planteur esclavagiste franco-irlandais du XVIIe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Ier Stapleton, né en 1661 à Limerick[1] (Irlande), mort le à Nantes[2], est un réfugié jacobite irlandais, fondateur d'une dynastie de grands planteurs esclavagistes de Saint-Domingue et membre de la communauté des Irlandais de Nantes.
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La famille Stapleton fait partie de la vieille noblesse irlandaise[3], remontant peut-être à un John Stapleton né en 1199[4].
Jean Stapleton épouse Hélène Skerett. De ce mariage naîtront deux enfants : Julienne et Jean.
Julienne épousera en 1713 Jean-Baptiste Mac Nemara, "lieutenant de Frégate et enseigne d'une compagnie de marine", et sa mère lui accorde une dot de 48 000 livres[5]. Il deviendra plus tard vice-amiral et propriétaire du château de la Roche-Courbon.
Jean, né au Cap Français en 1697, épousera à Nantes Agnès O'Shiell en 1733, fille de Luc O'Shiell, d'une autre famille jacobite enrichie par le sucre et, en 1747, fera l’acquisition de la seigneurie de Trèves.
Jean Stapleton fait partie des officiers irlandais jacobites, chassés par la seconde révolution anglaise et qui s'installent dans la fertile plaine du Nord de Saint-Domingue, tout en achetant progressivement des terres dans la région nantaise.
Pour lui, l'installation à Saint-Domingue succède à un séjour dans les Antilles anglaises[6] où il s'est d'abord réfugié[3].
Il fait passer ses enfants en France, notamment Julienne, âgée de 10 ans, placée au couvent de la Providence à La Rochelle.
Jean Stapleton est probablement un des hommes-clés de l'expédition de la Jamaïque en 1694 ; sous le commandement de l'amiral Jean-Baptiste Du Casse, directeur de la Compagnie du Sénégal, elle permet de ramener plusieurs milliers d'esclaves dans le nord-est de Saint-Domingue, à une époque où ils sont encore rares. En 1695, les Anglais effectuent un raid punitif contre Saint-Domingue. En 1698 a lieu l'expédition de Carthagène qui provoque des tensions de la colonie avec la métropole.
Jean Stapleton vient en France en 1698 et s'installe à Nantes.
Dans son testament rédigé la même année, il fait état de l'habitation (exploitation agricole) qu'il possède dans le quartier des Petites Anses à Saint-Domingue, avec une sucrerie et des esclaves, ainsi que d'une autre plantation de sucre à Montserrat[7], île qui avait accueilli des réfugiés irlandais en 1632 et dont est gouverneur depuis 1666 un autre Stapleton, William Stapleton, qui a combattu dans l'armée de Charles II.
En 1701, peu avant de mourir, il acquiert la seigneurie des Dervallières à Nantes[5], dont héritera son fils.
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