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manifestation culturelle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand est une manifestation cinématographique consacrée au court métrage. En matière d’audience, c'est le deuxième festival de cinéma en France après le festival de Festival de Cannes[2].
Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand | |
Public lors d'une séance de projection en 2017. | |
Date de création | Voir les festivals par année |
---|---|
Créateur | Antoine Lopez[1], Georges Bollon, Jean-Luc Mathion (1979) Sauve qui peut le court métrage (à partir de 1981) |
Prix principal | Voir le Palmarès du festival du court métrage de Clermont-Ferrand |
Président | Éric Roux (depuis 2020) |
Édition courante | Festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2025 |
Durée | 8 jours |
Lieu | Clermont-Ferrand France |
Siège social | La Jetée 6, place Michel-de-L'Hospital 63058 Clermont-Ferrand CEDEX 1 |
Site web | www.lecourt-clermont.org |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Avant même la création du festival, des initiatives ponctuelles ont été menées. En 1975[3] ou 1977[4], le ciné-club étudiant organise les Journées du petit Miquet, semaine consacrée au cinéma d'animation. Entre 1979 et 1981, le Cercle cinématographique universitaire de Clermont-Ferrand (CCUC) organise des semaines du court métrage[5],[6]. Devant le succès rencontré par cette initiative, l'association Sauve qui peut le court métrage est créée le [7] afin d'encourager la création d'une manifestation pour mettre en valeur le film court.
Le festival en tant que tel naît ainsi en 1982. La manifestation prend rapidement une grande ampleur, et d'initiative bénévole, le festival s'institutionnalise.
Le premier Marché du Film Court à l'intention des professionnels est organisé en 1986, donnant au festival un intérêt économique[8].
En 1988, le festival s'ouvre à l'échelle internationale[9].
En 1995, la fréquentation passe la barre des 100 000 personnes. En parallèle, la Commission du Film Auvergne est créée en 1997 afin de faciliter les initiatives de tournage dans la région[10].
En 2002 s'est ajoutée à la compétition une catégorie consacrée au cinéma numérique[11]. Depuis, cette compétition a pris le nom de « labo » et rassemble non pas les films numériques, mais ceux présentant un aspect expérimental remarqué[11].
En 2009 est créé Euro Connection, plateforme de rencontre des producteurs, diffuseurs et financeurs européens qui souhaitent développer des projets de court métrage sous la forme de coproductions européennes[12]. Le festival du court métrage de Clermont-Ferrand a été élu Meilleur Festival International lors de la cérémonie des FILMAD Awards qui s'est tenue à Madrid, le 22 décembre 2009[13].
Le festival propose chaque année trois compétitions (nationale, internationale et labo), une section jeunes publics, une rétrospective thématique[14] et un focus consacré à un pays[15]. De nombreux autres programmes (Regards d'Afrique, Décibels !, Collections, Carte Blanche, Films en Région, etc.) viennent compléter le panorama proposé aux spectateurs.
À partir de 2012, chaque année, le festival reçoit plus de 7 000 inscriptions de courts métrages produits dans le monde entier (dont près de 1 700 productions françaises), pour environ 170 films présentés en compétition[16].
Plus d'une trentaine de récompenses pour des dotations s'élevant à plus de 150 000 € au total sont remises chaque année aux lauréats des différentes sections.
Trois compétitions sont organisées : nationale, internationale et labo.
Le Vercingétorix est un trophée remis aux lauréats du grand prix, prix spécial du jury et prix du public pour chacune de ces trois compétitions (internationale, labo, nationale). Il a été réalisé d'après une œuvre de Roland Cognet[17].
Le grand prix de la compétition nationale qualifie pour les Césars. Le grand prix de la compétition internationale qualifie pour les Oscars et les British Academy Film Awards. Le prix du meilleur film européen qualifie pour le European Short Film Audience Award[18].
Certains prix sont transversaux aux trois compétitions (Prix Canal +, Prix CANAL+ / Ciné +, Prix des effets spéciaux par Adobe, Prix du meilleur Queer métrage[19],[20], Prix Festivals connexions, Prix de la presse Télérama, Prix SACD du meilleur film d'animation francophone, Prix SACD de la meilleure première œuvre de fiction, Prix du rire "Fernand Raynaud", Prix du meilleur film documentaire, Prix Procirep du producteur de court métrage) et d'autres hors compétition (Coup de cœur CANAL+ Kids, Prix Evaveo du meilleur film VR, Prix YouTube du court métrage de fiction)[18].
Le festival se déroule sur plus d'une quinzaine de lieux à Clermont-Ferrand : le théâtre de la Comédie, la Maison de la Culture, la salle Varda de l'Université Clermont Auvergne, le cinéma le Capitole, la salle Conchon, la salle des Frères Lumières du CROUS[21], la Jetée, le cinéma le Rio, l'ESACM, l'Opéra...
En 2021, exceptionnellement et en raison de l'épidémie de COVID 19 mondiale, le festival s'est tenu en version numérique[22].
En 2010, entre 400 et 500 courts métrages sont projetés sur 450 séances dans 13 salles différentes, et en amont, 6500 films sont reçus et visionnés par l'équipe d'organisation[23].
En 2019, parmi les 3 500 professionnels accrédités figurent par exemple des représentants du Short Film Corner du Festival de Cannes et, pour la première fois, des représentants de Netflix États-Unis en recherche de nouveaux talents[32].
Le festival a permis de découvrir des réalisateurs qui se sont ensuite lancés dans le long métrage avec succès[45], parmi lesquels :
François Ozon a fait la connaissance de son actrice fétiche, Ludivine Sagnier, dans le court-métrage Acide aminé de Guillaume Bréaud à Clermont-Ferrand en 1999[49].
En parallèle du festival se tient chaque année sur 5 jours le Marché du Film Court, qui réunit en un seul lieu toutes les catégories professionnelles du secteur (réalisateurs, producteurs, diffuseurs, acheteurs, écoles de cinéma, organismes nationaux, etc.)[50].
Pour l'édition 2022, les partenaires médias étaient l'hebdomadaire culturel Télérama, la station Radio Nova, la revue des Cahiers du cinéma, les chaînes de télévisions d'Arte et France Télévisions, le quotidien L'Humanité, la magazine Têtu, le média en ligne Konbini et la plateforme de cinéma jeunesse Benshi. Parmi les partenaires officiels figurent aussi des médias tels que Canal+ ou YouTube[51].
En 2017, les chercheurs Xavier Hollandts et Daniela Borodak ont interrogé 989 personnes sur l’ensemble des sites du festival sur une semaine et en ont déduit un impact positif global de 11 millions d’euros, répartis en 7,3 millions d’euros d’impact primaire et de 3,7 millions d’euros d’impact secondaire. En 2017, 51 % des visiteurs étaient des non locaux, 17 % des professionnels. Les visiteurs non locaux ont dépensé 6,2 millions d’euros dont 1 451 198 € pour l’hébergement, 1 441 599 € € pour la restauration, 2 450 284 € dans les commerces, 83 745 € € pour le transport et enfin 802 760 € pour les sorties[52]. Ils ont particulièrement mis en évidence l'importance de la part des professionnels du cinéma : même s’ils ne représentent que 17 % des participants, ils génèrent 56 % des flux de l’impact primaire : 73 % des dépenses d’hébergement, 53 % des dépenses de loisirs, et 52 % des dépenses de restauration[53].
« Chaque euro investi dans le territoire rapporterait 22 € pour le territoire »
— Xavier Hollandts et Daniela Borodak, La Montagne, 23 avril 2019
En 2000, les bureaux du festival quittent un appartement du 26 rue des Jacobins[54] pour rejoindre au 6 place Michel de l'Hospital un bâtiment réaménagé et agrandi par l'architecte Vincent Speller[55] : La Jetée, nom donné en référence au film de Chris Marker : La Jetée.
Ce lieu abrite également :
De 1997 à 2024 la Commission du Film Auvergne y a aidé à la venue et la réalisation de films dans l'ancienne région Auvergne[61].
En 1998, un film de Xavier Giannoli, L'Interview, est sélectionné pour le festival de Clermont-Ferrand. Le festival de Cannes fait pression pour l'avoir dans sa compétition du court-métrage. En réponse un prix est décerné au film qui n'avait pas été montré à Clermont-Ferrand, trois mois avant son passage à Cannes, qui lui décerne la Palme d'or du court métrage[62].
En 2004, le jury, à l'unanimité, par l'intermédiaire de son porte-parole Mathieu Amalric déclencha la polémique en n'attribuant pas de grands prix à la sélection française se plaignant d'une sélection médiocre et peu innovante[63],[64].
En 2023, Laurent Wauquiez est critiqué en raison de la réduction de moitié (de 210 000 à 100 000 euros) de la subvention apportée au festival par le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes[65],[66].
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