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Les rosiers hybrides remontants (appelés aussi hybrides perpétuels) font partie des premiers rosiers créés en Europe dans le but d'améliorer leur remontance (c'est-à-dire les faire fleurir de façon répétée au cours d'une même année). Les rosiers de Portland, de Noisette et rosier thé avaient lancé cette tendance dès le début du XIXe siècle.
Les hybrides remontants ont tous été créés par des rosiéristes entre 1837 et 1900 et ont constitué la transition entre les roses anciennes et les roses modernes. Ils ont fait l’objet de nombreuses expositions à l’époque victorienne.
Jean Laffay fut, avec William Paul, un des rosiéristes phares de cette époque. Il crée en 1843 l'hybride remontant 'Rose de la Reine' (ou 'La Reine') considéré alors comme une des roses les plus parfaites[1] puis 32 autres cultivars d'hybrides remontants. Avec la rose 'Baronne Prévost' de Desprez, c'est 'La Reine' qui lance la mode des hybrides remontants dans les années 1840.
Parmi les rosiéristes ayant contribué à la création des hybrides remontants, on peut aussi citer notamment le Rouennais Philbert Boutigny, François Fontaine, Louis-Xavier Granger, Guillot fils, Hippolyte Jamain, François Lacharme, Antoine Levet, Louis Lévêque, Jean Liabaud, Jacques Margottin, Moreau et Robert, Pierre Bernède, Eugène et Victor Verdier.
La création des hybrides remontants est liée à la recherche d'une remontance des rosiers que ce soit en Angleterre, en France et aux États-Unis.
Sous le Second Empire puis sous la Troisième République, l'art des jardins bat son plein. Les hybrides remontants sont des rosiers exigeants, demandant des soins, mais les aristocrates et les bourgeois de l'époque pouvaient consacrer du temps à leur entretien grâce aux jardiniers qu'ils employaient.
Les hybrides remontants sont issus de multiples croisements entre notamment rosiers de Portland (qui sont eux-mêmes des rosiers de Damas nains remontants), croisés deux fois avec des rosiers dont la remontance provient de Rosa chinensis[2].
Dans une moindre mesure, certains rosiers galliques, rosiers à cent feuilles, rosiers Bourbon et rosiers thé ont aussi été utilisés directement ou indirectement pour créer des hybrides remontants qui peuvent aussi être issus du croisement entre hybrides remontants préexistants.
Les hybrides remontants peuvent être de couleur blanc pur, rose, cramoisi, pourpre, et aussi bicolores, mais leurs nuances sont souvent moins riches et variées que celles des rosiers galliques[1]. Ils sont pour la plupart agréablement parfumés et forment des buissons d’environ 100 cm à 180 cm. Sauf une exception (un grimpant, 'Albert La Blotais' à fleurs pourpres), ce sont tous des buissons souvent désordonnés et rustiques, mais très sensibles aux maladies cryptogamiques par temps humide.
On reproche souvent aux hybrides perpétuels d'être de simples « machines à roses » plutôt que d'harmonieux arbustes de jardin bien proportionnés. À l'époque victorienne, les rosiéristes s'attachaient principalement à l'aspect de la fleur. Ainsi, les hybrides perpétuels sont souvent tentaculaires, à longues tiges tombant au sol avec une production de fleurs limitée aux extrémités de pousses longues. Pour éviter cela, il est nécessaire de les tailler régulièrement et d'arquer les longues cannes vers le sol pour encourager la pousse des bourgeons latéraux et donc des fleurs mieux réparties sur le plant.
Il en a existé des milliers qui ont presque toutes disparu, en partie à cause de leur fort caractère mutant et d'une remontance finalement le plus souvent assez faible (malgré leur nom)[1]. Peu ont une floraison continuelle, mais toutes remontent de façon plus ou moins régulière. Celles historiques, ou encore cultivées sont peu nombreuses [3]:
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