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rabbin polonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Israël Meir HaCohen, ou Israël Meir Kagan (1839 - 1933)[1] est connu[2] sous le nom Hofetz Haïm (ou Ḥafets Ḥayim, selon la prononciation séfarade, littéralement "désir de vie"), du titre de son premier ouvrage, Sefer Hofetz Haïm qui traite des lois de la médisance (d'après Psaumes 34:13).
Rosh yeshiva |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
ישראל מאיר הכהן |
Surnom |
החפץ חיים |
Nationalité | |
Activités | |
Parentèle |
Aharon ben Yosef ha-Kohen (en) (gendre) |
Maître |
Nachum Kaplan (en) |
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Chofetz Chaim (d), Michna Beroura |
Rabbi Israel Méïr Kagan est considéré dans le monde juif orthodoxe et au-delà, comme un grand sage et l’un des plus grands rabbins des XIXe et XXe siècles.
Il est né à Dziatlava (en yiddish : Zhetel ou Gitel), dans l'Empire russe (actuellement en Biélorussie), le , dans une famille modeste mais érudite, puisqu'elle pourvut elle-même à son éducation jusqu'à l'âge de 10 ans. Il part ensuite approfondir ses connaissances à l'académie de Vilna jusqu'à l'âge de 17 ans, il est l'élève du rabbin Jacob Barit.
En 1855-1856, il s’installe à Radoun (un village biélorusse non loin de Vilnius et de Grodno, également connu sous le nom de Radin en hébreu et en yiddish) ; il se marie à cette époque.
En 1862-1863, il s’installe à Minsk, puis à Vilnius où il gagne sa vie comme professeur de matières religieuses.
En 1868-1869, il prend la tête de l’université talmudique de Vachilitchoq, près de Vilnius .
Il revient ensuite à Radoune, où il vit pendant plusieurs dizaines d’années ; il partage alors son temps entre la tenue de la comptabilité du magasin de sa femme, l’enseignement, la rédaction d’ouvrages ainsi que diverses responsabilités publiques et communautaires.
Il refuse d’être ordonné rabbin et de percevoir le moindre salaire pour ses activités, en particulier lorsqu’il donne son avis ou ses conseils à ceux qui viennent le consulter.
Dès cette époque, sa réputation au sein du monde juif de l’Est grandit. Des histoires relatant sa sagesse et sa mansuétude se répandent; elles s'accroient jusqu’après sa mort, un peu à la manière des récits hassidiques sur un « Tzadik ». C’est surtout son humilité et son humanisme, en particulier vis-à-vis des simples juifs des Shtetels, couplée à l’ampleur et la profondeur de son œuvre qui lui valent une place parmi les plus grands rabbins de l’histoire du peuple juif.
Il fonde une petite université talmudique (Yechiva de Radoun) à Radoune et la dirige durant de nombreuses années, jusqu’à ce que son expansion et son succès l’oblige à engager un directeur (Rosh yeshiva). Il y enseigne l’éthique et le travail sur soi (moussar).
En 1915, il est obligé de quitter Radoune en raison de la guerre ; il s’installe alors à Yirout, en Russie proche, avec une partie de sa yeshiva.
En 1917, il fonde une association juive orthodoxe « Unité », visant à fédérer l’ensemble du monde juif religieux de Russie.
En 1921, il revient à Minsk, puis à Radoune qui fait désormais partie de la Pologne.
Il est l’un des fondateurs d’une organisation encore en activité en Israël et dans le monde : Agoudat Israël, un mouvement orthodoxe juif visant à s’opposer au sécularisme, au socialisme montant en Europe de l’Est et son corollaire : le sionisme laïque.
Il ouvre le premier congrès de l’association par un discours à Vienne (Autriche) en 1923. En 1925, il prend la direction du « conseil des yeshivot », organe de direction des yeshivot polonaises, alors nombreuses. Il meurt en 1933 à Radoune où il est enterré, peu de temps avant l'ascension d'Hitler. On raconte à ce sujet qu'il avait coutume de s'exclamer brutalement que « des millions allaient mourir, et qu'on ne faisait rien », signe qu'il ressentait la montée de l'antisémitisme ambiant avant même qu'on ne parle de la Solution finale.
Son œuvre écrite est abondante.
Sa popularité reste considérable au sein du monde juif:
Il existe toute une culture orale d'"histoires" liées à la vie du Hafetz Haïm et qui contribuent à le considérer comme une personnalité exceptionnelle.
Un exemple :
On raconte qu'un visiteur se rendit un jour compte que l'illustre rabbin était extrêmement malentendant, et lui proposa des options thérapeutiques. Le rabbin s'en émut, et fit remarquer que, dans l'état actuel de la question, il n'entendait pas les ragots ni les commérages, et autres futilités, et que, par contre, ceux qui tenaient à lui dire quelque chose s'adressaient directement à ses oreilles.
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