Censée fixer les obligations y compris monétaires du fiancé vis-à-vis de sa future épouse, elle est constituée des noms des futurs époux, de leurs parents et de leurs témoins. Elle fixe les devoirs de chacun selon la loi juive et attribue une protection particulière pour l'épousée.
La ketubah remplaçait le mohar biblique - le prix payé par le marié à la mariée ou à ses parents pour le mariage (c'est-à-dire la dot)[1]. La ketubah servait de contrat, par lequel le montant dû à la femme (la dot) devait être payé en cas de cessation du mariage, soit par la mort du mari, soit par le divorce. Le mohar biblique avait créé un problème social majeur: de nombreux jeunes futurs maris ne pouvaient pas réunir le mohar à l'époque où ils auraient normalement dû se marier. Pour permettre à ces jeunes hommes de se marier, les rabbins ont donc retardé la date à laquelle la somme devait être versée[2].
Dans la ketubah, le fiancé juif s'engage à fournir à sa femme trois choses essentielles: des vêtements, de la nourriture et des relations conjugales[3], ainsi qu'à lui verser une somme d'argent préétablie en cas de divorce.
Le document est lu à voix haute durant la cérémonie devant l'assemblée, signé par deux témoins juifs et confié à la mariée.
Ketouba célébrant le mariage de Moses Hayyim Zemah fils de Raphael Samson Marpurgo et Rachel fille de Solomon Moses Sonino, Ancone (Italie), 1816.
Ketouba célébrant le mariage de Mosheh ben Avraham ben David Hasan (Mosheh ben Avraham Hassan) et de Donah bat Avraham ha-Levi ben Shemuel ha-Levi Ben Susan (Dona Bensusan), le 13 Kislev 5587 [], Gibraltar.
Ketouba célébrant le mariage entre Juda, fils de Mas'oud, fils de Salomon, fils de Juda, fils de Moïse, fils de Mardochée, fils de Salomon, fils de Mardochée Abuzaglo et Freha (ou Freja), fille de Joseph, fils de Juda Adrehi, Faro, (Portugal), 1841.
Détail d'une ketouba célébrant le mariage de Benjamin Levy et Esther Solomon à Wellington (Nouvelle Zélande), 1842