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écrivaine roumaine (romancière, essayiste, traductrice) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gabriela Adameșteanu, née le à Târgu Ocna, dans le județ de Bacău, en Moldavie, est une écrivain et journaliste roumaine.
Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Faculté des lettres de l'université de Bucarest (d) (- |
Activités |
Éditrice (- |
Père |
Mircea Adameșteanu (d) |
Parentèle |
Dinu Adameșteanu (en) (oncle) |
Membre de |
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Son père Mircea Adameșteanu était prêtre orthodoxe, ses deux parents étant issus d’un milieu d’intellectuels passionnés d’histoire et de généalogie.
Elle fait des études supérieures à la faculté de langue et littérature roumaine de l’université de Bucarest.
Elle commence à écrire tardivement à cause de son dégoût pour l’obligation d’obéir aux règles du « réalisme-socialiste ». Elle est l'autrice de trois romans et de deux recueils de nouvelles, et obtient quelques prix dans son pays où elle est souvent rééditée.
Entre 1991 et 2005, elle est commentatrice politique et rédactrice en chef de Revue 22, l’hebdomadaire du « Groupe pour le dialogue social » (formé par des dissidents lors de la chute de la dictature communiste).
Parlant couramment le français, elle est aussi la traductrice d’Hector Bianciotti et de Guy de Maupassant en roumain.
Le roman raconte, à la première personne, quelques années de la vie de Letitia Branea, née en 1939 ou 1940, entre environ 17 et 22 ans.
Dans la première partie, dans un village ou un bourg de province, elle prépare l'examen d'entrée à l'Université (à Bucarest). Elle vit, mal, dans une pièce (partagée), avec sa mère Margareta Branea, employée aux assurances du syndicat, et son oncle Ion Silisteanu, professeur à qui on concède quelques heures dans un collège. Le père, Victor Branea, a été arrêté et emprisonnée, puis a disparu. Les voisins, et nouveaux propriétaires, Georgel (ingénieur en chef, arriviste) et Cornelia (jeune femme dépassée), les traitent de bandes de fachos, d’ennemis du peuple, de légionnaires. Letitia traîn[e] la casserole de [s]on père (p. 124). Ion, blessé de guerre, veuf de Stefania, exclu du Parti, sans doute par refus de compromission, continue de travailler surtout la nuit à ses études impubliables. Bitza Branea, le jeune frère de Margareta et Ion, de Bucarest, enfant gâté, soigné, cultivé, leur rend parfois visite, avec journaux, café et confiture de fraises. La vie est monotone : queues (pétrole lampant, pain), marché paysan, libre-service, casernes, faits-divers, campagne, ruisseau, espoir de partir en camion à la mer pour une journée. Sur fond d'ennui, de cafard, quelques personnes empathiques : Emil (de la troupe de l'oncle Ion), Jeni (l'amie de trois ans), Mihai (l'ami potentiel), les premiers émois... N'aie jamais d'enfants, Letitia (p. 85).
Dans la seconde et la troisième parties, la survie se concentre sur la chambre partagée (à quatre ou cinq) en résidence universitaire, la bibliothèque universitaire, les difficultés courantes... Les autres étudiantes de proximité s'appellent Clara, Marta, Marilena, Nana, Sanda, Stelutza, Nenu, Lili, Predescu, Sabina... En attente d'examen, de diplôme, d'affectation, de mariage. Pour Letittia, il y a Mihai, Barbou, Petre Arcan devenu Petru Arcan (ancien élève de l'oncle Ion). Au village, la famille obtient enfin un petit appartement, Ion meurt presque aussitôt (il se savait le meilleur professeur du lycée et le plus frustré de ses droits (p. 119), Victor revient réhabilité, Margareta entretient le lumignon sur la tombe de son frère, Letitia est convoquée aux Cadres pour faire son rapport... Letitia est toujours aussi peu confiante en elle-même. Et pourtant, elle parvient à faire publier dans la revue de l'Institut certaines études de l'oncle Ion.
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