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compétition de cyclisme française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Bretagne Classic, appelé Bretagne Classic Ouest-France pour des raisons de sponsoring avec le journal Ouest-France, est une course cycliste française. Créée en 1931 sous le nom « Circuit international de Plouay », elle devient progressivement durant les années 1960 le « Grand Prix de Plouay » (GP Plouay) et prend son nom actuel en 2016.
Sport | Cyclisme sur route |
---|---|
Création | |
Autre(s) nom(s) |
Circuit international de Plouay puis Grand Prix de Plouay (1931-2015) |
Organisateur(s) |
Comité des fêtes de Plouay (1931-2019) Plouay Cyclisme Organisation (2020-) |
Éditions | 88 (en 2024) |
Catégorie |
1.2 (1960-1990) 1.1 (1991-1998) 1.HC (1999-2004) ProTour (2005-2010) World Tour (depuis 2011) |
Type / Format | Classique |
Périodicité | Annuelle (août) |
Lieu(x) | France |
Participants | 159 (en 2020) |
Statut des participants | Professionnels |
Directeur | Jean-Yves Tranvaux |
Site web officiel | pco.bzh |
Tenant du titre | Marc Hirschi (2024) |
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Plus titré(s) |
Philippe Bono Eloi Tassin Amand Audaire Émile Guérinel Jean Gainche Fernand Picot Jean Jourden Jacques Bossis Gilbert Duclos-Lassalle Oliver Naesen (2 victoires) |
Organisée par le comité des fêtes de Plouay, depuis son origine, puis par sa filiale Plouay Cyclisme Organisation dès 2020, l'épreuve voit son parcours débuter et finir dans cette même ville dans le Morbihan, chaque année à la fin du mois d'août. Courue depuis ses débuts sur un tracé en circuit à parcourir plusieurs fois jusqu'en 2015 inclus, son parcours est dorénavant tracé à travers la région Bretagne (d'où elle tire son nom), évoluant à chaque édition.
La classique bretonne fait partie des cinq épreuves World Tour situées en France, la seule course d'un jour avec Paris-Roubaix; c'est également la seule à ne pas être organisée par ASO.
La course tire son origine par les fêtes patronales de "Saint-Ouen", organisées sur un week-end de quatre jours et sa course cycliste, créée en 1908[1],[2]. Sous l'impulsion du docteur René Berthy, président du comité des fêtes entre 1930 et 1932 et qui deviendra médecin du Tour de France entre 1952 et 1954[3], l'épreuve est créée en 1931 sous le nom de « Circuit international de Plouay »[4], en soutien du Nouvelliste du Morbihan, titre de presse qui perçoit le cyclisme comme un bon support marketing efficace pour accroitre ses ventes tel que l'a fait L'Auto avec le Tour de France[2].
Dès sa première édition ayant lieu le [5] et accueillant une cinquantaine de coureurs amateurs et professionnels, le circuit de Plouay connait un grand succès populaire qui s'est renforcé à la fin des années 1930 avec les victoires de Pierre Cogan, Jean-Marie Goasmat et Pierre Cloarec, alors grandes vedettes du sport dans la région[6]. L'édition de 1939 est annulée quelques jours avant en raison des prémices de la seconde guerre mondiale[5],[7],[8].
Les années d’après-guerre sont plus difficiles, le nombre d'engagés est en baisse en raison des critériums qui rémunèrent les coureurs[9]. Devenu le « Grand-Prix de Plouay », dont le nom émerge à partir des années 1960[10], la course connait des années difficiles dans les années 1970, souffrant du déclin du nombre de participants (seulement 17 coureurs en 1975)[11],[12],[13].
L'épreuve prend en 1989 l’appellation officielle « Grand Prix Ouest-France de Plouay » incluant le nom du journal Ouest-France qui parraine la course depuis 1982, notamment utilisée par l'Union cycliste internationale (UCI)[14] et par l'organisation elle-même[15] ainsi que par divers journaux (Ouest-France, L'Équipe, etc.). Toutefois l’appellation historique « Grand Prix de Plouay » reste fréquemment celle qui est retenue dans les médias. Au cours des années 1990, le succès ne se désemplit pas et on dénombre jusqu'à 300 000 spectateurs autour du circuit[5]. En 1992, suivant les recommandations de la télévision, l'épreuve délaisse le traditionnel jour du mardi pour le dimanche[13]; la course s'internationalise et le nombre de coureurs étrangers augmente[6]. La course est inscrite cette même année au calendrier de la première édition de la coupe de France jusqu'en 1999.
L'épreuve accède à l'élite mondiale du cyclisme en 2005 en obtenant le label Pro Tour, étant inscrite sans discontinuité au calendrier depuis cette date[16].
En 2016, les organisateurs décident de changer de nom pour prendre l'appellation Bretagne Classic Ouest-France. Cette modification de nom s'effectue également par un changement de format. L'UCI incitant à montrer davantage le patrimoine breton dans les retransmissions télévisées, la course en circuit évolue vers une course en ligne à travers la Bretagne[5],[17].
En février 2019, les organisateurs annoncent l'arrêt de la course consécutivement au retrait du diffuseur France Télévisions[18]. À la suite de cette annonce, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian intervient auprès de France Télévisions, qui revient sur sa décision au bout de quelques jours. La Bretagne Classic est finalement maintenue[19].
La saison 2020 de cyclisme, connaissant des difficultés à la suite de nombreux reports et d'annulations d'épreuves dus à la pandémie de Covid-19, la classique prend place le mardi précédant le départ du Tour de France 2020. Elle est programmée la même semaine que les championnats d'Europe de cyclisme sur route, organisés également à Plouay.
Le GP de Plouay est une épreuve qui se court depuis son origine en circuit, d'où sa première appellation, le circuit de Plouay. L'épreuve se compose d'un circuit à parcourir plusieurs fois, d'une longueur variable (jusqu'à 50 kilomètres lors des années 1970[20]), et composé de différentes côtes. La côte du Pont-Neuf est notamment montée entre 1956 et 1975[21]. En 1976, la côte du Lézot (1,4 km à 4 %) est escaladée pour la première fois, elle sera juge d'arrivée dès 1983 en préparation du championnat de France de cyclisme sur route en 1984[20]. La côte de Ty Marrec (1 km à 7 %), qui deviendra célèbre dû aux nombreuses attaques les années suivantes, est ajoutée au circuit en 1989[20]. À la suite de l'organisation des championnats du monde de cyclisme sur route en 2000 qui a lieu quelques semaines plus tard, le Grand-Prix Ouest-France 2000 emprunte le circuit Jean-Yves Perron long de 14,150 km. Exit l'arrivée au Lézot, le départ et l’arrivée se font dorénavant sur le bien-nommé Boulevard des championnats du monde[20].
La côte du moulin, qui précède celle du Lézot, est remis au goût du jour lors de l'édition 2003[22],[23]. En 2006, le circuit est prolongé pour atteindre 19,75 km, dans le but de rendre le parcours plus sélectif[24],[20]. En conséquence, les coureurs doivent désormais escalader une nouvelle ascension, celle de Kérihuel (2,3 km à 8 %)[25]. Pour répondre aux souhaits des diffuseurs, en 2012, l'équipe organisatrice allonge le tracé pour atteindre 27 km. Arrivés à Pont-Neuf, les coureurs longent alors le Scorff, en passant proche du moulin de Coat-Cren, l'auberge et le château de Pont-Calleck et sa chapelle Sainte-Anne. Le circuit revient vers Pont-Neuf avant d'emprunter le Minojenn du Calvaire (variante de la première partie d'ascension de la côte de Ty-Marrec), route étroite de trois mètres de large et une pente maximale de 13 %, pour rendre le circuit plus difficile[20]. Le parcours dans le centre-ville est légèrement modifié l'année suivante pour des raisons de circulation, ne passant plus par la côte du Moulin et empruntant des rues parallèles[22],[23],[26]. Lors des éditions 2014 et 2015, le tour final est celui utilisé entre 2003 et 2005[27].
Pour éviter le schéma traditionnel (échappée dès les premiers tours puis reprise dans les derniers tours suivi d'attaques ou d'un sprint), casser la monotonie de la course, ainsi que de répondre favorablement à une demande de l'UCI concernant les images pour la diffusion internationale, les organisateurs décident à la suite de l'édition 2015 d'innover ; le parcours empruntera dorénavant un tracé à travers la région Bretagne, tout en gardant un tour de circuit traditionnel[28]. Dès 2016, l'itinéraire de la nouvelle nommée Bretagne Classic emprunte les routes du Morbihan, des Côtes d'Armor et du Finistère, avec un passage par les monts d'Arrée, sur une distance de 233 km avant de finir par un tour du circuit Jean-Yves Perron de 14 km[29],[30],[31]. L'année suivante, le parcours voit une double ascension de la côte de Mûr-de-Bretagne[32],[33]. La côte de Cadoudal à Plumelec, escaladée à deux reprises, le golfe du Morbihan, ainsi qu'un passage à Vannes sont au programme en 2018 avec la présence d'un ribin (traduction chemin en breton), qui s'avèrera décisif[34]. Le circuit final est légèrement modifié : la côte du Moulin fait son retour alors que la côte du bois de Kerlucas est attaqué par les coureurs d'un autre angle[22],[23]. L'édition suivante voit la course prendre direction du Finistère jusqu’à la Presqu'île de Crozon, avec un passage sur le pont de Térénez et deux secteurs empierrés proches de Saint-Goazec. Le tour final revient à la boucle traditionnelle[35],[36].
En 2020, après un passage une nouvelle fois par Mûr de Bretagne puis à Saint-Brieuc, préfecture des côtes d’Armor, et à Yffiniac, patrie de Bernard Hinault, la classique finit par un tour de circuit des épreuves en ligne des championnats d'Europe qui ont lieu la même semaine, long de 13,7 km. L'ascension de Ty-Marrec est supprimée du parcours, une première depuis trente ans, et deux côtes la remplacent, la montée de Lann Payot (1,3 km à 2,6 %) et la Côte du Pont-Neuf, dit aussi Restergal, (1,5 km à 4,2 %), qui fait office de juge de paix[37]. En 2022, après un parcours en ligne intégralement dans le Morbihan et le passage par deux secteurs gravel, le circuit final change une nouvelle fois. Exit la côte du Pont-Neuf remplacée par celle de Rostervel, toujours accompagné par l'ascension du Lézot et celle de Kerscoulic[38].
Edition | Départements traversés | Tracé en ligne | Circuit | Total | D+ |
---|---|---|---|---|---|
2016 | Côtes d'Armor, Finistère, Morbihan | 235 km | 13,9 km | 248,9 km | |
2017 | Côtes d'Armor, Morbihan | 227,8 km | 13,9 km | 241,7 km | 2 800 m |
2018 | Morbihan | 242,2 km | 14,7 km | 256,9 km | 1 900 m |
2019 | Finistère, Morbihan | 234,2 km | 13,9 km | 248,1 km | 3 350 m |
2020 | Côtes d'Armor, Morbihan | 234,1 km | 13,7 km | 247,8 km | 3 500 m |
2021 | Finistère, Morbihan | 236,8 km | 13,7 km | 250,5 km | 4 016 m |
2022 | Morbihan | 242,3 km | 11,7 km | 254 km | 3 384 m |
2023 | Côtes d'Armor, Finistère, Morbihan | 246,3 km | 11,7 km | 258 km | 4 235 m |
2024 | Côtes d'Armor, Finistère, Morbihan | 247,9 km | 11,7 km | 259,6 km | 4 250 m |
Vainqueurs multiplesDix coureurs ont remporté l'épreuve deux fois.
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Victoires par pays
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La Bretagne Classic est l'un des rares événements sportifs de renommée internationale à être entièrement organisé par des bénévoles : ils sont ainsi chaque année plus de 600 à travailler au sein du comité des fêtes de Plouay[42],[43].
Depuis 2002, elle est intégrée dans un week-end de 3 jours puis 4 jours, en 2012 (4 jours CIC de Plouay)[44],[45], comprenant des épreuves de différentes catégories :
Jour | Période | Epreuve | Catégorie | Parcours |
---|---|---|---|---|
Samedi | Matin | GP Plouay Juniors | Hommes junior (1.1) | Tours de circuit |
Samedi | Fin de matinée - après-midi | Classic Lorient Agglomération | UCI World Tour féminin (1.WWT) Femmes Elite | Parcours en ligne + circuit final |
Samedi | Midi - après-midi | GP Plouay Juniors Femmes | Femmes junior (1.1) | Tours de circuit |
Dimanche | Midi - après-midi | GP Plouay Elite Men | UCI Europe Tour (1.2) Hommes Elite | Tours de circuit |
Dimanche | Fin de matinée - Fin d'après-midi | Bretagne Classic | UCI World Tour (1.UWT) Hommes Elite professionnel | Parcours en ligne + circuit final |
Durant le même week-end, d'autres animations ont lieu telles qu'une épreuve cyclosportive, la Cyclo Morbihan, créée en 1992[49] qui a lieu le vendredi, une épreuve sur piste (challenge 44-56) et une compétition de BMX depuis 2013[45],[50]. Une rando-vintage, réservée aux cyclos en tenue d'époque, voit le jour en 2014[51],[52].
En 2021, le Cyclisme handisport (ou paracyclisme) fait son apparition avec différentes épreuves[53].
Expérimenté dans l'organisation d'épreuves, le comité des fêtes a organisé le championnat de France des professionnels en 1984, avec le sacre de Laurent Fignon et les championnats du monde en 2000 sur le circuit du Grand Prix portant le nom de Jean-Yves Perron, l'ancien vice-président du comité des fêtes à l'origine de l'internationalisation de cette course cycliste[5]. Le Championnat de France des Sapeurs-Pompiers s'est déroulé en 2013[54] ainsi que les Championnats d'Europe en 2020, remplaçant au pied levé la région du Trentin, démissionnaire et préférant orchestré celle de l'année suivante[13].
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