Hystaspès est le nom sous sa forme grecque de Vištāspa- (en vieux-perse: ویشتاسب) qui signifie « [celui] qui connaît les chevaux »[1]. Ce nom peut renvoyer :
- au Vishtaspa semi légendaire (appelé en گشتاسب Goshtâsb persan moderne), qui est le protecteur de Zoroastre et un vrai croyant. Le Shah Nameh (vers 1000) de Ferdowsi le présente comme un roi d'Iran ;
- à Vishtaspa, le père de Darius Ier (né vers 550, mort en 486 avant J.-C) , non attesté par des témoignages épigraphiques[2], mais seulement par l'affirmation faite par Darius qu'il descend d'Arsamès. D'après l'inscription de Behistun, Vishtaspa aurait été satrape de Parthie sous le règne de Cambyse II, puis de Bardiya (Smerdis) et enfin de son fils Darius Ier[3] ;
- Vishtaspa, fils de Xerxès Ier et frère d'Artaxerxès Ier.
Pseudo-Hystaspe
Dans l'histoire de la magie, Vishtaspa (en) est un personnage assez flou (Wishtasp, Goshtasb, Goshtasp, Goshtasf, Beshtashb). Il fait partie, dans la tradition grecque hellénistique, du groupe des sages persans, avec Zoroastre et Ostanès. Herzfeld[4] identifie cet Hystaspe le Mage au satrape parthe, mais cela paraît peu probable. Joseph Bidez et Franz Cumont ont rassemblé les textes en grec, latin et syriaque : Les mages hellénisés. Zoroastre, Ostanès et Hystaspe d'après la tradition grecque (1938), Les Belles Lettres, 2007.
On attribue à Hystaspès des oracles (Les oracles d'Hystaspès)[5], très respectés par Justin (vers 150) et (vers 300) Lactance (Institutions chrétiennes, VII). L'auteur est un juif du IIe siècle av. J.-C. Cette apocalypse trace l'histoire du monde en six millénaires, comprenant la chute de Rome.
Références
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