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La guerre de l'eau en Bolivie, aussi appelée la guerre de l'eau de Cochabamba, désigne des séries de mobilisations qui se déroulent à Cochabamba, la quatrième ville de Bolivie, entre janvier et . Des associations, syndicats et paysans organisent de grandes manifestations à la suite de la privatisation du système municipal de gestion de l'eau. Consécutif au doublement des prix de l'entreprise Aguas del Tunari, filiale du groupe nord-américain Bechtel, ce cycle de protestation s'est conclu par l'annulation du contrat de concession de service public de dollars américains à la Bolivie[1]. La médiatisation de cet événement a fait de Cochabamba un symbole international de la résistance des populations face aux multinationales.

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Cochabamba en 2005.
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Historique

En , sous l'impulsion de la Banque Mondiale, la multinationale Bechtel signe un contrat avec Hugo Banzer, président et ancien dictateur de Bolivie, pour privatiser le service des eaux de Cochabamba. Le contrat est officiellement accordé à une entreprise nommée Aguas del Tunari, un consortium formé par Bechtel (participant à hauteur de 27,5 %), l'entreprise nord-américaine Edison, les entreprises boliviennes A. Petricevich et S. Doria Medina, et le consortium espagnol Abengoa S.A. (participant à hauteur de 25 %). Peu après, des plaintes se sont fait entendre au sujet de l'augmentation des prix de l'eau, qui avaient augmenté de plus de 50 %.

Ces plaintes ont été à l'origine des manifestations dites de la guerre de l'eau en 2000. Plusieurs personnes se voient alors obligées de retirer leurs enfants de l'école ou de cesser de se rendre chez le médecin en conséquence de cette augmentation. La loi martiale est déclarée, la police bolivienne tue un manifestant (Victor Hugo Daza, 17 ans) et blesse 170 participants aux manifestations. Alors que la situation économique nationale empire et que les manifestations prennent de l'ampleur, le gouvernement bolivien interrompt le contrat avec Bechtel. Celui-ci obtient 25 millions de dollars de l’État bolivien pour rupture de contrat et pertes sur investissement [2].

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Cinéma

  • Cet évènement est évoqué dans le film On est vivants (2015) de Carmen Castillo.
  • Le court-métrage d'animation Abuela Grillo adapte un mythe Ayoréo (peuple nomade de l'Est bolivien) au contexte de la privatisation de l'eau. Réalisée par Michel Tekoutcheff et mise en images par un collectif d'artistes boliviens, l'animation donne vie à une grand-mère grillon (Abuela Grillo en bolivien) dont le pouvoir de faire naître la pluie par son chant sera exploité par de sombres marchands d'eau[4].
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Notes et références

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Voir aussi

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