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Incendies de végétation en Australie
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Les incendies de végétation sont fréquents en Australie. Ces feux qui détruisent des forêts ou des zones de brousse constituent un fait inhérent au territoire ; ils sont issus de causes naturelles telles que la foudre ou la sécheresse[1] ou résultent de l'activité humaine, le feu étant utilisé de façon ancestrale par les aborigènes depuis quelque 40 000 ans comme outil de gestion des terres[2] appelé écobuage. Ces feux semblent désormais, intentionnellement ou non, déclenchés par l'homme et son activité[3]. La saison des feux s'étend de juillet à octobre au nord du continent et de janvier à mars au sud.


En 2020, l’Australie n’a toujours pas de registre ni système national de surveillance des incendies adapté (c’est-à-dire offrant des informations précises en temps réel sur l’étendue et l’intensité des feux de brousse)[4] ; les Agences et les gouvernantes des États et des territoires ont des méthodes différentes de suivi des impacts écologiques des feux, mais aussi de leur répartition des animaux, des causes des incendies et les types de végétation de manière disparate (pas de gestion à l’échelle du continent)[4]. Dans le passé, ceci semblait convenir, mais en 2019, après trois ans de sécheresses et de canicules (incluant 3 trois hivers anormalement secs)[5], les Australiens ont vu se réaliser un scénario correspondant aux prévisions les plus pessimistes des climatologues[6],[7] (et considérées comme clairement anthropique par un nombre croissant d’experts[8],[9]), les feux de la saison 2019-2020 ont traversé plusieurs frontières d’États, avec des intensités et durées jusqu’alors inconnues des populations et des gestionnaires d’incendie[10].
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Facteurs prédominants
L'éclosion de foyers est favorisée quand il y a combinaison persistante d'une extrême sécheresse, d'une humidité inférieure à 10 % et de forts vents du nord-ouest ; tous trois sont monnaie courante en Australie. De plus il a été observé depuis l'époque aborigène, que trois espèces de rapaces australiens, le milan noir, le milan siffleur et le faucon bérigora, adoptent un comportement pyromane en emportant des brindilles enflammées pour diffuser le feu dans les zones encore intactes[11],[12],[13] et d'attirer leurs proies.
La plupart de ces foyers sont rapidement maîtrisés ; seule une faible proportion se transforme en méga-incendie d'ampleur nationale. Ces méga-incendies sont hors de contrôle et ne s'arrêtent qu'à la faveur du changement de saison ou par manque de combustible. Le phénomène est tel que le terme « saison des feux » est communément utilisé sur le continent[14].
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Méga-feux

Ils sont définis par leurs impacts sociaux, économiques et environnementaux, et touchent particulièrement l'Australie en raison notamment de ses climats chauds et secs.
Les grands incendies de brousse sont régulièrement responsables de pertes humaines, faunistiques, floristiques et économiques.
Par convention ces feux meurtriers sont ainsi nommés d'après le jour de la semaine où ils ont débuté, comme l'incendies du Mercredi des Cendres de 1983 ou les feux de végétation du Samedi noir. Certains d'entre eux se produisent lors de sécheresses ou de canicules, comme celui de 2009 (en), qui a fortement contribué à la force du feu du Samedi noir. Au cours des dernières décennies, les principaux incendies de végétation ont été les incendies du Mercredi des Cendres de 1983, l'incendie du Samedi noir (2009), les incendies de végétation dans les Alpes victoriennes (en) (2003), les incendies de végétation de et les feux de brousse de 2019-2020.
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Impacts environnementaux et sociétaux
Résumé
Contexte
Lors des méga-feux, ce sont des centaines d'hectares de parcs nationaux ou de plantations dirigées qui s'envolent en fumée en quelques heures seulement, réduisant à néant le biotope et entraînant par conséquent un appauvrissement de la biodiversité animale et végétale.
La faune forestière subit une forte mortalité et celle qui survit perd son territoire, son habitat et tout l'écosystème qui régissait sa présence. Une partie de cet écosystème s'est adaptée au régime spécifique des feux, telle des coléoptères d'Australie qui y survivent très bien. La flore peut également, à l'image de la flore de type méditerranéenne, se servir de l'incendie pour recoloniser l'espace brûlé. L'acacia s'est ainsi adapté et se sert de la chaleur fournie pour faire germer sa graine[2].Mais leur extension sera limitée par l'apparition d'espèces invasives. De plus la disparition de la micro faune est désastreuse pour l'avenir de ces végétaux. Dans les forêts qui jouxtent les espaces brûlés, la forte température et les fumées causent des problèmes de photosynthèse et de toxicité pour les animaux. La disparition de l'eau est un autre facteur désastreux qui peut faire mourir des millions d'animaux. Mais la pire des conséquences est la réaction en chaîne qui s'installe lorsque les arbres détruits par le feu s'effondrent. En effet, cette chute ouvre certaines parties de la forêt aux rayons brûlants du soleil qui assèchent la végétation et provoquent une accumulation trop importante de combustibles ce qui, par la suite, provoque un fort risque d'incendie. De plus, l'énorme quantité de dioxyde de carbone dégagée lors de la combustion participe encore un peu plus au réchauffement climatique[15].
Les feux ont des conséquences multiples sur la société. L'immensité du territoire australien permet à de nombreux feux d'avoir un caractère peu létal pour l'homme. Le feu a davantage de conséquences sanitaires, écologiques, psychologiques, matérielles et économiques. Outre les indemnités gouvernementales et le coût assuranciel, les feux affectent la filière bois-papier/cellulose. Les plantations (d'eucalyptus, surtout) subissent les mêmes dommages qu'en Méditerranée à ceci près que les espèces cultivées en Australie ne sont pas adaptées au feu[15].
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Prévention et politique de lutte contre l'incendie
L'Australie a mis en place des programmes de gestion des feux en quatre phases :
- Aménagement des terres par brûlage dirigé et installation de coupe-feux
- Gestion des bâtiments par l'adaptation des stratégies urbaines
- Sensibilisation de la communauté par l'édition de brochures informatives
- Avertissement de danger du feu par la création d'un système d'évaluation du danger et des risques[1].
A des fins de coordination interservices[1], le gouvernement a mis en place des bureaux d'étude et d'archivage de ces méga-feux afin d'en tirer le plus de leçons possible et améliorer les méthodes d'intervention[16]. L'étude de ces feux a un caractère internationale par le biais d'organismes tels que la FAO, le PNUE, l'OMS ou encore l'OMM[17].
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Principaux incendies de végétation en Australie
Depuis 1851, les incendies de végétation en Australie ont fait environ 800 morts et des dégâts estimés à 1,6 milliard de dollars australiens[18]. En termes de coûts, ils arrivent en cinquième position après les sécheresses, les tempêtes, la grêle et les cyclones tropicaux[19].
Au vu de l’analyse des 19 années données satellitaires (disponible début aout 2020) : les «feux extrêmes» de 2019-2020 ont, en termes de surface concernées, touchés 24% moins de surface de terrain que selon les premières évaluations faites par l’Etat central australien (Cf. Tâches imbrûlées dans les périmètres d’incendies), mais néanmoins, pour le biome tempéré des eucalyptus « rien de semblable n'a été observé depuis au moins le milieu du XIXe siècle », éclipsant même pour le sud de l'Australie et la Tasmanie « les pires scénarios conçus pour préparer les agences et les communautés » selon David Bowman & al. [4]
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Barème et avertissements sur les risques d’incendie
En 2009, un standard d'évaluation des dangers d'incendie : Fire Danger Rating (FDR) a été adopté par tous les États australiens. Pendant la saison des incendies le Bureau of Meteorology (BOM) fournit des prévisions météorologiques pour les risques d'incendies et en considérant les conditions à venir, notamment la température, l'humidité relative, la vitesse du vent et la sécheresse de la végétation, et les autorités déterminent les dangers relatifs au feu en donnant une note quotidienne appropriée, qui fait office de barème. Cette note se trouve à l'entrée des parcs nationaux et sur les routes.
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Liste des incendies de végétation majeurs
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Notes et références
Voir aussi
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