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coureur cycliste espagnol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
José Manuel Fuente Lavandera est un coureur cycliste espagnol, né le à Limanes (commune de Siero, Asturies) et mort le à Oviedo, d'une pancréatite aiguë[1]. Professionnel de 1970 à 1976, il a remporté le Tour d'Espagne en 1972 et 1974.
Nom de naissance |
José Manuel Fuente Lavandera |
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Naissance | |
Décès | |
Nationalité |
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2 grands tours Tour d'Espagne 1972 et 1974 7 classements annexes de grand tour Classement de la montagne Tour d'Espagne 1972 Tour d'Italie 1971, 1972, 1973 et 1974 Classement combiné Tour d'Espagne 1972 Classement des néo-professionnels Tour d'Espagne 1970 14 étapes dans les grands tours Tour de France (2 étapes) Tour d'Espagne (3 étapes) Tour d'Italie (9 étapes) |
Pur grimpeur, surnommé el Tarangu[1], Fuente se distingue surtout dans les courses à étapes. Il a ainsi remporté quatre fois le Grand Prix de la montagne du Tour d'Italie et une fois celui du Tour d'Espagne. Il a la particularité d'avoir remporté des étapes et d'être monté sur le podium des trois grands tours.
Après quelques résultats convaincants comme sa victoire dans le Tour de Tarragone 1969, il passe professionnel l'année suivante, dans la petite équipe Karpy[2]. Il réalise un bon Tour d'Espagne, en terminant 16e et vainqueur du classement des néo-professionnels. Sa cinquième place dans le Tour des Asturies, assortie du classement par points, et sa victoire dans la dernière étape du Tour de Catalogne achèvent de convaincre les dirigeants de l'équipe KAS de l'enrôler[2]. Cette formation est la plus grosse structure en Espagne et une des plus fortes au monde[2].
Fuente se présente au départ du Tour d'Espagne 1971 avec de solides ambitions, mais il le traverse de manière anonyme et échoue à la 54e place finale[2]. La légende du coureur prend sa source dans le Tour d'Italie 1971. Bien que finissant seulement 39e au classement général final, il remporte une difficile étape de montagne qui arrivait à Pian del Falco di Sestola. De plus, il s'applique à grappiller des points dans les différents cols du Giro, ce qui lui permet de décrocher son premier classement du meilleur grimpeur[2]. Il participe à son troisième grand tour de l'année, et ce à moins de 25 ans, puisque les dirigeants de l'équipe l'alignent au départ du Tour de France 1971. À Orcières-Merlette, il est mis hors délais comme 68 autres coureurs par l'exploit de Luis Ocaña. Repêché, il remporte, quelques jours plus tard, l'étape pyrénéenne de Luchon, après une échappée solitaire. Il s'impose de nouveau, le lendemain, dans une autre étape de montagne arrivant à Superbagnères[2].
Il connaît la consécration en remportant le Tour d'Espagne 1972, alors qu'il n'était au départ que l'équipier de Miguel María Lasa et de Domingo Perurena. Lors de la 12e étape, il réalise l'exploit de sa carrière. Parti dès les premiers kilomètres, d'abord pour défendre le maillot jaune de son coéquipier Perurena, il s'en va seul pour s'imposer en solitaire avec neuf minutes d'avance sur le peloton des leaders. Son avance est telle qu'il remporte cette Vuelta, avec en prime le classement du meilleur grimpeur, malgré les attaques de Agustín Tamames[2]. Lors du Tour d'Italie 1972, il se présente comme le principal rival d'Eddy Merckx. Dès le quatrième jour, il remporte une demi-étape qui arrive en altitude dans les Apennins. Il arrive avec deux minutes d'avance sur le Belge et s'empare du maillot rose. Toutefois, il perd le maillot trois jours plus tard sur une attaque de Merckx et de Gösta Pettersson, dans la région calabraise. Il gagne encore une étape au col du Stelvio, s'adjugeant pour la deuxième année consécutive le Grand Prix de la montagne[2]. Il termine deuxième à cinq minutes d'Eddy Merckx, en ayant porté le maillot rose sur quatre étapes.
Il se présente sur le Tour d'Italie 1973, en ayant fait l'impasse sur le Tour d'Espagne. Eddy Merckx y est dominateur, Fuente en moindre condition, s'impose, tout de même, lors de la dernière étape de montagne grâce à une échappée solitaire. Il termine huitième et vainqueur du classement du meilleur grimpeur. Il s'engage au Tour de Suisse pour préparer le Tour de France. Il y remporte deux étapes de montagne, termine deuxième d'un contre-la-montre en côte et s'impose au classement général final[2]. En l'absence d'Eddy Merckx, il est le principal adversaire de Luis Ocaña sur le Tour 73. Considéré comme le meilleur grimpeur du monde[2], Ocaña lance une attaque, longuement préméditée, sur les secteurs pavés de l'étape Roubaix-Reims, pour l'éliminer. Fuente perd plus de sept minutes sur son adversaire[3]. La 8e étape, de haute montagne, est le tournant du Tour. Ocaña montre qu'il est le plus fort. Fuente attaque dans le col du Télégraphe. Seuls sept hommes restent en tête, puis dans la montée du col du Galibier, il n'y a plus que Fuente qui reste avec Ocaña. Dans le col de l'Izoard, il ne le relaie plus. Fuente change de roue et doit laisser partir Ocaña qui dans la montée vers la station de Les Orres, le contient. Fuente finit à 58 secondes, le troisième à près de sept minutes[4]. José Manuel se trouve alors deuxième mais à neuf minutes. Thévenet lui subtilise la deuxième marche du podium dans les Pyrénées. Fuente finit toutefois troisième et monte, ainsi, en à peine deux ans, sur les trois podiums des grands tours. Il faudra attendre Miguel Indurain pour qu'un autre Espagnol en fasse de même[2].
Au départ de la Vuelta 1974, le podium du Tour 1973 est réuni. Fuente remporte la première étape de montagne. Le lendemain, il dépossède son coéquipier Perurena du maillot de leader, dans un contre-la-montre en côte. Puis, il gagne l'étape au sommet du Monte Naranco. Le lendemain Ocaña est retardé sur incident mécanique et la course semble jouée tant Fuente domine ses adversaires en montagne. Mais il est victime d'une chute lors de la 18e et avant-dernière étape qui l'affaiblit en vue du dernier contre-la-montre. Il résiste bien à Ocaña et à Lasa mais son principal adversaire, le Portugais Joaquim Agostinho, parvient à lui reprendre plus de deux minutes sur cette étape. Pourtant ça sera insuffisant et Fuente remporte son second Tour d'Espagne avec onze secondes d'avance, malgré des piètres qualités de rouleur et ses blessures[2]. Il se présente au Tour d'Italie 1974 face à Eddy Merckx. Il gagne la 3e étape et s'empare du maillot de leader. Puis lors des deux étapes de montagne suivantes, il remporte ses deuxième et troisième victoires. Merckx ne s'avoue pas vaincu et lui reprend trois minutes lors du premier contre-la-montre, Fuente garde le maillot. Le lendemain, lors d'une étape de plaine, le Belge attaque Fuente, qui victime d'une fringale, termine à six minutes du peloton. Il perd le maillot rose. Il remporte encore deux étapes, laisse à son coéquipier Santiago Lazcano, la 17e étape et s'adjuge pour la quatrième année d'affilée le trophée du meilleur grimpeur. En terminant cinquième du classement général final à moins de trois minutes trente de Merckx, on mesure l'importance de sa fringale dans la 13e étape[2]. Il était un des rares à pouvoir contester l'hégémonie d'Eddy Merckx. Avant l'arrivée de Miguel Indurain, il était l'Espagnol qui avait passé le plus de jours en rose sur le Tour d'Italie (4 en 1972 et 14 en 1974)[1].
Lors du Tour d'Espagne 1975, il doit abandonner l'épreuve pour une infection rénale et mettre entre parenthèses sa carrière. Cette infection l'obligera, jusqu'à sa mort, à se soumettre à des séances d'hémodialyse[2]. Un an plus tard, son ami Felice Gimondi l'invite à intégrer son équipe, la "Bianchi". Malgré une victoire d'étape dans le Tour des vallées minières, sa méforme persiste et il abandonne l'équipe et le cyclisme en juin[2].
En 1988, désormais propriétaire d'une boutique de cycles à Oviedo, il crée l'équipe cycliste CLAS-Cajastur[1]. En 1995, à l'occasion de l'arrivée de la Vuelta à Oviedo, le monde cycliste lui a rendu hommage, Merckx, Gimondi et Thévenet étaient présents[1]. Marié, père de trois enfants, il subit une transplantation rénale en , mais décède deux mois plus tard, après deux semaines d'hospitalisation[1].
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3 participations
5 participations
4 participations
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