Interférences (revue)
revue française sur les radios libres De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Interférences est une revue française fondée par Antoine Lefébure, Jean-Luc Couron et Philippe Lorrain en décembre 1974 pour impulser et accompagner le mouvement des radios libres et obtenir la fin du monopole d'État sur la bande FM. Elle a cessé de paraître en 1982[1] avec la suppression de ce monopole par le gouvernement socialiste[2].
Outre Antoine Lefébure, étudiant en histoire, la revue a pour fondateurs Jean-Luc Couron, étudiant en sociologie[3], et Philippe Lorrain, directeur artistique, éditeur et traducteur. Son sous-titre est « Pour une critique des appareils d'information et de communication ». Son objectif est double : « premièrement le travail est (…) la connaissance, l’analyse et l’explication de ces appareils et leur fonctionnement ; la deuxième tâche est la recherche, la vulgarisation et l’expérimentation des systèmes alternatifs. » Le fondateur principal a obtenu à la Sorbonne un doctorat d'histoire sur Le Monopole des télécommunications en France[4],[5].
La revue, qui, selon Lefébure, est produite grâce au travail bénévole de ses animateurs et financée par ses ventes uniquement, ne connaîtra que 12 numéros — une première série de dix de 1974 à 1978 et une deuxième série de deux en 1982 — et mettra la clé sous le paillasson en 1982[6] avec la suppression du monopole de TéléDiffusion de France sous la présidence de François Mitterrand[2].
Selon Clémentine Méténier, on peut aujourd'hui juger du poids de la revue en son temps à la pertinence de certains articles et à la signature de sommités telles que Jean Baudrillard[5]. Antoine Lefébure pour sa part mentionne sur son blogue plusieurs collaborations d'auteurs anglophones de science-fiction : William S. Burroughs, Philip K. Dick et Norman Spinrad[6].
Quelque quarante ans plus tard, la revue se voit décrite comme « Magazine underground, post-gauchiste, rédigé par des bénévoles, entièrement consacré, chose rare au milieu des années soixante-dix, à l'électronique, à l'informatique, aux ondes de toutes fréquences, aux hackers, au cryptage et à l'espionnage. »[4].
Elle est même qualifiée de « mythique revue » par le journaliste du Point, Jean Guisnel[1].
Annick Cojean et Frank Eskenazi, auteurs du livre FM. La folle histoire des radios libres[7], présentent la revue comme « lieu de réflexion sur les grands mouvements technologiques que la France des années 1970 est en train de découvrir »[5].
En 2018, pour leur album en bandes dessinées ravivant la mémoire des radios libres[8], Jean Puchet et Laurent Galandon ont emprunté son titre à la revue Interférences. Ils rappellent que, pour lancer une radio pirate dans les années 1970, on suivait les modes d'emploi publiés dans la revue[9].
La revue appliquait les recommandations du Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale.
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