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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Jean-Henry Darnaudat[1], ou d'Arnaudat, est un juriste et homme politique français, né le [1] à Orthez[1] où il meurt le [1].
Maire d’Orthez | |
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à partir de | |
Député aux États généraux de 1789 | |
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Enfant |
Conseiller au parlement de Navarre[1] siégeant à Pau, il est élu, [1], par le Béarn[1], député du Tiers-État aux États généraux de 1789[1] et siège à l'Assemblée constituante jusqu'à sa séparation, le [1]. Il est le père du général Henri Pierre Darnaudat.
Né à Orthez en 1739[2], Jean-Henry d'Arnaudat appartenait à une vieille famille basco-béarnaise qui malgré une ancienneté attestée ne bénéficia jamais d'une fortune de premier plan. Son père, Jean d'Arnaudat était titulaire de la seigneurie de Cassaigne en Beyrie et se rattachait à la famille de Guiche (Guissen) comme en témoignent des documents de 1275 faisant référence à Génèse de Bédorède, dame de Guissen et à son fils le seigneur Arnaudat, seigneur de Guissen[3]. De même, par sa mère, Marie-Françoise de Castéra d'Argagnon, il s'apparentait à la famille de Fortaner de Lescun, et donc aux premiers Vicomtes de Béarn. En 1755, il succéda à son père aux États de Béarn en qualité de seigneur de Cassaigne en Beyrie[4].
Lorsque Louis XV, en lutte avec le Parlement de Navarre, supprima la vénalité des charges et les épices, et réorganisa le personnel de cette haute compagnie en 1765, Jean-Henry d'Arnaudat, alors âgé de 26 ans, fut désigné pour occuper l'un des sièges vacants, en reconnaissance de son honorabilité, de son savoir et du renom dont il jouissait déjà. Il fut installé dans sa charge le [5].
En 1775, lors de la réintégration du Parlement de Navarre, il revint à Orthez pour prendre rang parmi les jurats de la Ville. Esprit cultivé, attiré par les idées libérales, il salua avec enthousiasme le mouvement de 1789. Il fut tout naturellement désigné par la ville d'Orthez pour faire partie de la Commission chargée « de travailler au cahier des griefs que la ville devait remettre » à ses députés aux États Généraux de la Province et de déterminer les « pouvoirs qu'il convenait de donner aux dits députés »[6].
Jean-Henri d'Arnaudat fut envoyé aux États généraux du Béarn convoqués en Assemblée extraordinaire. Après un premier refus, inspiré par la crainte de perdre la jouissance de ses libertés séculaires, assurées par les Fors du Béarn, Orthez s'était décidé à se faire représenter. Les États de Béarn furent assemblés pour la dernière fois le . D'Arnaudat s'y trouva à côté de Mourot et l'influence de ces deux hommes contribua directement à faire accepter par l'assemblée la nécessité d'envoyer des députés aux États généraux du Royaume. Le Tiers-État du Béarn les délégua en compagnie de messieurs Noussitou et Pémartin[7].
Comme membre de l'Assemblée constituante, il attacha son nom à plusieurs propositions, parmi lesquelles on peut citer :
Dans le même esprit, il travaille énergiquement à la conservation du Château de Pau, berceau d'Henri IV et s'oppose fermement au projet de suppression des Invalides, en répondant aux récriminations de ceux qui s'indignent de la magnificence de Louis XIV, par ces mots qui renferment une amère critique : « Les petits génies sont toujours portés à censurer ceux qu'ils doivent admirer. »
Enfin, il fut nommé secrétaire de la commission chargé de la rédaction du projet de constitution. Ainsi, le , le roi Louis XVI se rendit à l'Assemblée nationale pour accepter solennellement la Constitution. Une députation de la Chambre le reconduisit au Château des Tuileries, au sein de laquelle se trouvait Jean-Henry d'Arnaudat. Le garde des sceaux lui remit, en sa qualité de secrétaire, l'expédition de l'acte constitutionnel qu'avait tenu le roi. Quand la députation regagna l'Assemblée, la séance était levée. L'embarras du député béarnais fut très grand soucieux de ce qu'il devait faire du précieux dépôt. Ses collègues lui enjoignent de le garder en toute responsabilité jusqu'à La prochaine séance. Le lendemain, d'Arnaudat monte à la tribune et raconte à l'Assemblée ses appréhensions de la veille. « J'assurai à mes collègues qu'on ne m'enlèverait ce dépôt qu'avec la vie. Aussi je ne le quittai point. Je le plaçai le jour contre mon sein et, la nuit, dans mon lit... Je puis déclarer que jamais trésor n'a été mieux gardé par un seul homme. J'aime sans doute bien l'acte constitutionnel ; mais quelque forte que soit l'affection d'un homme, c'est une mission délicate que celle d'être dépositaire responsable. » L'Assemblée ordonna que d'Arnaudat déposerait l'expédition royale aux archives[13].
Pendant qu'il siégeait à l'Assemblée, ses concitoyens pour lui témoigner leur reconnaissance, l’élurent maire au scrutin du , en remplacement de M. de Dufau[14]. Il eut ainsi l'occasion de mettre au service de sa ville natale son éloquence et son dévouement, en défendant énergiquement le suivant les droits d'Orthez, dans la très délicate question de la fixation du tribunal du district.
À partir de ce moment, Jean-Henry d'Arnaudat se consacre tout entier aux affaires de la ville d'Orthez. Il lui fallut toute son habileté, son inaltérable et sereine courtoisie, la correction parfaite de son administration et son dévouement infatigable pour traverser les périodes les plus aiguës de cette période troublée, en maintenant le calme, la concorde et l'union parmi ses concitoyens. Aux élections de , d'Arnaudat était réélu maire.
Épuré ensuite au nom de ses origines nobles, il fut contraint d'abandonner son mandat de maire et fut inquiété à plusieurs reprises, notamment pour être parent de nombreux émigrés. Il revint au Conseil municipal en vertu d'un décret impérial de et prêta serment en cette qualité le . Mais il resta dans la retraite la plus absolue. Il joua cependant encore un rôle déterminant lors du siège d'Orthez en 1814 par les armées du duc de Wellington, qu'il rencontra sur la demande de ses concitoyens. Grâce à lui, le général de Wellington préserva la ville d'Orthez de dommages liés à la guerre.
Chargé d'années, entouré de la considération publique, il mourut le .
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