Selon le Trésor de la langue française informatisé, le terme idée évoque « ce que l'esprit conçoit ou peut concevoir, [...] tout ce qui est représenté dans l'esprit, par opposition aux phénomènes concernant l'affectivité ou l'action »[1].

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L'ampoule qui s'allume est souvent utilisée pour représenter la venue d'une idée, notamment dans les bandes dessinées.

Usage et applications

Dans le langage courant[2] et plus particulièrement en créativité heuristique, une idée est une solution nouvelle et adaptée au problème de l'interlocuteur (quelque chose qui résout son problème de façon inattendue, quelque chose d'efficace à quoi il n'avait pas pensé ou qu'il n'avait pas envisagé).

Management

En management, c'est une suggestion d'amélioration faite par un des collaborateurs. C'était hier la boîte à idées. C'est aujourd'hui, dans le cadre de l'innovation participative, le système de management des idées, appuyé le plus souvent par un logiciel installé sur l'intranet de l'entreprise.

Créativité publicitaire

En créativité publicitaire, l'idée est alors synonyme de concept : c'est l'idée-force qui va étonner et faire passer le message voulu.

Créativité managériale

De façon un peu plus technique, et en fonction de la nature du problème abordé, on doit distinguer méthodologiquement, trois grandes catégories d'idées :

Philosophie

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Platon, tenant en main son Timée, désigne le Ciel, arrière-monde des Idées (idéal platonicien transcendant le réel).
Fresque de L'École d'Athènes par Raphaël.

L'idée est une notion fondamentale en philosophie.

Au sens contemporain, une idée est un contenu mental. Naïvement, on peut dire que l'idée arrive spontanément dans la tête de celui qui pense, et qui pourrait s’exclamer « j’ai une idée ! ». Elle n'a donc pas d'existence propre, en dehors de l'esprit qui la pense. Elle fait partie du monde intérieur, par opposition au monde extérieur des choses que l'on peut percevoir par nos sens.

En revanche, selon Platon, les Idées ne sont pas dépendantes de celui qui les pense. Elles désignent au contraire ce qui dans la réalité est le plus réel, c'est-à-dire l'essence des choses. L'essence est ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, ce sans quoi elle ne peut ni être ni être conçue. Les Idées désignent donc pour Platon ce qui demeure stable et permanent dans la réalité, par-delà les variations des phénomènes. En ce sens, on peut parler d'un « monde intelligible » formé par les Idées (dans le texte, Platon parle de « lieu intelligible », car dans sa perspective grecque le monde (ou cosmos) est un tout unique). Ce « monde » est en vérité le principe du monde des apparences sensibles (les phénomènes), au sens où celles-ci ne sont jamais que des variations apparentes. Ainsi, les Idées ne sont pas étrangères au sensible, mais on ne peut les comprendre sans penser. Seule l'intelligence, le noûs, peut contempler les Idées, au moyen de la philosophie dialectique. Selon Jean-François Pradeau, « idéa désigne la réalité ou nature intelligible, quand eîdos désigne la forme de cette réalité, telle qu'on peut la retrouver dans les choses sensibles qui y participent (comme on retrouve la forme du beau dans les belles choses) »[3].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

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