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compositrice et organiste suédoise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Elfrida Andrée, née le à Visby et morte le à Göteborg, est une organiste, compositrice et cheffe d'orchestre suédoise[2]. Défenseure des droits des femmes, elle est à l'origine de plusieurs lois pour l'égalité en Suède.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Domicile |
House of Cramér (d) |
Formation |
École royale supérieure de musique de Stockholm (jusqu'en ) |
Activités | |
Père |
Andreas Andrée (d) |
Fratrie |
Membre de | |
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Instruments | |
Maîtres |
Ludvig Norman, Jan Boom (d), Gustaf Mankell (d), Ebba d'Aubert (en) |
Genres artistiques | |
Distinction |
Idunprize (d) () |
Archives conservées par |
Née le 19 février 1841, à Visby, sur l'île de Gotland, Elfrida Andrée entreprend des études musicales. Elle seconde l'organiste de l'église de Visby. En 1855, elle part étudier la composition à l'Académie royale de musique de Suède à Stockholm. Elle est l'élève de Ludvig Norman et de Niels Wilhelm Gade[2],[3].
À 16 ans, alors que la loi interdit aux femmes de devenir organiste professionnelle, Andrée obtient son diplôme d'organiste professionnelle. Elle doit faire face à une forte opposition du clergé lorsque son professeur et organiste Gustav Adolf Mankell souhaite l'engager comme organiste en second à l'église Saint-Jacques de Stockholm. Andrée engage alors un combat législatif. En 1861, une loi est votée : les femmes peuvent désormais exercer le métier d'organiste, et elle est engagée à la Congrégation finlandaise de Stockholm. Elle est l'une des premières femmes à occuper un tel poste en Scandinavie. En 1862, elle obtient le poste d'organiste à l'Église réformée française de Stockholm, puis en 1867, celui de la cathédrale de Göteborg. Elle est élue à l'Académie royale de musique de Suède en 1879[2],[3].
Elle défend le droit pour les femmes de travailler en tant que télégraphiste, métier qu'elle va elle-même exercer en septembre 1865 dans la ville de Strömstad[3], devenant ainsi la première femme télégraphiste en Suède[2].
Organiste reconnue, elle exerce également ses talents comme pianiste, harpiste et cheffe de chœur[3]. À partir de 1897, première suédoise cheffe d’orchestre professionnelle, elle prend la direction des Concerts populaires de l'Institut des travailleurs de Göteborg ; huit cents programmes seront présentés au public suédois entre 1897 et 1929[2],[3]. À Dresde en 1904, elle dirige sa Seconde Symphonie et le Prélude de son unique opéra. Les journaux allemands se font l'écho d’un concert qualifié d'exceptionnel : nul n'avait jamais vu ni entendu une femme diriger sa propre musique orchestrale[3].
En art comme dans l'émancipation des femmes, elle est très proche de ses amies Laura Netzel, Helena Munktell, Agathe Backer Grøndahl et Selma Lagerlöf[3].
Sa sœur est la cantatrice Fredrika Stenhammar[4], tante de Wilhelm Stenhammar[3].
Elle laisse une centaine d'œuvres, dont un opéra Fritiofs saga (1899, sur un livret de Selma Lagerlöf), plusieurs œuvres pour orchestre dont quatre symphonies, un quatuor avec piano en la mineur (1870) et un quintette avec piano en mi mineur (publié en 1865), un trio avec piano en sol mineur (1887) (et un autre posthume en ut mineur), un quatuor à cordes en ré mineur en 1861 et un second en la majeur, des morceaux pour violon et pour piano, deux Messes suédoises et des lieder.
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