexualité, de la transidentité et des identités de genre dans la science-fiction, la Fantasy et d’autres genres apparentés.
Il peut s'agir d'intégrer ces personnages comme acteurs principaux ou secondaires du récit, ou d'aborder des thématiques, telles que l'exploration de la sexualité ou du genre, s'écartant de l’hétéronormativité.
Dès les années 1960, les littératures de l'imaginaire s'emparent de thématiques LGBT : c'est le cas du romancier bisexuel afro-américain Samuel R. Delany dans …et pour toujours Gomorrhe, de l'autrice féministe et lesbienne Joanna Russ dans L'autre moitié de l'homme[2] mais aussi de Thomas M. Dish, d'Elizabeth A. Lynn ou d'Octavia E. Butler[3]. Dans l'univers de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley, l'autrice introduit une large autonomie des femmes représentée à travers le peuple des Libres Amazones et la perspective de relations homosexuelles[4].
L'autrice Émilie Notéris note que la place des personnages LGBT dans les littératures de l'imaginaire varie grandement en fonction des auteurs : dans une grande partie de la science-fiction, ceux-ci sont relégués à être des personnages négatifs et répoussoirs, tels que le baron Harkonnen dans Dune[5]. Les auteurs eux-mêmes queers, tels que les français Francis Berthelot ou Lizzie Crowdagger, écrivent des personnages homosexuels ou trans triomphant en réaction à ces clichés narratifs[3],[6].
Les littératures de l'imaginaire intègrent dès leurs origines des relations entre femmes ; au XIXe siècle, le modèle suivi correspond au couple monstre séductrice / innocente victime, en particulier vampire/humaine, tels que Christabel de Samuel Coleridge ou Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu[6]. Dans ce genre où le lesbianisme est prétexte soit à l'expression d'angoisses masculines quant à la puissance des femmes, forcément monstrueuses, soit comme élément d'un refus de la féminité douce et soumis, des autrices lesbiennes parviennent à subvertir ces récits : ainsi, Lizzie Crowdagger, dans Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires), refuse de tuer ses personnages lesbiens et trans, et utilise plutôt le vampirisme comme métaphore du lesbianisme comme vie surnaturelle et collective, en opposition à la vie normale et hétérosexuelle[6].
Si la science-fiction et la Fantasy sont traditionnellement des genres destinés à un lectorat masculin[7], ce sont aussi des vecteurs d'imagination et de liberté pour les lecteurs. Par exemple cette liberté peut constituer un support pour examiner les préjugés sexuels, en invitant le lecteur à reconsidérer ses hypothèses culturelles hétéronormatives[6]. Notamment, la science-fiction féministe présente des exemples d'utopies féministes et lesbiennes[8].
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