Joseph Marie Le Bouédec

général français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Joseph Marie Le Bouédec, né le à Pontrieux[1] et mort le à Plounévez-Moëdec, est un général français.

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Joseph Marie Le Bouédec
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Etudes au Petit Séminaire de Tréguier, puis de Rennes. Admis à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr. Elève le 03/12/1847. Caporal le 05/06/1848. Sergent le 03/12/1848. Sous-Lieutenant au 46ème Régiment d'Infanterie en 1849. Lieutenant l06/02/1853. Il sert durant la Guerre de Crimée en 1854 où il est blessé par balle à l'épaule et par un coup de baïonnette à l'avant-bras droit le 08/09/1855 lors du siège de Sébastopol, il est alors cité à l'Ordre Général de l'Armée le 19/05/1855. Cité encore à l'Ordre de la 2ème Division les 23/05/1855 et 09/09/1855. Capitaine le 06/05/1855, il participe à la Campagne d'Italie. Capitaine-Adjudant-Major le 27/12/1858. Premier Prix d'Ensemble et Premier Prix d'Instruction à l'Ecole de tir de Vincennes en 1859. Il démissionne le 04/02/1860. En 1868 il fait une demande d'admission dans la Garde Nationale Mobile au Maréchal Adolphe Niel (1802-1869) et est nommé Chef de Bataillon du 3ème de Mobiles des Côtes-du-Nord le 04/08/1870. Le Mardi 25/10/1870, désigné pour prendre le Commandement des Troupes de Provinces et tenter de désserrer l'étau Prussien autour de Paris il quitte la Capitale assiègée en ballon "Montgolfier" affrèté par l'Administration des P.T.T comme "Courrier du Gouvernement" et est chargé d'une mission militaire, il est accompagné d'un autre Breton, le Matelot Hervé Senné pour ses connaissances de la navigation, et du Colonel Delapierre. A 8h30 leur ballon s'élève au-dessus de la gare d'Orléans, vers 11h30 ils tentent un atterissage près de Verdun mais sont accueillis par des tirs Prussiens, pour s'échapper ils lachent du lest (150 kilos environ), mais très allégé le ballon s'élève et atteint entre 3000 et 5000 mètres d'altitude, un record pour l'époque. Gelè et privé d'oxygène l'équipage réussi pourtant à poser le ballon en zone montagneuse, à proximité du petit village Alsacien d'Heiligenberg, derrière les lignes ennemies, à 370 kms de leur point de départ. Aidé des villageois ils cachent la Nacelle et la Toile, prennent la fuite habillés en Bûcherons, traversent les Vosges pour rejoindre les troupes Françaises et parcourent ainsi 170 kilomètres à pied en 4 jours. Il rejoint ensuite le Général Emile de Keratry (1832-1904... Voir sa fiche généalogique ici)...) le 01/11/1870 au "Camp de Conlie" et est aussitôt nommé Colonel Hors Cadre Commandant du "Camp de Conlie" le 01/11/1870, puis Général de Brigade Hors Cadre le 10/11/1870, et Commandant en Chef des Mobilisés de Bretagne le 27/11/1870. Général de Brigade Auxiliaire le 29/12/1870, Commandant de la 1ère Brigade de la 3ème Division du 16ème Corps de la 2ème Armée de la Loire (dite "Armee de Bretagne"). Le 10/01/1871 il prend part à la "Bataille du Mans" comme Commandant en Second de l'arrière-Garde et arrête les Prussiens. Général de Brigade Auxiliaire Commandant la 4ème Division du 16ème Corps le 04/03/1871. Commandant en Second de la Garde Nationale de Paris. Aide de Camp du Général Le Vailland. Licencié le 12/03/1871. Médaille d'Angleterre, Campagne d'Orient 1854-1855. Médaille d'Italie, Campagne d'Orient 1859. Chevalier de l'Ordre Ottoman du Médjidié (5ème classe) le 17/03/1856. Chevalier de l'Ordre Impérial de la Légion d'Honneur, 14/09/1855. Officier de l'Ordre Impérial de la Légion d'Honneur, Décret du 20/01/1871[2].

Biographie

Fils de Joseph Louis Marie Le Bouédec, percepteur, né à Callac d’une longue lignée de notaires et de propriétaires fonciers de la région et de Virginie Le Milier, née à Pontrieux.

Après des études au petit séminaire de Tréguier, puis à Rennes, il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il devient sous-lieutenant et sert durant la guerre de Crimée et la campagne d'Italie. Il est cité à l'ordre général de l'armée après une blessure par balle à l'épaule pendant le siège de Sébastopol et sera fait ensuite chevalier de la Légion d’Honneur. En 1858, il épouse Marie Raymonde Antoinette Maynard de Lavalette, de dix ans son ainée, riche héritière originaire du Tarn. En , il présente pour la seconde fois sa démission, obtenant gain de cause. En 1868 il fait sa demande auprès du maréchal Niel pour son admission dans la garde nationale mobile, où il sera nommé chef de bataillon le .

Évasion en ballon

Résumé
Contexte

Le mardi , désigné pour prendre le commandement des troupes de provinces et tenter de desserrer l'étau prussien autour de Paris, il quitte en ballon la capitale assiégée. Il est accompagné du matelot Hervé Sené, pilote, et du commandant Delapierre [3]. Après environ deux heures de vol, ils décident de tenter un atterrissage. Mais leur ballon est accueilli par des tirs prussiens qui les obligent à larguer un maximum de poids pour tenter une remontée d'urgence; tout y passe, y compris les sacs de courriers. Soudainement trop allégé, le ballon va commencer à prendre dangereusement de l’altitude. Certaines sources parlent d'une remontée autour de 5 000 mètres[4]. Les passagers sont à court d'oxygène, et leurs oreilles sont prêtes à éclater. Dans une dernière tentative, désespéré, Joseph-Marie Le Bouédec va essayer de faire redescendre le ballon. Par chance, il y parvient et ils vont atterrir en Alsace, près du village d'Heiligenberg.

Il faut faire vite, car une nouvelle fois des Prussiens ont repéré le ballon. La toile et la nacelle sont dissimulées, et les trois passagers sont remis sur pied par les habitants du village. Déguisés en bûcherons, ils vont marcher plus de 160 kilomètres en quatre jours pour rejoindre les troupes françaises stationnées à Tours.

Les Prussiens vont fouiller tout le village pour tenter de trouver des restes du ballon. Sans succès. Les habitants sont malmenés et menacés, personne ne parlera.

Direction du camp de Conlie

Le Bouédec rejoint par la suite le général de Keratry le 1er novembre, près du Mans. Arrivé au camp de Conlie pour diriger le reste de l'Armée de Bretagne, il est aussitôt nommé colonel et deux semaines plus tard, général. Il sera très rapidement remplacé par le général de Marivault à la tête du camp.

Références

Bibliographie

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