association entre une idéologie féministe et nationaliste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le féminationalisme ou fémonationalisme est un concept inventé par la chercheuse Sara R. Farris pour désigner l'instrumentalisation par les nationalistes, néolibéraux, islamophobes et fémocrates («nationalisme fémocratique»[1]) d'un discours féministe à des fins électorales, islamophobes, racistes, xénophobes[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9] pour constituer les femmes migrantes en une «armée régulière de travailleuses»[10] dans les tâches de care[11],[10]. Elle le définit en ces termes: «la mobilisation contemporaine des idées féministes par les partis nationalistes et les gouvernements néo-libéraux sous la bannière de la guerre contre le patriarcat supposé de l'Islam en particulier et des migrants du Tiers Monde en général»[11],[10].
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La chercheuse Sara R. Farris forge le concept pour décrire les processus par lesquels certains pouvoirs[pasclair] invoquent opportunément des revendications féministes afin de justifier des positions racistes, xénophobes et aporophobes, d'amasser plus de voix aux élections[3] et de soutenir un projet politico-économique exploitant les femmes migrantes[11]. D'une part les femmes racisées sont posées en victimes que les États occidentaux, présentés comme des «démocraties sexuelles», viendraient «sauver», d'autre part les hommes racisés et les populations immigrées non-occidentales sont dépeintes comme particulièrement sexistes tandis que les sociétés occidentales seraient au contraire respectueuses des orientations sexuelles (homonationalisme) et de l’égalité de genre (fémonationalisme)[2],[12],[5],[13],[7],[9].
(en) Sara R. Farris, «Femonationalism and the “Reserve” Army of Labor Called Migrant Women», History of the Present, vol.2, no2, , p.184-199
traduction Marie-Gabrielle de Liedekerke, «Les fondements politico-économiques du fémonationalisme», Contretemps, 2013,
Sara R. Farris, Au nom des femmes. « Fémonationalisme ». Les instrumentalisations racistes du féminisme, Syllepse, , 270p.
Sara R. Farris (trad.Stella Magliani-Belkacem), «Néolibéralisme, femmes migrantes et marchandisation du care», Vacarme, no65, , p.107-116 (DOI10.3917/vaca.065.0107, lire en ligne)
Marta Dell’Aquila, «Sara R. Farris, In the Name of Women’s Rights.The Rise of Femonationalism», Archives de sciences sociales des religions, no192, , p.202–204 (ISSN0335-5985, lire en ligne, consulté le )