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film de Denis Amar, sorti en 1989 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hiver 54, l'abbé Pierre est un film français biographique historique produit par Christian Ardan, réalisé par Denis Amar, sorti en 1989 avec Lambert Wilson et Claudia Cardinale, sur le rude hiver 1954, le drame des sans-abri et l'action de l'abbé Pierre.
Réalisation | Denis Amar |
---|---|
Scénario |
Denis Amar Marie Devort |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Christian Ardan |
Pays de production | France |
Genre | Drame, biographie, historique |
Durée | 100 minutes |
Sortie | 1989 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le film passe totalement sous silence les faits d'agressions et de harcèlements sexuels dont est soupçonné l'abbé Pierre[1]parce qu'au moment du tournage (1989) ils n'avaient pas été révélés.
En hiver 1954, alors que la température tombe en dessous de −15 °C de façon prolongée, l'abbé Pierre, ancien résistant et ancien député MRP, lance des appels médiatiques nationaux à la solidarité sociale pour venir en aide aux pauvres et aux sans domicile fixe en danger de mourir de froid dans l'ignorance sociale et médiatique complète[2]. C'est le début de l'« Insurrection de la Bonté ».
Son message diffusé à la Radio Nationale puis sur Radio Luxembourg est entendu de toute la population, de l'Assemblée nationale et du gouvernement français qui répondent avec générosité à son appel et contribuent à permettre à l'abbé de fonder officiellement le l'Association Emmaüs[3].
Mes amis, au secours…
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée…
Chaque nuit, ils sont plus de 2 000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence,
Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre Centre fraternel de dépannage, ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime ».
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.
Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci !
Chacun de nous peut venir en aide aux « sans abri ». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain :
Déposez-les vite à l’hôtel Rochester[4], 92, rue La Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.
Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.
Merci[5],[6]
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