Remove ads
chimiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Pierre-Joseph d'Arcet[n 1], ou Darcet, né à Paris le et mort à Paris le , est un chimiste et industriel français, à la tête de nombreuses manufactures à Paris, et membre de non moins nombreuses instances officielles, gouvernementales ou académiques.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Arcet (d) |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Conjoint |
Claire Choron (d) |
Enfants |
Membre de |
---|
Il poursuit les travaux de son père Jean d'Arcet, obtenant en 1801 la médaille d'or à l'exposition des produits de l'industrie française pour ses recherches sur la soude artificielle, qu'il fabrique à la Gare, à Paris puis à Saint-Denis et Nanterre. D'Arcet est aussi un associé de la savonnerie Decroos à partir de 1806 puis, en 1809, de la manufacture de papiers peints de Jacquemart, rue de Montreuil, qui devient une fabrique renommée de produits chimiques[1]. Il crée ainsi les premières fabriques de soude et de potasse artificielles ainsi que d'alun, perfectionne la savonnerie et le clichage. Il fait de nombreuses recherches sur les alliages, l'affinage des métaux, la fabrication et l'essayage des monnaies, et réussit à diminuer, au moyen des ventilateurs, les dangers d'un grand nombre d'industries : dorure, soufroirs, vidange[Quoi ?].[réf. nécessaire]
Parallèlement, il est nommé vérificateur (1805), inspecteur des essais (1819) et enfin commissaire général des monnaies (1828) à la Monnaie de Paris, où son père avait également travaillé. Membre de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, il est nommé secrétaire de son Comité des arts chimiques en 1804 par Guyton-Morveau. Six ans plus tard, il répond à son prix[Quoi ?] concernant l'usage de l'acide chlorhydrique perdu lors de la fabrication de soude. Il est également membre de la Société royale d'agriculture de Paris à partir de 1787, puis nommé en 1810 membre du Conseil d'hygiène publique et de salubrité, où il s'occupe en particulier des fourneaux fumivores. Il est aussi élu membre de l'Académie des sciences en 1823. Entre-temps, il est membre fondateur du Conseil général des manufactures en 1810 et vice-préside l'organisme ; en 1811 il entre également au Comité consultatif des arts et manufactures, organe consultatif du ministère de l'Intérieur. Hygiéniste et industrialiste, il défend tant l'industrie que ses intérêts dans ces diverses fonctions. Il travaille avec l'atelier d'affinage d'or et d'argent de la rue Chapon entre 1814 et 1819, qui est examiné par le Conseil d'Hygiène publique[1].
En 1811, il s'inspire du fondeur d'art Jean-Baptiste Launay (1768-1827), pour son invention d'un creuset en fonte de fer cémentée[2].
Il est connu pour ses expériences sur la gélatine des os, collaborant avec la triperie de l'île des Cygnes, et qui était utilisée par Jacquemart pour fabriquer de la colle[1]. Ses découvertes sur les sels minéraux des eaux thermales de Vichy, en 1825[3], sont à l'origine de la mise au point de la pastille de Vichy. Il améliore aussi les procédés de fabrication du bleu de Prusse, fabriqué dans son usine rue de Montreuil. En 1816, il devint membre des Annales de chimie et, après deux échecs, fut élu à l'Institut de France en 1823 grâce à l'appui de Chaptal. Entre 1816 et 1825, il dirigea d'ailleurs avec son fils et Holker la manufacture des Ternes[1].
En 1817, il devient l'associé de Jean-Baptiste Marie Chaptal de Chanteloup et de Jean-Jacques-Louis Holker, dans la manufacture de produits chimiques des Ternes (Neuilly)[4].
Ces activités lui valent d'être qualifiées par l'historien Thomas Le Roux de « principal pollueur de Paris ». Aucune de ses usines ne fut critiquée par le Conseil d'Hygiène dont il était membre, et depuis 1812, il améliorait certains procédés insalubres. Il améliora ainsi la ventilation à La Monnaie de Paris, après la mort de trois employés, et aida les frères Blanc, à Lyon, à réduire les émanations de fumée de leur usine de cendres gravelées. En revanche, sa tentative, en 1828, d'installer un fourneau fumivore dans la manufacture des tabacs du Quartier du Gros-Caillou, l'une des usines les plus importantes et les plus polluantes de Paris, échoua. Ces recherches donnent lieu à un ouvrage tardif, Collection de mémoires relatifs à l'assainissement des ateliers, des édifices publics et des habitations particulières (1843)[1]. Ces travaux pour la salubrité lui ont valu l'attribution du prix de 3 000 francs créé par disposition testamentaire par le bronzier, poète et goguettier André-Antoine Ravrio pour la découverte d'un moyen qui prévint les dangers de l'emploi du mercure dans la profession de doreur sur métaux[5].
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (34e division)[6].
Sa fille Louise épousa le sculpteur James Pradier.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.