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historien de l'art français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Clair, pseudonyme de Gérard Régnier, né le à Paris, est un conservateur général du patrimoine, écrivain, essayiste, polémiste[1] et historien de l'art français.
Fauteuil 39 de l'Académie française | |
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depuis le | |
Directeur de musée |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Gérard Régnier |
Pseudonyme |
Jean Clair |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Conservateur du patrimoine, historien de l'art, écrivain |
Membre de |
Académie française () Académie du Morvan Comité national de l'estampe Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti (en) |
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Directeur de thèse | |
Distinctions |
Ancien directeur du musée Picasso, il est membre de l'Académie française depuis mai 2008.
D'un père agriculteur au passé socialiste et d'une mère fervente catholique, Jean Clair naît dans le 6e arrondissement de Paris. Adolescent, il pratique le scoutisme au sein des Scouts de France[2]. Il fait toutes ses études à Paris : élève aux lycées Jacques-Decour, dont il est renvoyé pour avoir vilipendé un professeur de français, et Carnot. Il devient lauréat Zellidja, et entre en hypokhâgne au lycée Henri-IV, qu'il quitte en cours d'année[3]. Il prépare ensuite un doctorat ès lettres à la faculté des lettres et sciences humaines puis s'oriente vers la philosophie et l'histoire de l'art à la Sorbonne, où il est l'élève de l'historien de l'art André Chastel et du philosophe Jean Grenier[1]. Grâce à une bourse du financier Arthur Sachs[4], il prépare un doctorat de philosophie en art au Fogg Art Museum de l'université Harvard. Dans le cadre de ses études, il passe une année aux Pays-Bas et une autre en Belgique[3]. Lorsque éclate la guerre d'Algérie, il est un temps proche de l'Union des étudiants communistes[5].
Jean Clair s'introduit dans le monde littéraire et devient le chroniqueur d’art de La Nouvelle Revue française, dirigée notamment par Marcel Arland, Georges Lambrichs et Jacques Réda. Le choix du pseudonyme « Clair », en 1962, annonce sa carrière d'écrivain, avec un premier roman, Les Chemins détournés. Ce texte exprime une nostalgie de ses séjours d’enfance et d’adolescence dans les fermes et dans les campagnes que ses parents avaient quittées pour Paris.
Pour son premier poste, il est affecté au musée de l'Orangerie, mais trouve ce milieu « tellement poussiéreux, tellement bourgeois »[3]. Reçu au second concours de recrutement de conservateur des musées de France en 1966, il est conservateur assistant jusqu'en 1969, puis conservateur au musée national d'Art moderne durant dix ans, et conservateur du cabinet d'art graphique du Centre Pompidou entre 1980 et 1989. Nommé conservateur général du patrimoine en 1989, il dirige jusqu'en 2005 le musée Picasso de Paris[4]. Il a également été commissaire d'un grand nombre d'expositions nationales et internationale telles que « Duchamp » (1977), « Les réalismes » (1980), « Vienne » (1986), « Marcel Delmotte » (1987), « L'âme au corps » (1993), « Balthus », « Zoran Music » (1995), « Szafran », « Mélancolie » (2005), « Crime et châtiment » (2010) et a dirigé la Biennale de Venise du Centenaire. En 2018-2019, il est commissaire de l'exposition « Sigmund Freud. Du regard à l'écoute » au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme à Paris[6]. En 2020-2021, il est commissaire, avec Laura Bossi, de l'exposition « Inferno » aux Scuderie del Quirinale de Rome (octobre 2021-janvier 2022), à l'occasion du septième centenaire de la mort de Dante Alighieri.
Rédacteur en chef des Chroniques de l'art vivant de 1970 à 1975, il est professeur d'histoire de l'art à l'École du Louvre entre 1977 et 1980, et fonde les Cahiers du musée national d'Art moderne qu'il dirige de 1978 à 1986[1]. Il prend régulièrement part aux débats qui entourent l'art contemporain et la diffusion de l'art[1].
Dans plusieurs ouvrages, il dénonce la tournure de l'art contemporain qui aurait rompu avec la tradition artistique européenne[7].
Opposé au mariage homosexuel, il participe à l'université d'été de La Manif pour tous en 2013[8].
En , il intègre le comité éditorial du magazine L'Incorrect[9].
« J'appartiens à un peuple disparu. À ma naissance, il constituait encore 60 % de la population française. Aujourd'hui, il n'en fait même pas 2 %. Il faudra bien un jour reconnaître que l'événement majeur du XXe siècle n'aura pas été l'arrivée du prolétariat, mais la disparition de la paysannerie. »
— Les Derniers Jours (2013, p. 135).
Jean Clair est élu à l'Académie française au fauteuil de Bertrand Poirot-Delpech le au premier tour de scrutin par 16 voix contre 7 face à Pierre Bergé[10]. Il est reçu sous la Coupole le par Marc Fumaroli.
Il est membre de l'Académie du Morvan depuis 2010.
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