La Glacerie
ancienne commune française de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La Glacerie est une ancienne commune française, aujourd'hui commune déléguée, du département de la Manche et la région Normandie, peuplée de 5 923 habitants[Note 1]. Elle avait été créée le par démembrement du territoire de la commune de Tourlaville et avait pris le nom de la manufacture royale des glaces créée au XVIIe siècle[1].
La Glacerie | |
L'hippodrome. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Commune | Cherbourg-en-Cotentin |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Anne Ambrois 2020-2026 |
Code postal | 50470 |
Code commune | 50203 |
Démographie | |
Gentilé | Glacériens |
Population | 5 923 hab. (2021) |
Densité | 317 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 36′ 51″ nord, 1° 36′ 15″ ouest |
Altitude | Min. 5 m Max. 178 m |
Superficie | 18,70 km2 |
Élections | |
Départementales | Cherbourg-Octeville-2 |
Historique | |
Intégrée à | Cherbourg-en-Cotentin |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.cherbourg.fr |
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Le , les cinq conseils municipaux de Cherbourg-Octeville, Équeurdreville-Hainneville, La Glacerie, Querqueville et Tourlaville votent la fusion de leurs communes respectives ; la nouvelle commune prend après cette fusion le , le nom de Cherbourg-en-Cotentin.
La commune est située au sud-est de Cherbourg-Octeville. Traversée par les vallées du Trottebec et de la Divette, la commune est fortement urbanisée aux abords de l'ancien tracé de la RN 13, mais encore rurale autour du village de la Verrerie, anciennement village de l'Église.
Couvrant 1 870 hectares, le territoire de La Glacerie est le plus étendu des cinq communes du canton de Tourlaville.
La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô[Passage à actualiser].
Située à 178 mètres d'altitude au-dessus de Cherbourg, le climat y est plus froid que sur la côte et les jours de neige y sont trois fois plus nombreux qu'à Cherbourg, soit environ 15 jours par an[réf. nécessaire].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Glacerie en 1757[4] et en 1785[5], la Glacerie entre 1825 et 1866[6], La Glacerie en 1901[7].
Cette localité doit son nom au fait qu’elle abrita une fabrique de miroirs, attestée de 1665 à 1824[8].
De l'oïl glacerie « lieu où l'on fabrique des glaces à miroir »[8].
Le gentilé est Glacériens.
Territoire de la paroisse de Tourlaville, La Glacerie ne naît qu'à l'implantation d'une manufacture de verre au XVIe siècle[9]. La famille de Belleville ouvre vers 1560 la verrerie à Tourlaville, dans la vallée du Trottebec, à la lisière nord de la forêt de Brix, bénéficiant des ressources naturelles de la région (bois de forêts pour le combustible, sable pour le verre, soude de varech ou de fougère qui sert de fondant). En 1655, Richard Lucas de Néhou, propriétaire de cette manufacture, obtient de Colbert, dont il est proche, le privilège d'y produire du verre blanc et de fabriquer « toutes sortes de cristaux, verres à vitre, à lunettes, et tous autres ouvrages de verrerie ». Un village dit des Verriers se forme autour du site de production dans le quartier (aujourd'hui commune) qui porte encore le nom de La Glacerie. Colbert fusionne cette verrerie avec la Manufacture royale de glaces de miroirs en décembre 1670. La Glacerie abandonne la cristallerie et se spécialise dans la confection des glaces soufflées et d'instruments d'optique[10].
En 1685, la manufacture fournit les miroirs pour la galerie des Glaces du château de Versailles. La fabrication du verre soufflé est réalisée à La Glacerie, les glaces brutes étant envoyées dans les ateliers parisiens de la manufacture royale pour les opérations de finition (doucissage pour rendre les deux faces de la glace planes et parallèles, polissage pour obtenir transparence et brillance et étamage pour obtenir le tain)[11].
Fermée en 1834, la manufacture est totalement détruite lors des bombardements alliés de 1944, à l'exception de la chapelle, convertie en habitation.
En 1901, la commune se crée autour du village par démembrement de la commune de Tourlaville. Henri Menut, ancien maire de Tourlaville, prend la tête de la municipalité, et fonde un musée de la verrerie.
Le , le premier camp de prisonniers de guerre allemands en Normandie est créé sur un terrain clos de 56 hectares. Il est géré par les autorités militaires américaines. Il est composé d’un camp de transit et d’un camp de travail. En , on compte jusqu’à 28 000 prisonniers allemands, lituaniens et estoniens. Il ferme en et est rasé[12].
Le conseil municipal était composé de vingt-neuf membres dont le maire et huit adjoints[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1901 | décembre 1919 | Henri Menut | Ingénieur, ancien entrepreneur de travaux publics Ancien maire de Tourlaville (1890 → 1892) | |
décembre 1919 | octobre 1933 (démission) |
Eugène Lelaidier | Forgeron maréchal-ferrant | |
octobre 1933 | octobre 1940 (démission) |
Victor Martin | Cultivateur | |
mars 1941 | décembre 1944 | Louis Dupont | Chef de travaux à l'arsenal de Cherbourg Nommé par le régime de Vichy | |
janvier 1945 | mai 1953 | Alexandre Picot | Ancien commis principal à l'arsenal de Cherbourg | |
mai 1953 | mars 1977 | Léopold Bellamy | Employé SNCF, maire honoraire Vice-président de la CUC (1971 → 1977) | |
mars 1977 | mars 2001 | Guy Letouzé | DVD | Technicien à l'arsenal de Cherbourg Vice-président de la CUC |
mars 2001 | mars 2014 | Christian Lemarchand | UMP | Fonctionnaire du ministère de la Justice Conseiller régional de Basse-Normandie (2010 → 2015) Vice-président de la CUC |
mars 2014[13] | décembre 2015 | Jean-Marie Lincheneau | PS | Retraité des sapeurs pompiers 4e vice-président de la CUC (2014 → 2015) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2016[14] | juillet 2020 | Jean-Marie Lincheneau | PS | Retraité des sapeurs pompiers Vice-président de la CA du Cotentin (2018 → 2020) |
juillet 2020[15] | En cours | Anne Ambrois | DVG | Formatrice |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1901. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 5 923 habitants, en évolution de +0,82 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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5 867 | 5 923 | - | - | - | - | - | - | - |
L'Union sportive de La Glacerie fait évoluer trois équipes de football en divisions de district[20], alors que la section féminine basket-ball évolue en 2018-2019 en Ligue 2, et que la section tennis de table fait jouer cinq équipes en championnat départemental[21].
La commune héberge l'hippodrome de l'agglomération cherbourgeoise, l'hippodrome de La Glacerie, ainsi que son golf 9 trous inauguré en 1973, le golf des Roches (ou golf de Cherbourg-La Glacerie).
L'arrivée de la deuxième étape du Tour de France 2016 Saint Lô – Cherbourg-en-Cotentin a été jugée à La Glacerie, au sommet de la côte des Rouges Terres[22].
La principale ressource économique provient des zones commerciales de la Banque à Genêts et des Marettes, autour du centre commercial régional Cotentin et de l'hypermarché Auchan.
Trois tableaux de la Manufacture, de nos jour dans une collection privée, ont été classés au titre objet aux monuments historiques : Nature morte (XVIIIe)[27], saint Pierre au Mont Thabor (XVIIIe)[28] et l'Annonciation (XVIIe)[29].
Le blason de la commune est d'azur au chevron d'argent chargé, en chef, d'une rose de gueules, sommé d'une fleur de lys d'or, accompagné, en chef, de deux miroirs d'argent cerclés d'or et, en pointe, d'une trangle de gueules sommée d'un clocheton de chapelle d'argent[32].
Officiellement créé le , il reprend les emblèmes familiaux des dirigeants successifs de la verrerie : la rose rouge pour Antoine de Caquelay, le chevron d'argent pour Richard Lucas de Néhou, et la trangle de gueules de la famille Oury. L'azur rappelle les attributs de Tourlaville tandis que les deux miroirs et la fleur de lys rappelle que la verrerie fut manufacture royale. Le clocher est celui de la chapelle des Verriers bâtie à la fin du XVIIe siècle[33].
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