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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Joseph Lavallée, marquis de Boisrobert, né le à Dieppe et mort le à Londres, est un homme de lettres polygraphe français.
Académicien Académie des sciences de Göttingen | |
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Secrétaire perpétuel Société philotechnique | |
Président Société nationale des antiquaires de France |
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Louis-Antoine Lavallée (d) |
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De parents nobles, le marquis de Boisrobert embrassa jeune la profession des armes, et fut capitaine au régiment de Champagne, infanterie. Parce qu’il était homosexuel, sa famille le fit enfermer, sous l’Ancien Régime, par lettre de cachet, à la Bastille dont il ne sortit qu’à la Révolution. Indigné de la sévérité de ses parents, il cessa alors de porter leurs noms et se fit roturier sous le nom de « Lavallée »[1],[2].
Il adopta avec chaleur les nouveaux principes politiques de la Révolution et fut depuis successivement capitaine au régiment de Bretagne, infanterie. Cultivant avec quelque succès, la poésie légère, dans ses loisirs, il ne tarda pas à se distinguer parmi les jeunes poètes, soutiens ordinaires de l’Almanach des Muses et des autres recueils périodiques. Voulant ensuite s’essayer dans le genre du roman, l’accueil que reçurent les premiers qu’il publia, décida sans retour sa vocation pour les lettres. Ayant donné sa démission, il s’établit à Paris, et devint bientôt l’un des membres les plus laborieux du Musée national, ensuite de l’Athénée, puis de la Société philotechnique, dont il fut longtemps le secrétaire perpétuel.
Lavallée joignait à beaucoup d’esprit naturel une instruction solide et variée : il parlait la plupart des langues européennes, et avait fait une étude approfondie de la théorie des arts. Ayant le travail facile, il concourut à la rédaction d’un grand nombre d’ouvrages, tels que le Voyage dans les départements de la France, par Brion, 1792-94, 13 ou 14 vol. in-8° ; les Annales de statistique ; le Cours historique et élémentaire de peinture, par Filhol, 1804 et ann. suiv., etc. Il créa également Les Semaines critiques ou les gestes de l’an 5 (4 vol. in-8°), journal rare et piquant de 33 numéros formant 4 vol., publié sous le pseudonyme de « Nantivel », qui fut proscrit à l’époque du 18 fructidor. Lavallée avait aussi concouru, à cette époque, à la rédaction de la Quotidienne mais il s’en cachait avec beaucoup de soin car ses opinions étaient en général fort différentes de celles de ce journal royaliste. Il a été corédacteur du Journal des arts, des sciences et de la littérature (1800), le rédacteur principal du Journal des défenseurs de la patrie (1802).
Indépendamment de ses publications, Lavallée était encore auteur, de beaucoup de pièces imprimées dans l’Almanach des Muses et autres recueils, et d’une foule d’Odes, d’Épitres et de fragments en prose et en vers, lues au sein de la Société philotechnique et des sociétés littéraires de Paris dont il était membre, lesquelles ne paraissent pas avoir été imprimées, d’une dizaine de pièces de théâtre, dont plusieurs ont été représentées, mais non imprimées ; l’un des rédacteurs des Annales statistiques (1802) ; l’auteur (en société avec son fils) du texte explicatif du Cours historique et élémentaire de peinture, ou Galerie complète du Musée Napoléon, publiée par Filhol (1803 et ami, suiv.) depuis la dixième livraison jusqu’à la dernière : les neuf précédentes ont été rédigées par Caraffe ; de la préface, des arguments et des notices historiques (en français) de Gesta navali della monarchia inglese dal Grande Alfredo sino a questi ultimi tempi, poema (in 50 canti) di St. Eg. Fetronj (Londra, 1814, 2 vol. in-4). Les notes placées à la suite de chaque chant sont très étendues. Lavallée a rédigé le Discours préliminaire de l’Histoire du couronnement de Napoléon, par Dusaulchoy (Paris, Debrar, an XIII, in-8°).
Lavallée a laissé, en outre, deux poèmes inédits : l’Art théâtral et les Saisons. D’après le chant de l’été de ce dernier poème, J.-H. Rosny n’hésitait pas à placer l’auteur à côté de Delille et de Thomson. « Ce sera, continue-t-il, au public à juger s’il ne leur est pas supérieur[3]. »
Lors de la création de l'ordre de la Légion d'honneur, ou peu de temps après, il obtint le poste de chef du bureau des titres à la Grande chancellerie [4]. Il était également membre de la Société libre des sciences, lettres et arts, de celle des amis des arts, de celle des belles-lettres de Paris, de celle d’agriculture et beaux-arts du département de Seine-et-Marne, correspondant de la Société des sciences de Göttingen. Ayant perdu sa place à la chute de Napoléon, la Restauration le contraignit à s'expatrier vers une contrée plus accueillante pour ceux de son caractère : il se retira à Londres, où il termina son existence.
Franc-maçon d'ancien régime, il fut le 1er vénérable maître de la Loge maçonnique des « Commandeurs du Mont-Thabor », dont Lacépède sera le vénérable d'honneur[5].
Il était le père de Louis-Antoine Lavallée (1768-1818), qui se fit appeler « Athanase Lavallée » après le début de la Révolution car ses deux prénoms rappelaient ceux du roi et de la reine. Il a été secrétaire du musée Napoléon et temporairement son directeur après la démission de Vivant Denon avant d’être obligé de quitter cette fonction avant la nomination du comte Louis de Forbin en 1816.
Son petit-fils Joseph Lavallée (1801-1878) fut un écrivain cynégétique.
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