D'or à un chevron d'azur chargé de cinq étoiles d'or, accompagné en pointe d'une montagne de trois coupeaux de sable, celui du milieu surmonté d'un faucon du même, la tête contournée et la patte dextre levée, à la bordure componée d'or et de sable de huit pièces
Gaston d'Audiffret (1823-1905), adopté par son grand-oncle, Étienne-Denis Pasquier, préfet de police de Paris en 1811 et chancelier de France en 1837, duc Pasquier en 1844 avec autorisation de réversion du titre à son petit-neveu, est confirmé duc d'Audiffret-Pasquier en 1862.
Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que cette famille est originaire de la vallée de Barcelonnette[1] et indique que la généalogie de cette famille a fait l'objet de contestations[1]. Il fait débuter la filiation en 1390 avec Constantin Audifret, gouverneur du fort Jauzier[1] et mentionne que Jean-François Audiffret fut admis en 1463 dans l'ordre du Croissant qui était réservé aux nobles[1],[2].
Il ajoute: «Barcilon, d'ordinaire si sévère, affirme qu'au XVe siècle elle était comprise au nombre des familles les plus nobles de sa région. On peut considérer la filiation de la famille d'Audiffret comme à peu près établie depuis Constantin Audifret, mentionné plus haut, qui était en 1390 gouverneur du fort Jauzier. Il fut père de Jean-François Audiffret qui lui succéda dans le gouvernement du fort Jauzier et qui fit son testament en 1446 et probablement aussi d'André d'Audiffret, évêque de Sisteron en 1420, décédé en 1442. Marcellin Audiffret, fils de Jean-François, fut admis en 1463 dans l'ordre du Croissant réservé à la seule noblesse»[1],[3].
D'autres sources remontent également la généalogie à l'année 1390 mais aucune source indépendante de cette famille ne remonte antérieurement à cette date[4],[5],[6],[7].
Gustave Chaix d'Est-Ange ajoute que cette famille s'est divisée en plusieurs branches et rameaux, à savoir[1]:
La branche aînée qui s'est divisée en trois rameaux:
Le premier rameau obtint en 1775 un jugement du Sénat de Savoie établissant sa filiation depuis 1390
Le deuxième rameau s'abstint de porter des qualifications nobiliaires durant plusieurs générations eu égard à la situation modeste de ses membres. Toutefois l'un d'eux fut confirmé dans sa noblesse en 1824.
Le troisième rameau n'a pas été maintenu noble durant les grandes recherches (1666-1727) écrit Gustave Chaix d'Est-Ange[1], toutefois deux autres sources indiquent deux maintenues en la noblesse[5],[8]. À ce rameau appartient Gaston d'Audiffret qui fut adopté par son grand-oncle, Étienne-Denis Pasquier, et substitué en 1844 au titre de ce dernier de duc Pasquier, puis confirmé duc d'Audiffret-Pasquier en 1863, d'où descendance actuelle des ducs d'Audiffret-Pasquier
La seconde branche se dispersa dans la vallée de Barcelonnette, le comté de Nice et le Piémont
La troisième branche ne retrouva pas la noblesse à la suite de la dérogeance de son premier auteur
La quatrième branche se fixa à Manosque avec Jean-Gaspard d'Audiffret qui était marchand et qui se maria en 1528[1]. Elle se divisa en deux rameaux:
Le premier rameau se fit maintenir noble en 1669 sur preuves de 1528 et fut à nouveau maintenu noble en 1710
Le deuxième rameau fit enregistrer ses titres de noblesse au Conseil supérieur de la Martinique en 1741
Gaston d'Audiffret (1787-1878), pair de France (1837-1848), sénateur (1852-1870)
Gaston d'Audiffret-Pasquier (1823-1905), duc d'Audiffret-Pasquier (1863-1905), sénateur inamovible (1873-1905), président de l'Assemblée nationale (1875-1876), président du Sénat (1876-1879)
Les principales alliances de la famille d'Audiffret sont[1]: de Caire de Lauzet (1655), Croti-Impériale, de Fortis, d'Hugues (1637), de Foresta (1674), de Vissec de Latude (1706), Pasquier (1820), Portal (1823), de Coral, du Maisniel, de Lesguern, de Vassinhac d'Imécourt, de Néverlée, de Bausset, d'Albertas, de Castellane, de Sebastiane, Desvergers de Sannois, de Brunet, de Montgrand, Bourguignon de la Mure, de Lastic Saint Jal (1945).
D'or à un chevron d'azur chargé de cinq étoiles d'or, accompagné en pointe d'une montagne de trois coupeaux de sable, celui du milieu surmonté d'un faucon du même, la tête contournée et la patte dextre levée, à la bordure componée d'or et de sable de huit pièces.[1]
L'écu de forme ovale, orné de branches de laurier et d'olivier de sinople[1]
Couronne de comte, surmontée d'un fer de flèche d'or[1]
La branche des ducs d'Audiffret-Pasquier écartèle ses armes avec celles de la famille Pasquier: De gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux croissants d'argent et en pointe d'un buste de licorne de même, couronne ducale et manteau de pair de France
Titres: comte et marquis d'Audiffret, duc d'Audiffret-Pasquier (1863)
Ordre qui demandait d'être issu d'ancienne chevalerie et gentilhomme de 4 lignes d'après Chantal Grell, Arnaud Ramière de Fortanier, Le second ordre: l'idéal nobiliaire, PU Paris-Sorbonne, 1999, page 23 (présentation en ligne), supprimé vers 1460 (Augustin-Jules-Esprit Fabre, Histoire de Marseille, 1829, page 508, lire en ligne) ou en 1464 (Louis François de Villeneuve-Bargemont, Histoire de René d'Anjou, J.J. Blaise, 1825, page 288 lire en ligne) ou en 1486 (Gustav Adolph Ackermann, Ordensbuch, Sämtlicher in Europa blühender und erloschener Orden und Ehrenzeichen, Annaberg, 1855, p.208, no81, lire en ligne).
Gustave Chaix d'Est-Ange indique toutefois que la généalogie de cette famille est "à peu près établie" depuis 1390 et pour l'évêque de Sisteron il écrit "probablement".
F. de Saint-Simon Dictionnaire de la noblesse française (1975) indique: ancienne extraction, chevalier de l’ordre du Croissant en 1463 [ordre qui demandait d’être gentilhomme de 4 lignées]. Maintenue noble le 10 avril 1669 et 6 août 1710.
Henri Jougla de Morenas dans Le Grand Armorial de France, tome I page 275 indique: Constantin Audiffred, gouverneur du fort Jauzier en 1390, eut pour fils: Jean François Audiffred, écuyer, gouverneur du fort Jauzier en 1446, qui eut pour fils: Marcellin Audiffred, écuyer, chevalier de l'Ordre noble du croissant en 1463 qui testa en 1485.
Hugues d’Audiffret, chevalier, colonel dans le régiment de Crussol puis conseiller en la chambre des comptes de Montpellier (charge anoblissante au premier degré) «justifia de sa noblesse devant le commissaire départi par le roi et en obtint un jugement de maintenue» Nobiliaire universel de France, 1840, page 213 (lire en ligne). Son fils Jean d’Audiffret fut aussi conseiller en la cour des comptes de Montpellier (charge anoblissante au premier degré).
Bibliographie
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXesiècle. II. Aub-Bar., Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p.51-56.
Famille d'Audiffret. 442-942. 1232-1932. Son origine et la fondation par eux de la ville de Barcelone ou Barcelonnette. Leurs établissements dans la vallée de l'Ubaye, à Faucon, Jauziers, Seyne et autres localités. Travail fait sur titres authentiques, par le marquis Gaston d'Audiffret, pair de France, augmenté par le marquis Gustave d'Audiffret, son fils, ancien receveur particulier de Castellane (Basses-Alpes), ancien trésorier-payeur général de Toulon (Var). À l'occasion du septième centenaire de la fondation de Barcelonnette, par le marquis Marie-Jean d'Audiffret (1931)