Guy de Kerimel, né le à Meknès au Maroc, est un évêque catholique français, archevêque de Toulouse depuis le . Il est aussi président de la commission épiscopale pour la liturgie en France et en Europe.
Guy de Kerimel de Kerveno | ||||||||
Guy de Kerimel en février 2023. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Guy de Kerimel de Kerveno | |||||||
Naissance | Meknès (Maroc) |
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Ordre religieux | Communauté de l'Emmanuel | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Jean Bonfils |
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Dernier titre ou fonction | Archevêque métropolitain de Toulouse, Saint Bertrand de Comminges et Rieux | |||||||
Archevêque métropolitain de Toulouse, Saint Bertrand de Comminges et Rieux | ||||||||
Depuis le | ||||||||
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Évêque de Grenoble et Vienne | ||||||||
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Évêque coadjuteur de Grenoble et Vienne | ||||||||
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Évêque auxiliaire de Nice | ||||||||
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Évêque titulaire de Casae Medianae (de) | ||||||||
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« Manebitis in dilectione mea » (Jn 15,10) « Demeurez dans mon amour » |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Biographie
Formation
Issu de la famille de Kerimel de Kerveno, originaire de Sérigné en Vendée, il intègre tout d'abord une classe préparatoire à l'École des chartes. Il s'inscrit ensuite en histoire à l'université Panthéon-Sorbonne, obtenant une maîtrise dans cette discipline.
Pendant ses études à Paris, il entre en contact avec la Communauté de l'Emmanuel dont il devient membre en 1978. En 1979, il travaille auprès d'enfants handicapés mentaux dans un institut médico-pédagogique (IMP) à Sées dans l'Orne. En 1980 et 1981, il accueille des adultes en difficulté dans le cadre de la Communauté de l'Emmanuel.
C'est au séminaire français de Rome qu'il se prépare à la prêtrise, obtenant une licence de théologie à l'université pontificale grégorienne.
Il est ordonné prêtre pour l'archidiocèse d'Aix-en-Provence et Arles le .
Principaux ministères
Une fois prêtre, il partage son temps entre la paroisse Saint-François-d'Assise d'Aix-en-Provence dont il est vicaire (1987-1989) et le séminaire diocésain Saint-Luc dont il est membre de l'équipe permanente et responsable de l'année propédeutique (1987-1996).
Pour la Communauté de l'Emmanuel, il est membre du Conseil de la communauté (1991-1994) et accompagnateur des séminaristes (1991-1996).
Il est ensuite nommé curé de Gardanne, Biver, Mimet et Fuveau (1996-2000) et membre du conseil épiscopal (1997-2000).
Nommé évêque auxiliaire de Nice le , il a été consacré le de la même année. Le , il est nommé évêque coadjuteur de Louis Dufaux, évêque de Grenoble. Il devient évêque du diocèse de Grenoble-Vienne le [1].
Au sein de la Conférence des évêques de France, après avoir été membre de la commission épiscopale de la vie consacrée, il est maintenant membre de la commission pour les ministres ordonnés et les laïcs en mission ecclésiale.
En , toujours au sein de la Conférence des évêques de France, il est élu responsable d'un groupe de travail sur « Le phénomène social de l'avortement et l'éducation des jeunes ».
Au cours de la réunion plénière de la Conférence des évêques de France de , il est élu président de la commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle pour un mandat de trois ans, il succède à Bernard-Nicolas Aubertin[2].
Il est nommé archevêque métropolitain de Toulouse le [3]. Il est installé le en la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, en présence de l'archevêque métropolitain de Lyon, Olivier de Germay mais sans Celestino Migliore, nonce apostolique en France, celui-ci étant positif à la Covid[4].
Pallium
Le pallium lui a été imposé le 11 septembre 2022 à la Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, par Celestino Migliore, nonce apostolique en France[5].
Faits marquants
Le , fête de sainte Marguerite-Marie Alacoque, il consacre la ville de Toulouse et le diocèse au Sacré-Cœur de Jésus devant plusieurs centaines de fidèles[6],[7]. Cette consécration fait suite à la tenue annoncée du spectacle urbain intitulé « La Porte des Ténèbres » créé par la compagnie de La Machine qui selon l'évêque a recours à « des symboles sataniques et ésotériques » comme la représentation du démon Lilith utilisée en 2024 lors du Hellfest[8].
Polémiques
À Grenoble
Guy de Kerimel admet lui-même s'être fait de « nombreuses bosses » au cours de ses 16 années d'épiscopat à Grenoble-Vienne[9] :
- lors de la décision unilatérale de supprimer toute funérailles catholique dans un centre funéraire[10] ;
- lors de son décret d'application du motu proprio Traditionis custodes portant restriction de la messe de saint Pie V[11] ;
- lors de la constitution d'un collectif faisant suite à son refus de limoger le directeur diocésain de l'enseignement catholique[12].
Propos déroutants sur l'affaire Ribes
Interrogé fin par l'antenne Auvergne-Rhône-Alpes de France 3 à propos de l'absence d'enquête interne sur Louis Ribes (1920-1994), prêtre accusé de pédophilie qui a notamment sévi dans le diocèse de Grenoble-Vienne, Guy de Kerimel, nouvellement nommé archevêque de Toulouse, rétorque à la journaliste : « Vous n’avez rien d’autre à faire que de fouiller dans ces choses-là. » Il se justifie en rappelant qu'il avait mis en place dès 2016 une cellule d'écoute dans son diocèse et souligne « qu’on ne peut forcer les gens à témoigner. » Il se dit convaincu que le responsable du séminaire de Vienne-Estressin était informé des agissements de Louis Ribes et a fermé les yeux : « Il y a eu volonté d’étouffer l’affaire. Mais vous savez, à cette époque le journal Libération faisait aussi la promotion de la pédophilie »[13]. Ces propos sont jugés « déroutants » par le quotidien La Croix qui ouvre ses colonnes à Guy de Kerimel pour clarifier ses déclarations[14].
À Toulouse
Le , il fait interdiction aux séminaristes du diocèse de Toulouse de porter la soutane dans une lettre à usage interne qui est reproduite sur Twitter où elle suscite la polémique sur les réseaux sociaux. Pour justifier cette disposition qui a pour but, selon lui, d'éviter « que les séminaristes s'affichent de manière trop cléricale »[15], il invoque le canon 284 du droit canonique qui prévoit le port de l'habit ecclésiastique pour les clercs, ce que ne sont pas les séminaristes jusqu'à leur ordination diaconale, même si le port de la soutane est généralement admis dans les autres diocèses [16]. L'interdiction concernant les diacres est en contradiction avec ce même canon 284 du droit canonique[15].
Armoiries
Écu d'argent à trois fasces de sable, celle en pointe surmontée à senestre d'un M en capitale de gueules et à dextre d'une croix latine du même brochant sur les deux autres. Les trois fasces de sables sur fond d'argent rappellent le blason de la famille de Kérimel.
Bibliographie
- Mgr Guy de Kerimel, Demeurer en Son amour, Parole et Silence, 2019.
Notes et références
Annexes
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