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jésuite belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Léon de Clerque-Wissocq de Sousberghe, connu comme Léon de Sousberghe, né le au château de Conjoux à Conneux en Belgique et décédé le à Bruxelles, à l'âge de 102 ans, est un prêtre jésuite belge, ethnologue et anthropologue. Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'ethnographie et anthropologie africaine, dont les plus connus sont L’art pende en 1958 et Don et contre-don de la vie. Structure élémentaire de la parenté et union préférentielle en 1986.
Nom de naissance | Léon de Clerque-Wissock de Sousberghe |
---|---|
Naissance |
Conjoux, Belgique |
Décès |
(à 102 ans) Bruxelles, Belgique |
Nationalité | belge |
Pays de résidence | R.D.Congo et Belgique |
Diplôme |
Philosophie, Droit, Ethnologie |
Profession | |
Activité principale |
Ethnologue, enseignant, écrivain |
Formation |
Droit, ethnographie, philosophie et théologie |
Compléments
De Sousberghe est un pionnier de l'art et civilisation du Congo, particulièrement des Pendes
Issu d’une ancienne famille noble belge le jeune Léon de Sousberghe est envoyé, durant la Première Guerre mondiale, faire ses humanités secondaires d'abord à Paris, puis sur l'île de Jersey. En 1918, il poursuit ses études au collège jésuite de Marmoutier, à Tours, où il passe le baccalauréat français en Lettres et Philosophie.
De retour en Belgique, Sousberghe entame des études supérieures à l'université catholique de Louvain (UCL). Il y décroche un doctorat en philosophie en 1929 et un doctorat en droit en 1930. La même année, il entre au noviciat des jésuites. Il est ordonné prêtre en 1936. Pendant quelques années il enseigne le droit et la législation sociale à l’institut supérieur Saint Ignace d’Anvers. En 1939 il est mobilisé et durant la guerre est fait prisonnier en tant qu’aumônier militaire des forces alliées.
En 1950 ses supérieurs religieux acceptent et reconnaissent la valeur ce qui était de longue date le profond souhait de Léon de Sousberghe : l’ethnographie. Il est envoyé à Londres pour être formé à l’école de Daryll Forde, au département d'anthropologie de l'University College de Londres. À partir de 1951, de Sousberghe devient un chercheur professionnel.
Ses premières recherches se font parmi le peuple des Bapendé du Congo belge où il connait plusieurs confrères jésuites, missionnaires dans la région. Il y passe trois ans, de 1951 à 1953. Il y retourne de 1955 à 1957. Ses recherches sont financées par l’Académie royale belge de sciences coloniales. Le fruit de sa recherche est publié dans ce qui restera son magnum opus, l’Art Pende (en 1958), réédité plusieurs fois par après.
De 1960 à 1962, il est professeur d'anthropologie sociale à l'université ibéro-américaine au Mexique. En 1963, il enseigne à l'Université Lovanium récemment fondée à Kinshasa et à l'Université Lumière de Bujumbura au Burundi. Même si sa compétence est recherchée par les universités, Sousberghe restera toujours plutôt chercheur qu’enseignant. De 1965 à 1967 il se trouve à nouveau sur le terrain, sa prédilection, cette fois parmi les Havus et Nyangas du Burundi.
L. de Sousberghe concentra ses recherches sur la parenté et le mariage dans les tribus africaines. Le point culminant de son travail comparatif sur les définitions de l'inceste apparaît dans Don et contre-don de la Vie (1986) pour lequel il reçoit le Prix Georges-Bruel de Académie des sciences d'outre-mer à l'âge de 82 ans.
Sousberghe critique les définitions données par Claude Lévi-Strauss de la structure élémentaire de l'échange des femmes, de la prohibition de l'inceste à partir d'exemples d'Afrique centrale. Il reproche à Lévi-Strauss d'avoir éludé la notion de consanguinité et l'importance de l'enfant. Il démontre l’existence de sociétés préférant les unions (union préférentielle) à forte consanguinité[1].
Sous la colonisation, Léon de Sousberghe a compris que la culture africaine était moribonde. Comme d'autres ethnographes, il entreprit de nombreuses monographies pour décrire et comprendre les cultures locales. Il s'est profondément intéressé au peuple et à l'art pende. Il sera pour quelques années le directeur des musées royaux d'art et d'histoire à Bruxelles. En 2001 – il a 98 ans ! - il dirige un séminaire sur «Ethnographie générale et congolaise» à l'Université libre de Bruxelles.
Daniel Biebuyck écrit que L'art pende est le « seul ouvrage majeur sur les arts d'un seul groupe ethnique »[2].
Sousberghe avait demandé à Zoe Strother que ce soit elle qui écrive sa nécrologie ; ce qu'elle a fait dans un article en 2007[3], où elle écrit que Luc de Heusch aurait dit de Léon de Sousberghe qu'il était « l'un des pionniers de l'étude de l'art congolais ».
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