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imprimeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Guillaume Vandivout, dit Vandive, né le 22 novembre 1680 à Paris[2],[3] (baptisé le 24 en l'église de Saint-Barthélemy), mort en 1706, est un imprimeur parisien du XVIIIe siècle, imprimeur-libraire ordinaire de Monseigneur le Dauphin.
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Guillaume Vandive naît le 22 novembre 1680, est baptisé le 24, église Saint-Barthélemy, sous le nom Vandivout. Il est le fils aîné de l'orfèvre parisien d'origine bruxelloise Philippe Van Dievoet dit Vandive (1654-1738), conseiller du roi, orfèvre du Roi et du Dauphin, et le neveu du sculpteur bruxellois Pierre Van Dievoet (1661-1729).
Il est le frère de l'orfèvre Balthazar Philippe Vandive, Consul de Paris, et de Madeleine Vandive, décédée en 1719, épouse de l'imprimeur-libraire Christophe David.
Guillaume Vandive épouse à Paris en mai 1705, Éléonore Le Prieur, et meurt en février 1706, après onze mois de mariage. Ils ont une fille, Charlotte-Éléonore Vandive, qui épouse le , Jean-François-Claude Beau, seigneur de la Passutière[4], procureur[5] au Parlement de Paris, né le et décédé le , laissant trois enfants mineurs[6].
Guillaume Vandive, imprimeur libraire de Monseigneur le Dauphin, est reçu maître le , à la recommandation de Monseigneur le Grand Dauphin Louis dit Monseigneur, comme le précise Lottin, après avoir été en apprentissage d’ à chez Jean Ier Boudot (1651 ? -1706), imprimeur ordinaire du Roi et de l’Académie royale des sciences et directeur de l’Imprimerie de Son Altesse Sérénissime le prince de Dombes à Trévoux.
Nicolas Simart lui succède après avoir épousé sa veuve le et avoir été reçu maître le mois de juillet suivant.
Il est installé rue Saint-Jacques à l’enseigne Au Dauphin couronné, vis-à-vis la rue de la Parcheminerie qui accueille nombre d'éditeurs. Il publie divers catalogues des livres imprimés chez lui en 1701, 1704, 1706. Il dispose encore d’autres livres imprimés en France ou à l’étranger.
Il publie également une série d’ouvrages en collaboration avec son associé Louis Coignard, établi rue Saint-Jacques à « l’Aigle d’Or ». Le catalogue des livres publiés en collaboration avec Louis Coignard a été édité en 1703 dans les dernières pages du livre, Moiens de réunir les protestans avec l’Eglise romaine publiez par M. Camus evesque de Belley sous le titre de l’Avoisinement des protestans vers l’Église romaine, 1703.
Guillaume Vandive publie, seul ou avec son associé Louis Coignard, surtout des livres récents ou nouveaux, en français et parfois en latin, traitant de divers sujets, notamment de théologie de tendance janséniste, parfois de négoce, et de voyage. Son catalogue contient aussi des livres destinés aux « nouveaux convertis ».
On y trouve par exemple :
Sa marque typographique faite en hommage au Grand Dauphin, consistait en trois dauphins en train de nager surmontés d’une couronne fermée fleurdelisée et de deux cornes d’abondance, avec au-dessus un listel contenant la devise inspirée de la légende du poète Arion : « hoc duce tuta salus[8] » : avec ce dauphin comme guide ton salut est assuré.
Paul Lucas avait été envoyé en 1699 comme « antiquaire du Roi » au Levant et en Orient, chargé d’enrichir de ses trouvailles les cabinets de Louis XIV et de sa belle-sœur allemande la Palatine et son livre figure, comme le dit Dirk Van der Cruysse, parmi les récits de voyage les plus vivants et les plus colorés de l’ère louis-quatorzienne.
Guillaume Vandive mourut en pleine jeunesse à l’âge de vingt-six ans alors qu’il avait fondé une imprimerie et une maison d’édition prometteuses d’un bel avenir.
Son successeur Nicolas Simart qui avait épousé sa veuve et était devenu également « imprimeur et libraire ordinaire de Monseigneur le Dauphin », a encore longtemps continué à imprimer divers livres de son fonds. Ainsi en 1731, toujours installé rue Saint-Jacques au « Dauphin Couronné », il publie une « nouvelle édition revue et corrigée » du Voyage du Sieur Paul Lucas au Levant qui contrairement aux promesses de la page de titre reproduit très exactement l’originale.
Malgré le fait qu’il ait continué à tirer tout au long de sa vie sa subsistance de l’imprimerie fondée grâce aux investissements de Guillaume Vandive, Nicolas Simart entama un procès sordide en 1727 pour réclamer à Philippe Vandive et Balthazar Philippe Vandive les frais que lui avaient causé durant vingt ans l’entretien et l’éducation de sa belle-fille Charlotte Eléonore Vandive. Il n’hésita d’ailleurs pas à donner une publicité tapageuse à son procès en éditant et répandant sur la place publique le réquisitoire hargneux du procureur Baron contre les arguments de la famille Vandive[9]. Ce réquisitoire conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris et rédigé dans un style digne des Plaideurs de Racine, mais en plus acerbe, a transmis l’écho de ce conflit d’intérêts jusqu’à nous. Sans doute, Nicolas Simart était-il déjà en mauvaise position financière et ce méchant procès ne lui fut-il pas de grande utilité, car en 1748 il fut emprisonné pour dettes à la Conciergerie, où il était encore au premier d’après l’ Historique des libraires de l’inspecteur d’Hémery.
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