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François Briant, alias Baron, né le à Lannilis et mort en juillet 1948, est un opérateur radio du BCRA des Forces françaises libres.
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(à 28 ans) |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 16 P 90384, AC 21 P 717614)[1] |
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Novice des Pères Blancs, Briant passe en Grande-Bretagne où il fait la connaissance de Daniel Cordier affecté comme lui au bataillon de chasseurs de Camberley, une des premières unités de la France Libre naissante.
Après avoir rejoint le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), il est parachuté en France avec Cordier en juillet 1942. Briant (Pal W) est opérateur radio de Jean Ayral (Pal) détaché auprès de Libération-Nord. Provisoirement établi dans la région de Clermont-Ferrand, il aide Maurice de Cheveigné surchargé de travail, jusqu'en janvier 1943.
Dénoncé par un des membres de son réseau, François Briant est arrêté le 4 avril 1943 en pleine émission radio, torturé et condamné à mort. Après 10 mois de détention à la prison de Fresnes, il est finalement déporté par le convoi de Compiègne du au camp de Buchenwald. Quelques semaines plus tard, il est transféré au camp de Dora, où il travaille dans des conditions effroyables dans les tunnels où se fabriquent les fusées V2 ; il racontera à Cordier la scène monstrueuse de cadavres de déportés morts d'épuisement « éjectés comme des pantins » de wagonnets qui les transportaient, car le câble qui treuillait ces wagonnets vers la sortie de la mine s'était rompu[2]. Puis, le 30 mars 1945, il est transféré à Neuengamme, où il vit un véritable « calvaire ». Après l'enfer de ces camps, il est envoyé à Ravensbrück le 16 avril, puis est libéré à Lübz par les Américains, le .
À son retour en France, après avoir passé quelques jours chez sa mère en Bretagne, Briant se rend à Paris et contacte le BRAL (Bureau de renseignement et d'action de Londres), nouveau nom du BCRA, et retrouve Cordier. Celui-ci lui donne l'hospitalité dans son appartement. C'est là que Briant lui avoue quelques jours plus tard que « l'horreur des camps » fait vaciller sa foi en Dieu ; cet aveu bouleverse Cordier, qui a lui même perdu la foi au cours de sa vie dans la clandestinité et qui conseille alors à Briant de rejoindre le séminaire afin d'y réfléchir à sa vocation[3].
François Briant rejoindra après la guerre les Pères Blancs à Maison-Carrée en Algérie, où il côtoiera notamment François de Gaulle, neveu du Général. Briant meurt dans un accident de montagne aux Voirons, le 11 juillet 1948.
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