Après la chute de Napoléon en 1815, le grand-duché rejoint la Confédération germanique. Une constitution est promulguée en date du , avec deux chambres qui se réunissent tous les deux ans. La deuxième chambre compte 63 députés. Le grand-duché de Bade envoie 14 députés au Reichstag (assemblée confédérale) et a trois voix dans le Conseil fédéral.
les territoires suivants, acquis par le traité de Paris du , créant la confédération du Rhin:
le comté de Bendorf;
les villes de Bruhnlingen, Villingen et Tuttlingen;
la principauté de Hettersheim;
les commanderies teutoniques de Beuggen et de Fribourg;
la principauté de Furstenberg, à l'exception des seigneuries de Gundelfingen, Neufra, Trochtelfingen et Jungenau ainsi que de la partie du bailliage de Moerskirch, située à la gauche du Danube;
les possessions des princes et comtes de Loewenstein-Wertheim situées à la rive gauche du Main, à l'exception du comté de Loewenstein, la partie de Limbourg-Gaildorf appartenant aux comtes de Loewenstein, et les seigneuries de Heubach, Breuberg et Habizheim;
les possessions du prince de Salm Reiferscheid-Krautheim au nord de la Jaxt;
les territoires suivants, acquis par le traité de Paris du [5]:
la principauté de la Leyen, cédée par l'Autriche, qui l'avait acquise au congrès de Vienne (1815), et annexée effectivement le ;
au nord, le différend frontalier avec le Palatinat bavarois (qui cherche une tête de pont à l'est du Rhin) est tranché en faveur du Grand-duché de Bade.
La maison princière des Bade-Durlach, de confession luthérienne, avait hérité en 1771 de la branche aînée des Bade-Bade, catholique, et reconstitué l'union des deux principautés, séparées depuis 1535. Lors du recensement de 1825, la répartition des religions dans le grand-duché de Bade(de) montre une nette majorité catholique (67,1%) avec une forte minorité protestante (31,2%) et une petite minorité juive (1,6%). Les catholiques forment la presque totalité de la population dans la plupart des régions rurales et sont majoritaires dans plusieurs bourgs et dans trois villes importantes, Bruchsal, Ettlingen et Fribourg-en-Brisgau. Les protestants sont majoritaires dans les districts détachés du Palatinat, autour de Bretten et Heidelberg, ainsi qu'à Kehl et Pforzheim. Les communautés juives résident principalement dans les villes du nord du grand-duché, à Adelsheim, Bretten, Mannheim, Sinsheim et Wiesloch, ainsi qu'à Constance dans le sud.
Au cours du XIXesiècle, la proportion de catholiques diminue, passant à 63,6% en 1875, et celle des protestants augmente dans les mêmes proportions, montant à 34,4%, la proportion de juifs restant à peu près stable à 1,7%. Dans cette période, l'exode rural entraîne un accroissement de la population catholique et juive dans les deux grandes villes, Karlsruhe et Mannheim.
Les gouvernements successifs sont généralement dominés par les protestants. L'Église catholique en Bade est administrée par un Conseil supérieur, siégeant à Karlsruhe, placé sous la tutelle gouvernementale. Au milieu du XIXesiècle, les revendications d'autonomie de l'Église donnent lieu à un conflit connu comme le Kulturkampf badois(de) par analogie avec le Kulturkampf prussien. Cette crise culmine en avec la mise en résidence surveillée de Hermann von Vicari, archevêque de Fribourg-en-Brisgau. Des négociations avec Rome amènent à la signature d'une convention, en , reconnaissant une plus grande autonomie à l'Église catholique. Mais les élections de , remportées par une coalition protestante, entraînent l'annulation de la convention.