François de Labat
économiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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François de Labat, chevalier de Vivens (-), est un économiste français
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Il était un gentilhomme agenais ami de Montesquieu, qui possédait à Clairac la propriété de Barry, voisine de celle de Vivens qui appartenait à Jeanne de Lartigue, épouse de Montesquieu, et qui, comme lui, cultivait la vigne.
Homme des Lumières, il menait là une vie de philosophe, de physicien, de technicien, publiant entre autres sur le mouvement et la gravitation. Toujours conservé aux Archives départementales d’Agen, son Journal météorologique, tenu de 1739 à 1778 est un document unique où il nota les variations thermométriques, les phénomènes météorologiques, les tremblements de terre, l’état des récoltes, les maladies du bétail, etc. Un « homme d’esprit, de culture et de cœur » comme l’écrit Jean Haechler dans l’ouvrage qu’il lui consacra : "Le chevalier de Vivens. Un philosophe des lumières en Aquitaine", Bordeaux, éditions Aubéron, 2000.
Il est le fils d'André Labat de Vivens et de Judith de Beaupuy, l'un et l'autre huguenots. Après avoir passé quelques années en Angleterre, notamment pour y recueillir l'héritage d'un oncle émigré pour cause de religion, il épouse en 1728 Marie de Massac (1704-1782), dont il eut plusieurs enfants parmi lesquels Bernard André, dit Émile, Judith, et Jean Bernard[1].
Il est élu à l'Académie royale de Bordeaux en 1742, présenté par Montesquieu. Ami de la famille Jaucourt, il est notamment soutenu par la marquise Suzanne de Jaucourt (née Suzanne Marie de Vivans, dame de Noaillac), belle-sœur du chevalier de Jaucourt. À Clairac, il était également lié avec Filipo Venuti, nommé abbé de Clairac par le chapitre de Saint-Jean-de-Latran, mais aussi avec l'abbé Guasco ou la duchesse d'Aiguillon, Anne Charlotte de Crussol.
Il accueillera à Barry Jacques de Romas, qui y fit ses premiers essais sur le paratonnerre, grâce à un cerf-volant électrique, en 1752-1753, venu de Nérac avec ses amis, les frères Dutilh. À la même époque, Benjamin Franklin procédait aux mêmes essais à Philadelphie.
Lorsqu'en 1777 la Société libre des Sciences, Arts et Belles-lettres d'Agen est créée, ses responsables proposent au chevalier, âgé de près de 80 ans, d'en faire partie, il leur répond en les remerciant à condition d'être admis en tant que "membre inutile". Il décède à Barry, où il est inhumé, le 20 avril 1780. Le 16 mai suivant, la Gazette de France annonce ainsi son décès : " Le chevalier de Vivens, de l'Académie de Bordeaux, & de plusieurs autres, célèbre par des connaissances utiles, & par son zèle pour le bien public, est mort, dans son château de Baroy [sic], près de Clerac en Agénois, âgé de 91 ans [sic]".
En avril 2024, grâce à une souscription publique, les Archives départementales de Lot-et-Garonne et la Société des amis de Clairac acquièrent en vente publique (étude Gros & Delettrez) pour le compte des Archives départementales plus de 3000 pages manuscrites inédites du chevalier : correspondances, agriculture, agronomie, vignes et vin, tabac, commerce, météorologie, sciences, physique… Elles incluent notamment un très abondant ensemble de correspondances avec la marquise de Jaucourt (que l'on pensait disparues depuis le début du XIXe siècle) mais aussi avec Jean-François de La Myre (ou Lamire), seigneur de Doazac. Elles rejoindront ainsi l’exceptionnel journal météorologique déjà conservé à Agen.
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