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François Julien Bourdoiseau, dit Sans-Peur ou le Petit-Sans-Peur, né le à Brée et mort le à Saint-Jean-sur-Erve[1], était un chef chouan de la Mayenne durant la Révolution française dans la région de l'Erve et de la Charnie, particulièrement de Saint-Jean-sur-Erve et Vaiges.
François Bourdoiseau | |
Naissance | Brée |
---|---|
Décès | (à 51 ans) Saint-Jean-sur-Erve |
Origine | Français |
Allégeance | Chouan |
Grade | Lieutenant-colonel |
Commandement | Compagnie de Saint-Jean-sur-Erve, Colonne de Vaiges |
Conflits | Chouannerie |
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François Julien Bourdoiseau est fils de Jean Bourdoiseau et de Thérèse Lambert, naît à Brée le . Il entre dans la chouannerie en prenant les armes dès 1792 (il prend part au mouvement d'Évron le ). Il opère d'abord en Charnie avec Louis Courtillé dit Saint-Paul.
Vers le début de l'été 1794, il devient l'un des principaux chefs chouans dans la région de Vaiges. Il est présent au rassemblement convoqué par Jambe d'Argent au bois de la Saudraie pour préparer l'attaque du poste républicain d'Astillé du . Vers , il se réunit à Jacques Bruneau de la Mérousière dit « Monsieur Jacques ». Capitaine des chouans de Saint-Jean-sur-Erve, il est alors chargé par Monsieur Jacques de lui ménager une entrevue avec Jambe d'Argent au château de Champfleury, afin qu'il lui transfère ses instructions ().
Il est présent à l'affaire de l'étang de la Ramée (-), au combat de la Jupellière le et à l'attaque de Montsûrs menée par Monsieur Jacques le . Il participe au combat des bois de Montecler et La Chapelle-Rainsouin le , où 22 chouans repoussèrent un bataillon de la Garde nationale venu les attaquer.
Il paraît s'être rangé ensuite sous l'autorité de Le Chandelier, chef de canton des environs de Bazougers. Le , à Meslay, il signait avec ce dernier une adresse aux autorités de Laval par laquelle il les informait que les royalistes ne livreraient pas de grains tant que les cantonnements ne seraient pas levés.
Dans le cadre des négociations de paix, il fut l'un des signataires du règlement de Bazougers, le .
Il reprit les armes à la rupture de la trêve et participa, avec Le Chandelier, à l'attaque d'un convoi, entre Saint-Aignan et Gennes, à la mi- septembre 1795. Dans ce combat, il eut l'occasion de dégager son chef, Le Chandelier, entouré par les Bleus.
Dans l'hiver 1795-1796, il opéra dans la division de Michel Jacquet dit Taillefer. Il se soumit à la pacification de 1796 mais fut l'un des premiers à reprendre les armes, dès lépoque du coup d'État du 18 fructidor (septembre 1797). Il fut alors signalé comme travaillant à rallumer l'insurrection dans le pays de Saint-Jean-sur-Erve.
En janvier 1799, il devint l'un des principaux officiers de Jean-Marie Mérille dit "Beauregard", nouvellement arrivé dans le pays pour y commander. Saint-Jean-sur-Erve ayant été occupé par les troupes républicaines à la suite de l'exécution d'un gendarme par les chouans dans une auberge du bourg, il signa avec Mérille une proclamation qui fut affichée dans le village, où il apparaissait comme chef de canton. Il opérait alors autour d'Évron avec Beauregard. Le , il occupe Soulgé; le 4 juin, il prend part au combat de Saint-Jean-sur-Erve livré par Cyrille Jean Joseph Lavolvène, dit Chevalier de la Volvène. Le 5 juillet, il désarme la forge d'Orthe à Saint-Martin-de-Connée, opère ensuite des réquisitions à Izé, Hambers, Jublains, Montourtier. Dans l'été 1799, il commandait notamment à des hommes de Saint-Léger. L'insurrection étant devenue générale, il devint chef de bataillon et commanda le 2e bataillon de la 7e légion, dite de Vaiges, qui comptait 542 fantassins et 24 cavaliers[2].
À la Restauration, il était métayer à Saint-Jean-sur-Erve. Son dossier militaire porte qu'« il n'a jamais cessé d'électriser les habitants; très brave et excellent sujet. À très bien fait la guerre. Très brave homme. » Il reprit les armes aux Cent-Jours, en 1815, comme chef du 2e bataillon de la 7e légion.
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