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député du Var à la Convention De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean François Ricord (1759 à Grasse - 1818 à Paris) est un révolutionnaire français ancien notaire royal en 1784, et avocat du barreau d'Aix.
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Au début de la Révolution française, Jean-François Ricord, alors pénitent blanc, fonde à Grasse le club de La Figuière, rival du club des Amis de la Constitution, fondé par Jean-Joseph Mougins de Roquefort[1].
En septembre 1791, la France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre. Le régime prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré à la tour du Temple avec sa famille.
En septembre 1792, Jean-François Ricord, alors maire de la ville de Grasse, est élu député du département du Var, le deuxième sur huit, à la Convention nationale[2].
Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat : « bien loin de mériter le décret d'accusation, [il] mérite une couronne civique pour avoir eu le courage de dénoncer les traîtres à la patrie »[3]. En mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[4].
En juillet 1794, Jean François Ricord est envoyé en mission[5], aux côtés d'Augustin de Robespierre à partir de brumaire an II (d'octobre 1793), auprès de l'armée d'Italie[6] où il côtoie Napoléon Bonaparte, alors capitaine d'artillerie. Il appuya, tout comme son beau-frère Antoine Bérard[7] (révolutionnaire et marchand parfumeur de Grasse, qui fut le premier président de la première municipalité cantonale de Grasse en 1795) la publication de son pamphlet Le Souper de Beaucaire[8], et est chargé de la répression de l'insurrection fédéraliste dans le Midi. En 1794 il est commissaire de la Convention avec Augustin Robespierre à l'armée d'Italie. À Grasse il fait destituer son successeur à la mairie Honoré Court d'Esclapon considéré comme modéré[9].
Après la chute de Robespierre il est dénoncé par Cambon le 24 aout 1794 pour avoir réquisitionné de l'huile destinée à la ville de Gênes, il n'est pas poursuivi. Il est ensuite décrété d'accusation pour avoir soutenu l'insurrection du 1er prairial an III () mais bénéficie de l'amnistie qui marque la séparation de la Convention. Compris dans la conjuration des Égaux il comparait avec Gracchus Babeuf et ses partisans, et est acquitté par la Haute-Cour[10]. Sous le Consulat et le Premier Empire son passé jacobin le fit considérer comme suspect par la police de Napoléon et il fut mis sous surveillance[11]. En 1815 pendant les Cent-jours Napoléon le fit nommer commissaire général de la Police de Bayonne fonction qu'il n'occupa que quelques mois. Sous la Restauration, il est compris dans la loi contre les régicides et est exilé en Belgique, il meurt le à Paris[12].
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