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espérantiste française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Eugénie Cense, également connue sous le nom d'Eugénie Ferter-Cense (1879, Saint-Judoce- 1955, Saint-Brieuc), est une espérantiste française.
Eugénie Françoise Cense est née le 9 avril 1879 à Saint-Judoce (Côtes-d'Armor)[1]. Son père Jean est laboureur ; sa mère Françoise Rébillard est ménagère. Le couple a au moins 4 enfants[2]. Entre 1884 et 1888, ses parents meurent, ainsi que son grand-père maternel qui vivait avec eux[3].
Au début des années 1900, elle habite à Paris. Elle y a sans doute rejoint sa sœur aînée Marie Joseph Françoise, qui se marie le même jour qu'elle et est domiciliée à la même adresse[4]. Eugénie Cense se marie le 29 janvier 1910 dans le 18e arrondissement de Paris[4] avec René Isidore Jules Ferter, également espérantiste[5]. Elle est dite "employée rue Constance". Gabriel Chavet est témoin de mariage des deux sœurs. Le couple Cense-Ferter divorce en 1918[4],[6].
Peu d'informations existent sur sa scolarité : elle aurait fréquenté des cours de l'université de Paris[7]. En 1922, elle est dite élève des cours de slave de l'école des langues orientales[8].
Entre 1919 et 1923 au moins, elle est domiciliée 93 rue Lepic à Paris[9],[10]. Elle réside en Pologne dans les années 1920 et jusqu'en 1937 au moins.
Domiciliée à la fin de sa vie à Langueux (lieu-dit Coquinet)[11], Eugénie Cense meurt à l'hôpital de Saint-Brieuc le 14 mars 1955[11].
Initialement membre du mouvement volapükiste, Eugénie Cense fait partie des pionniers du mouvement espérantiste français à partir de 1901[12],[13]. Elle est proche d'Hippolyte Sebert (voire sa secrétaire[14]), l'un des dirigeants du mouvement. En 1908, elle est employée de l'Office central espérantiste situé 51 rue de Clichy[15]. Elle y dispense des cours d'espéranto. Eugénie Cense est présente le 15 août 1913 lors de la visite à Paris de Louis-Lazare Zamenhof, fondateur de l'espéranto[16]. En 1922, elle est secrétaire de la Société des amis de l'espéranto (dont le siège est situé à son domicile rue Lepic)[8].
Eugénie Cense participe activement aux actions culturelles espérantistes à Paris, jouant régulièrement dans des pièces de théâtre[17],[18],[19] ou déclamant de la poésie[20]. La qualité de sa prononciation de l'espéranto est souvent félicitée dans le bulletin Paris-Espéranto[21],[22]. Un enregistrement de sa voix déclamant un poème de Louis Lazare Zamenhof est écoutable sur Gallica[23].
En 1919, Eugénie Cense fait partie des personnes fondatrices de la librairie centrale espérantiste[9], aux côtés d'Hippolyte Sebert, Gabrielle Gérard, Ernest Archdeacon, Gabriel Chavet, Albert Dauphin et Paul Durand. Elle est élue membre de la Société de linguistique de Paris en mars 1922[10], parrainée par les professeurs Léon Beaulieux et Paul Boyer[8].
Eugénie Cense entretient de nombreux liens avec le mouvement espérantiste européen. Les instances françaises la délèguent à plusieurs reprises pour les congrès et réunions internationales[7] : Bruxelles (1910 et 1913)[14] ou encore La Haye (1920)[24].
Pendant la Première Guerre mondiale, elle travaille pour la Croix-Rouge. Ses liens avec les espérantistes allemands lui auraient valu d'être surveillée par la police[14],[7],[25].
Elle effectue de nombreux séjours en Pologne[14], avant la Première Guerre mondiale, puis de nouveau après. Dans les années 1920, elle y réside, dispensant des cours hebdomadaires d'espéranto auprès de la Société académique polonaise d'espéranto fondée en août 1924[26],[27]. Elle habite au moins jusqu'en 1937 en Pologne, participant activement à la vie espérantiste[14].
Eugénie Cense se voit décerner une étoile d'or pour ses actions de promotion de la langue lors du 29e congrès international espérantiste en 1937[28].
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