Loading AI tools
archevêque d'Ispahan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacques-Emile Sontag, né le à Dinsheim en Alsace (France) et mort (fusillé) le à Ourmia en Perse, était un prêtre lazariste français, premier archevêque latin d'Ispahan et Délégué apostolique en Perse.
Archevêque catholique Archidiocèse d'Ispahan | |
---|---|
- | |
Cornelio di San Giuseppe Reina (d) Kevin William Barden (en) | |
Nonce apostolique Empire kadjar | |
- | |
François Lesné (d) Adriaan Smets (en) |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Jacques-Emile Sontag |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), archevêque |
Ordre religieux | |
---|---|
Consécrateurs |
Léon-Adolphe Amette, Hilarion Joseph Montéty Pailhas (d), Édouard-Adolphe Cantel |
Jacques-Émile Sontag naquit dans une famille catholique de simples cultivateurs du village de Dinsheim-sur-Bruche en Alsace. En 1883, il entre chez les Lazaristes, congrégation religieuse missionnaire fondée par Saint Vincent de Paul, aussi connu sous le vocable de Congrégation de la Mission. Il reçoit sa formation à l'école lazariste Notre-Dame de Prime-Combe dans le Gard, puis à Paris.
Le , il est ordonné prêtre et envoyé la même année à Ourmia en Perse comme professeur de français. Il rejoint ainsi la mission lazariste, en Perse depuis 1840[1]. En 1897, il prend la direction de la maison lazariste de Téhéran qu'il développa grandement jusqu'en 1910 malgré les troubles politiques de la révolution de 1909. Durant toute sa présence en Perse, il sera proche des Assyro-Chaldéens présents dans ces régions depuis l'aube de la chrétienté[2].
Le , un décret pontifical le nomme 'Délégué apostolique' en Perse et premier archevêque latin d'Ispahan, un ancien diocèse qui reprend vie. Il reçoit le à Paris l'ordination épiscopale et retourne à Ourmia à la fin de la même année. Son épiscopat sera troublé par des événements du dehors et du dedans. Malgré cela, il s'attache à développer les écoles, les orphelinats, les dispensaires, les hospices, les églises, le séminaire chaldéen de Khosrowa, l'imprimerie d'Ourmia et encourage l'apprentissage de la langue araméenne, le soureth, parlé par les Assyro-Chaldéens.
En 1911, les troupes russes, profitant de la décomposition du pouvoir persan, prennent possession du nord-ouest persan, l'Azerbaïdjan iranien. Après leur entrée en guerre les Turcs mènent des offensives contre les Russes qui finissent par évacuer la région d'Ourmia et Salmas le premier . Aussitôt, les troupes ottomanes et les irréguliers kurdes occupent cette région du au .
Lors du déclenchement de la Première guerre mondiale, Monseigneur Sontag venait tout juste de rentrer à Ourmia après un voyage en Europe. Il témoignera des exactions commises dans la région d'Ourmia-Salamas en les résumant par cette phrase " Notre chrétienté a revu les jours de Dèce"[3]. Le docteur Johannes Lepsius [4], les pères dominicains Jacques Rhétoré, Marie-Dominique Berré, Hyacinthe Simon et bien d'autres personnalités, diplomates, écrivains, journalistes ont écrit sur la question du génocide assyrien ou assyro-chaldéen perpétré par les forces ottomanes et kurdes en 1915 sur leur territoire et dans cette région du nord-ouest persan[5].
En , Ourmia est à nouveau occupée par les troupes ottomanes et les irréguliers kurdes. Le l'assaut est donné aux missions. À ce propos, G. Latouche écrit en «C'est d'abord Mgr Sontag, délégué apostolique, traqué et fusillé. Peu après, Mgr Thomas Audo, archevêque d'Ourmiah, subit le même sort. Nos missionnaires et le clergé assyro-chaldéen, qui fait l'office de clergé indigène, furent aussi massacrés; puis ce fut le tour des fidèles...» [6]. Jacques-Emile Sontag est fusillé et meurt martyr le [7]. Sont aussi tués avec lui l'évêque et savant assyro-chaldéen Thomas Audo, plusieurs prêtres et de nombreux fidèles. La presse française a titré sur ces persécutions dont La Croix, Le Rappel, L'Univers, Le XIXe siècle, Le Journal des Débats politiques et littéraires, Le Gaulois, Le Temps[8]...
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.