Henri Godefroi Bernard Alphonse de La Tour d'Auvergne-Lauraguais[1], né le à Paris et mort le à Angliers, est un diplomate, ministre des Affaires étrangères sous le Second Empire.

Faits en bref Ministre des Affaires étrangères, 10 août - 4 septembre 1870 ...
Henri de La Tour d'Auvergne-Lauraguais
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Son excellence Henri de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, ambassadeur de France à Londres, en 1866.
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères
-
Ambassadeur de France en Autriche
juillet -
Sénateur du Second Empire
janvier -
Ministre des Affaires étrangères
-
Ambassadeur de France au Royaume-Uni
-
Ambassadeur de France près le Saint-Siège
-
Ambassadeur de France en Prusse
-
Ministre plénipotentiaire
-
Titres de noblesse
Baron de l'Empire (d)
Marquis
Prince ecclésiastique (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 47 ans)
AngliersVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Fratrie
Autres informations
Distinctions
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Blason
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Prince pontifical[2], il devient 3e baron d'Empire de La Tour d'Auvergne et marquis de Saint-Paulet au décès de son père le .

Biographie

Vie privée

Fils de Charles Melchior Philippe Bernard de La Tour Saint-Paulet (1794-1849), devenu « de La Tour d'Auvergne » par usurpation du nom pendant la Révolution française suivie d'une modification du nom en date du 3 août 1814, puis « de La Tour d'Auvergne-Lauraguais » par une nouvelle modification en date du 21 mai 1821. Ce patronyme n'a rien à voir avec la maison de La Tour d'Auvergne originelle. Charles fut fait baron d'Empire, et portait le titre de marquis de Saint-Paulet ; il épousa Laurence Marie Louise Félicité de Chauvigny de Blot (1798-1874). Il est issu d'une ancienne famille du Lauragais (et non de Lauragais) dont un ascendant était capitoul de Toulouse[3].

Henri est né dans le 1er arrondissement de Paris, il fréquente dans sa jeunesse le collège Stanislas.

Il épouse Émilie-Céleste Montault des Isles (1822-1857) le à Paris dans l'église Saint-Thomas-d'Aquin. Petite-nièce de l'évêque d'Angers Charles Montault des Îles, elle est l'héritière du château d'Angliers et du château de Glénay. Le , alors qu'il est en poste à Florence, elle meurt prématurément d'une maladie pulmonaire.

De cette union était né à Loudun, en 1852, Charles-Laurent-Bernard-Godefroy de La Tour d'Auvergne-Lauraguais (1852 - 1903).

Carrière diplomatique

Débutant au ministère des Affaires étrangères en 1841, il est envoyé comme secrétaire d'ambassade à Rome en 1849, où il sera fait prince romain par bref pontifical du pape Pie IX le . Néanmoins, ce titre ne sera officiellement reconnu par le Second Empire qu'en .

Remarqué par l'Empereur, il est nommé ministre plénipotentiaire dans le grand-duché de Toscane en 1855. Il exerce ensuite cette même charge dans le royaume de Sardaigne en 1859, avant d'être nommé ambassadeur de France au royaume de Prusse en 1860.

Le , il devient ambassadeur de France près le Saint-Siège en remplacement de Charles de La Valette, démissionnaire. Bien qu'apprécié du pape Pie IX (son frère, Charles-Amable, fut archevêque de Bourges), il part l'année suivante pour Londres auprès de la reine Victoria. Il y incarnera la France jusqu'en 1869.

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Traité de Londres de 1867, rédigé et signé par le Prince Henri de La Tour d’Auvergne-Lauraguais au nom de l’Empire Français

Il y représente notamment l'Empereur Napoléon III à la Conférence de 1867, convoquée par le Tsar Alexandre II pour enrayer une guerre Franco-Prussienne autour du statut du Luxembourg. Rédacteur et signataire du traité réaffirmant la neutralité du grand-duché et son affiliation aux Pays-Bas, il sera fait chevalier de l'ordre du Lion d'or de la maison de Nassau. L'empereur l'élèvera à la dignité de grand-croix de l'ordre de la Légion d'honneur quelques mois plus tard[4].

Carrière politique

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Prince Henri de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, ministre des Affaires étrangères, vers 1869

Henri de la Tour d'Auvergne-Lauraguais est élu président du Conseil général de la Vienne de 1862 à 1869.

Nommé au ministère des Affaires étrangères le , il succède au marquis de La Valette, dans le cabinet de transition du gouvernement Louis-Napoléon Bonaparte. Ses opinions cléricales conservatrices étant bien connues, son arrivée est bien accueillie par le parti catholique car elle équilibre les tendances libérales des autres ministres. Il s'y maintient jusqu'au .

Nommé sénateur aussitôt après la démission du ministère, il rejoint Vienne le 16 juillet 1870 en tant qu'ambassadeur de France en Autriche-Hongrie. Il est rappelé un mois plus tard pour reprendre les fonctions de ministre des Affaires étrangère dans l'éphémère gouvernement Charles Cousin-Montauban du au et assiste à l'effondrement du Second Empire.

Fin de vie

Il meurt au château d'Angliers le à l’âge de 47 ans. Ses obsèques ont lieu le dans l'église Saint-Martin d'Angliers, et il est inhumé dans la crypte familiale du château de Saint-Paulet, dans l'Aude. Le domaine d'Angliers est vendu peu après sa mort, en 1884. Son épouse repose dans la crypte de l'église de Sammarçolles.

Distinctions

Notes et références

Voir aussi

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