Hébuterne
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Hébuterne est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Hébuternois.
Hébuterne | |||||
La mairie et l'église. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | CC du Sud-Artois | ||||
Maire Mandat |
Denis Caron 2020-2026 |
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Code postal | 62111 | ||||
Code commune | 62422 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hébuternois | ||||
Population municipale |
521 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 07′ 34″ nord, 2° 38′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 114 m Max. 156 m |
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Superficie | 11,04 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Avesnes-le-Comte | ||||
Législatives | 1re circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 059 habitants en 2021.
Hébuterne est un village rural du sud du Pas-de-Calais, limitrophe du département de la Somme, situé à 14 km à vol d'oiseau au nord d'Albert, à 15 km à l'ouest de Bapaume et à 21 km à l'est de Doullens et au sud-ouest d'Arras.
Elle se trouve dans le circuit du Souvenir, un ensemble de lieux de mémoire de la Grande Guerre situé entre Péronne et Albert
La commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, de la zone d'emploi de cette ville et du bassin de vie d'Albert (Somme)[I 1].
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes, dont quatre dans le département de la Somme :
La superficie de la commune est de 11,04 km2 ; son altitude varie de 114 à 156 mètres[1].
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[2],[Carte 1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 828 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saulty à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 899,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l'atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 2],[9]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[10].
Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d'autres menacées et quasi-menacées[11].
Au , Hébuterne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,2 %), prairies (9,9 %), zones urbanisées (3,8 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 238, alors qu'il était de 231 en 2015 et de 236 en 2010[I 3].
Parmi ces logements, 88,5 % étaient des résidences principales, 2,1 % des résidences secondaires et 9,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,7 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Hébuterne en 2020 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (2,1 %) par rapport au département (6,5 %) et à la France entière (9,7 %).
La commune est à l'écart des voies principales de communication et est reliée par des routes départementales aux villages voisins.
Son territoire est tangenté au sud par l'ancienne route nationale 319 qui relie Amiens à Arras.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Herbodcisterna (732-757) ; Herbotcisterna (866) ; Herborcisterna (865) ; Herbustella (vers 1154) ; Herbusterna (1154-1159) ; Herlebusterne (1171) ; Hellebusterne (1218) ; Herlebuternes, Herbusterne (1208) ; Hellebuterne (1270) ; Helebustierne (1258) ; Helbusterne (xiiie siècle) ; Heubusterne (xiiie siècle) ; Helebusterne (1306) ; Hebusterne (1307) ; Helbusternes (1515)[16].
D'après Maurits Gysseling, le nom viendrait d'Haribodi cisterna, citerne de Haribod[17], le nom germanique de Haribod étant lui-même composé de here, "armée"[18], et de bode[19], "messager".
Sous l'Ancien Régime, le village relève de la province d'Artois, du Conseil d'Artois, du gouverneur d'Arras.
Juridiquement, elle les habitants sont soumis à la coutume d'Artois et à la coutume locale de l'échevinage d'Hébuterne de 1507.
La paroisse Saint-Vaast fait fairtie du diocèse d'Arras[20]
En octobre 1914, des combats importants se déroulent à Hébuterne, ainsi que dans les villages voisins, à Monchy-au-Bois, Hannescamps, Foncquevillers, Essarts lors de la Course à la mer[22]
Dans le cadre de la préparation de la relance de l'offensive alliée en Artois, le général Foch confie à la IIe armée française du général de Castelnau une attaque de diversion aux confins de l'Artois et de la Somme. À cette fin, le 7 juin 1915, les forces françaises attaquent la ferme de Toutvent, saillant fortifié par les Allemands entre le village d'Hébuterne et le hameau de Serre-lès-Puisieux[23].
La ferme, située sur un étroit plateau, a été puissamment renforcée par les Allemands au cours de l'hiver 1914-1915
La Bataille d'Hébuterne se déroule entre les villages de Serre, de Puisieux et d'Hébuterne. On compte entre le 7 et le 13 juin 1 760 tués et 8 590 blessés, côté français, et 927 tués, blessés et prisonniers du côté allemand. Les Français ont progressé de 900 mètres sur une largeur de 2 kilomètres[24],[25].
En mars 1918, de nouveaux combats s'y déroulent, alors que la division de Nouvelle-Zélande retient l'avance ennemie. Durant l'été 1918, une partie du village est aux mains des Allemands, le reste l'étant par les Britanniques[22].
Le village est qualifié comme détruit à la fin de la guerre[26] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [27].
L'architecte Jean-Louis Sourdeau participe à la reconstruction du village[28], qui est menée par deux sociétés coopératives de reconstruction.
Hébuterne est concerné par des exercices militaires britanniques pendant la Drôle de guerre, au tout début de la Seconde Guerre mondiale.
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais[I 1]
Elle faisait partie depuis 18023 du canton de Pas-en-Artois[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Avesnes-le-Comte[I 1]
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Hébuterne était membre de la communauté de communes du canton de Pas-en-Artois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1997 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Une fusion intervient avec la communauté de communes des villages solidaires, formant le la communauté de communes des Deux Sources. Toutefois, dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité est dissoute, et certaines de ses communes, dont Hébuterne, rejoignent le , la communauté de communes du Sud-Artois[I 1]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | Louis Moyse[29] | Croix d'honneur du mérite franco-britannique | ||
1959 | Marcel Blondel[30] | Cultivateur | ||
mars 1983 | 1999 | Raymond Riché[31] | Démissionnaire pour raisons de santé | |
mars 2001 | juillet 2020[32],[33] | Jean-Luc Tabary[34],[35] | ||
juillet 2020[36] | En cours (au 27 janvier 2023[37]) |
Denis Caron | Agriculteur sur moyenne exploitation |
Un distributeur de pain, alimenté par un artisan du secteur, est implanté à côté de la mairie[38].
La commune dispose d'une école, qui a bénéficié de la construction d'une salle d'évolution en 2023[39]. elle fait partie d'un regroupement pédagogique intercommunal qui concerne également Gommecourt, Foncquevillers, Puisieux et Hannescamps[40]
Les habitants de la commune sont appelés les Hébuternois[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].
En 2021, la commune comptait 521 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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521 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 268 hommes pour 254 femmes, soit un taux de 51,34 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 2,4 | |
5,3 | 6,8 | |
14,4 | 12,7 | |
20,2 | 17,7 | |
19,2 | 21,0 | |
14,8 | 18,0 | |
25,3 | 21,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
.
Blason | D'azur à sept besants d'or ordonnés 3, 3 et 1; au chef d'or chargé d'une croix ancrée de gueules[20].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais[52] :
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